Joseph d'Arimathie

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    Dessin de Joseph d'Arimathie par Lorenzo Ferri selon les indications de Maria Valtorta. Source : fond documentaire de la Fondation Héritière de Maria Valtorta.

    Joseph est membre du Sanhédrin, de la classe des gros propriétaires (les Anciens). On ne sait rien de son éventuelle famille. Il est ami de Gamaliel et de Nicodème. C'est un homme d'âge mûr (EMV 510), généreux et croyant. Son caractère est affirmé. Son sens de l'amitié est sincère et sans préventions : contrairement à tous ses collègues du Sanhédrin, il continue à fréquenter Lazare sur qui pèse l'opprobre jetée par l'inconduite notoire de sa sœur, Marie de Magdala.      

    Il défend devant cette assemblée, la propriété de Simon le Zélote qu'il connaît depuis son enfance (EMV 114). Simon a été mis à l'écart en raison de sa lèpre avant que Jésus le guérisse.  

    Joseph rencontre Jésus au Temple quand il en chasse les marchands[1] (EMV 53). Malgré l'hostilité naissante du Sanhédrin, il n'hésite pas à prendre position en sa faveur. Aux pharisiens de Galilée qui viennent dénoncer Jésus, il répond :
    "Celui qui fait des miracles, a Dieu avec lui. Qui a Dieu avec lui ne peut être dans le péché : Dieu l'aime".
    Dans sa propriété d'Arimathie, il convie quelques sanhédristes à un banquet offert en l'honneur de Jésus : les réactions sont diverses (EMV 114).

    Un moment, Jésus envisage de confier l'évangélisation des puissants de Judée à quelques notables : Lazare, Nicodème, Chouza (Kouza) … Cet espoir tourne court devant l'hostilité du Sanhédrin (EMV 116).      

    Joseph prend ses distances avec cette assemblée en affichant différents gestes publics :  

    • Il parraine le jeune Margziam (Martial, Jabé), fils adoptif de Pierre lors de sa réception comme fils de la Loi[2] (EMV 201).
    • À cette occasion, il invite le groupe apostolique dans sa maison de Jérusalem, près de la piscine probatique de Bézatha (Idem).        
    • Lors du procès d’Éléazar, le fils d'Anna, violeur et meurtrier, il défend la justice comme Nicodème et Éléazar (EMV 376).
    • Le Sanhédrin tend un traquenard poussant Jésus à guérir Sidoine, l'aveugle-né, un jour de shabbat. Joseph déjoue le complot. Judas était complice (EMV 510).          

    La foi de Joseph n'est pas une apparence : il ordonne de distribuer sans compter à des nécessiteux, les fruits de sa moisson d'Arimathie. Abraham, son régisseur, récrimine : il y a trop de quémandeurs. Joseph lui répond par un acte de foi et ordonne de doubler les rations distribuées. Le miracle de la multiplication des gerbes a lieu (EMV 408).

    Sa foi vive est assumée sans crainte : lors de la séance houleuse du Sanhédrin qui suit la résurrection de Lazare, il avoue clairement sa foi :
    "Il est Dieu, dit-il en parlant de Jésus. Je n'ai plus aucun doute" (EMV 549).
    Malgré l'aversion des juifs pour les païens, il prend sous sa protection Martial, un jeune orphelin romain recueilli par Joseph et Marie de Sephoris (EMV 550). Par vengeance envers Joseph, le jeune enfant est tué lors de la Passion.       La Passion marque sa rupture complète avec le Sanhédrin :
    "À partir de maintenant, dit-il au Grand Prêtre Caïphe, sache que Joseph l'Ancien est ennemi du Sanhédrin et ami du Christ" (EMV 604).    
    Avec Nicodème, Joseph va demander à Pilate, le corps du Crucifié et fournit son tombeau neuf pour ensevelir Jésus (de EMV 609 jusqu'à EMV 611). Afin d'éviter toute profanation, il clôture, après le Résurrection, la pommeraie où était le tombeau. Lazare avait fait de même pour le Gethsémani (EMV 631). Lors de l'Ascension Jésus rend publiquement hommage à son courage en l'invitant à ses côtés avec quelques autres de la même trempe :
    "Toi, Lazare, mon ami. Toi, Joseph, et toi, Nicodème, vous avez été pleins de pitié pour le Christ quand cela pouvait être un grand danger" (EMV 638).

    Son nom

    Joseph (Iosseph - Iehosseph) יוסף signifie "Que Dieu ajoute !". Référence historique : onzième fils de Jacob qu'il eu de Rachel. Ce fils préféré vu vendu par ses frères et devint l'intendant de Pharaon.

    Où en parle-t-on dans l'œuvre ?

    EMV 53 EMV 85
    EMV 113 EMV 114 EMV 116 EMV 133 EMV 141 EMV 197 EMV 198
    EMV 201 EMV 264 EMV 282 EMV 283
    EMV 334 EMV 364 EMV 365 EMV 376 EMV 378
    EMV 408 EMV 409 EMV 410 EMV 464 EMV 481 EMV 492
    EMV 505 EMV 509 EMV 510 EMV 511 EMV 538 EMV 541 EMV 542 EMV 545 EMV 546 EMV 548 EMV 549 EMV 550 EMV 560 EMV 566 EMV 581 EMV 584 EMV 585 EMV 588 EMV 589
    EMV 604 EMV 609 EMV 610 EMV 611 EMV 623 EMV 630 EMV 631 EMV 635 EMV 638 EMV 641 EMV 642 EMV 644 EMV 645

    En savoir plus sur ce personnage

    Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère, Éditions Salvator, 2012) :
    L’Église fête saint Joseph d’Arimathie le 17 mars.    

    Selon la légende[3] il aurait apporté en Angleterre, le Saint-Graal[4]. La tradition le fait aussi venir en Gaule à la suite de la famille de Béthanie[5]. Il serait honoré à Arles, dès le premier siècle, sous le vocable de Saint Trophime[6].      

    Eusèbe de Césarée et saint Jérôme, identifient le village d'Arimathie avec Rama de Samuel dans la région d'Éphraïm (Ramataïm). C'est la patrie du prophète. Il y est enterré[7]. C'est aujourd'hui la ville de Rantis.

    Notes et références

    1. Cf. Jean 2,13-21.
    2. Bar-Mitsva.
    3. Robert de Boron, Estoire dou Graal ou Joseph d’Arimathie (Romans de la table ronde), 1190 et 1199.
    4. Saint Graal : vase qui aurait servi à la Cène et au Calvaire pour recevoir le sang du Christ.
    5. Raban Maur (IXème siècle), Vie de la bienheureuse Marie-Madeleine.
    6. Georges Martin, Le graal en Provence, 1999, page 33.
    7. André-Marie Gérard, Dictionnaire de la Bible, 2003.