Argent, or, salaire

    De Wiki Maria Valtorta
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    Le jeune homme riche qui voulait suivre Jésus, ne pouvant laisser ses richesses, s'en alla triste - James Tissot, Brooklyn Museum

    L'argent ou l'or, qui sont utiles aux échanges commerciaux, font partie d'une des trois grandes concupiscences de l'homme. Jésus appelle les hommes à se détacher de l'argent, qui rend idolâtre.

    Dans "l'Évangile tel qu'il m'a été révélé"

    Or comme richesse

    • Mais l’or... mais l’or... Clef qui ouvre, moyen de corruption, c’est l’alpha et l’oméga de quatre vingt dix neuf actions sur cent pour les hommes. Pour le pain et la femme, l’homme devient voleur. Pour la puissance il va jusqu’à l’homicide. Mais, pour l’or, il devient idolâtre.[1]
    • La soif de l’or : en parlant à des brigands entre Modîn et Béther : "La faim maudite de l'or entraîne les hommes dans des sentiments abjects. C'est par l'or que l'homme se dévoile plus que par toute autre chose. Regardez combien de maux sème ce métal, par son fascinant et inutile éclat. Je crois que l'air de l' Enfer a la même couleur tant il possède une nature infernale depuis que l'homme est pécheur.
      Le Créateur l'avait laissé à l'intérieur de cet énorme lapis-lazuli qu'est la terre, créée par sa volonté, pour qu'il fût utile à l'homme avec ses sels et servît à la décoration des temples. Mais Satan, en baisant les yeux d'Ève et en mordant le moi de l'homme, donna une saveur malfaisante au métal innocent. Et depuis on tue et on pèche pour l'or. Pour lui la femme devient coquette et se laisse entraîner au péché de la chair.
      Par lui l'homme devient voleur, usurpateur, homicide, dur à l'égard de son prochain et à l'égard de son âme qu'il dépouille de son véritable héritage pour se donner une chose éphémère, à l'égard de son âme à laquelle il dérobe son trésor éternel pour lui donner quelques écailles brillantes qu'il devra quitter à sa mort.
      O vous, qui à cause de l'or, péchez plus ou moins légèrement, plus ou moins gravement et plus vous péchez et plus vous riez de ce que vous ont enseigné vos mères et vos maîtres, à savoir qu'il existe une récompense et un châtiment pour ce qu'on a fait durant l'existence. Vous ne réfléchissez donc pas qu'à cause de ce péché, vous perdrez la protection de Dieu, la vie éternelle, la joie, et aurez des remords, des malédictions plein le cœur, la peur pour compagne, la peur des châtiments des hommes qui n'est rien en comparaison de la peur que vous devriez avoir et que vous n'avez pas, de la peur sainte des punitions de Dieu ? (...)"[2]
    • "Soyez contraires au désir de l'or comme au désir de la chair; au désir charnel comme au désir de la puissance. Voilà ce que Satan vous offre. Oh ! ses richesses trompeuses ! Honneurs, réussite, pouvoir, argent : marchandises impures que vous achetez au prix de votre âme. Soyez contents de peu. Dieu vous donne le nécessaire. Cela suffit. Ceci, Il vous le garantit, comme Il le garantit à l'oiseau de l'air, et vous êtes beaucoup plus que des oiseaux. Mais Il veut de vous confiance et sobriété. Si vous avez confiance, Lui ne vous décevra pas. Si vous êtes sobres, son don journalier vous suffira."[3]

    Or comme salaire et monnaie

    • L'ouvrier a droit au salaire, même s'il travaille sur les âmes car il a encore un corps à nourrir, comme qui dirait l'âne qui aide son maître...[4]
    • (Jésus) lors du 1er envoi en mission des apôtres : N'emmenez ni or, ni argent : "Allez sans richesses. Ne portez sur vous ni or, ni argent, ni pièces monnaie dans vos ceintures, pas de sacs de voyage avec deux ou plusieurs vêtements, ni sandales de rechange, ni bâton de voyage, ni armes. Car, pour le moment, vos visites apostoliques seront courtes, et à chaque veille de sabbat nous nous retrouverons (...) Pas besoin d'armes. Elles sont bonnes pour les hommes qui ne connaissent pas la sainte pauvreté et qui ignorent le divin pardon. Mais vous n'avez pas de trésors à garder et à défendre des voleurs. Le seul à craindre, l'unique larron pour vous, c'est Satan. Et lui se vainc par la constance et la prière, pas avec les épées et les poignards.
      (...) N'ayez pas de préoccupations pour votre nourriture. Vous aurez toujours ce qui convient à votre condition et à votre ministère car l'ouvrier mérite la nourriture qu'on lui apporte. Toujours. Si les hommes n'y pourvoyaient pas, Dieu pourvoirait aux besoins de son ouvrier."[5]
    • Jean à Éphraïm, à un groupe de pèlerins que Judas incitait à donner une obole pour Jésus : "C'est seulement une offrande de foi sincère, d'amour fidèle que nous, moi, mes compagnons, vous, tous nous devons donner pour tout ce que le Maître nous donne.
      Quand nous marchions à travers la Palestine, il acceptait vos offrandes parce qu'elles nous étaient nécessaires dans nos déplacements et parce qu'il se trouvait de nombreux mendiants sur notre route, et que se faisaient connaître à nous des misères cachées. Maintenant, ici, nous n'avons besoin de rien — en soit louée la Providence — et nous ne rencontrons pas de mendiants. Reprenez, reprenez votre offrande et donnez-la, au nom de Jésus, à des malheureux."[6]

    Dans les autres ouvrages de Maria Valtorta

    Dans les Cahiers

    • Catéchèse du 29 juin 1943 : Commentaire de la phrase "va, vends ce que tu possèdes et suis-moi" : "Mais ma phrase a un autre sens encore, tout comme il y a une richesse plus grande que l’or et la vie et infiniment plus chère. La richesse intellectuelle. Sa propre pensée ! Comme on y tient !"[7]
    • Catéchèse du 30 juin 1943 : "Souviens-toi de cela pour le reste de ta vie. Un père tel que je suis ne donne jamais quelque chose de nocif à ses enfants. Même si l’apparence est celle d’une pierre pour celui qui demande un baiser, cette pierre est de l’or pur et éternel."[8]
    • Catéchèse du 6 janvier 1944 : Les prières des saints m’offrent l’or et l’holocauste des victimes, l’encens; mais la myrrhe, la myrrhe si amère, c’est vous qui me la donnez en ne m’aimant pas, par votre manque d’amour, vous me faites goûter une seconde fois au calice de Gethsémani et à l’éponge du Calvaire".[9]
    • Catéchèse du 8 février 1944 : "Voilà qui est Dieu : esprit et chair et non pas or. L’or est un métal auquel vous accordez une grande valeur car, en éternels sauvages que vous êtes, vous vous êtes laissé séduire par son éclat, mais il est en réalité moins précieux que le fer grisâtre qui vous équipe en socs de charrue, en faux, en bêches: ce sont là les uniques armes utiles et saintes, car elles défrichent le sol, l’ouvrent à la semence, fauchent les épis, ce grand don de Dieu à l’homme, les épis qui forment votre pain quotidien."
    • Catéchèse du 10 janvier 1945 : "L’or, me diras-tu, n’est jamais pur. Il est toujours mêlé à d’autres métaux pour pouvoir le travailler. Je le sais bien. Mets-y de l’argent: des larmes. Du platine: de la souffrance. Mais n’y ajoute jamais de cuivre: de la rancune, jamais d’étain: la fatigue. Jamais, au grand jamais, du fer ou du carbone: le désir d’être aimée et celui d’être comprise. Tu souillerais ton or."
    • Catéchèse du 24 novembre 1946 : Réponse de Décimus quand on lui dit qu'il sera brûlé: "Non: quel bonheur! Je suis heureux. Je ne verrai plus la laideur du monde. Les flatteries de la chair et de l’or ne pourront plus passer par mes pupilles pour me tenter. Dans les ténèbres de la cécité momentanée je vois déjà la Lumière. Je vois Dieu !".
    • Catéchèse de mars 1949 : "combien le cœur de l'homme est changeant et combien le miroitement de l'or a suffi à le corrompre jusqu'à en faire un ennemi de l'Ami, au point de préférer l'éclat froid et blafard d'une poignée de pièces – qu'il ne peut garder en sécurité durant sa vie et qu'il laisse inévitablement quand vient la mort – au vif éclat de l'amour chaleureux et intelligent du véritable Ami des âmes."

    Dans la Bible

    • "Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’Argent." Matthieu 6,24[10]

    Notes et références