Lazare de Béthanie

Lazare est un homme de la haute société juive, fils d'un syrien, Théophile, gouverneur local de la Province et d'Euchérie, une judéenne de lignée royale. Cela explique la protection dont lui et ses propriétés, bénéficient de la part des autorités romaines.
Car Lazare, par héritage, est "puissamment riche. Une bonne partie de la ville (de Jérusalem) lui appartient ainsi que beaucoup de terres de Palestine." Il possède notamment :
- le Cénacle,
- une propriété à Jérusalem hors les murs, près du Cédron[1],
- le Gethsémani, à l'extérieur de la ville, sur le Mont des Oliviers,
- un riche palais à Jérusalem, gardé par Lévi, qu'il déserte tant que dure l'inconduite de sa sœur, Marie de Magdala,
- Béthanie où il se réfugie auprès de son autre sœur Marthe,
- des propriétés à Antioche de Syrie[2], bases futures d'une communauté chrétienne florissante[3],
- des vergers près de Gaza; une propriété aux confins de la Samarie, La Belle Eau, premier refuge de Jésus face à l'hostilité de ses ennemis.
Cette énumération montre combien nombre de propriétés de Lazare servent d'appui à l'évangélisation.
Comment Jésus "qui n'a même pas une pierre pour reposer sa tête"[4]-[5] peut-il avoir un ami aussi riche et puissant ? Jésus s'en explique :"… Lazare est une exception parmi les riches. Lazare est arrivé à cette vertu qu'il est très difficile de trouver sur la terre et encore plus difficile à pratiquer pour l' enseigner à autrui. La vertu de la liberté à l'égard des richesses".[6]
Caractère et aspect[modifier | modifier le wikicode]
Lazare est "Affable, distingué et plein d'assurance comme tous les hommes de grande naissance …" la petite trentaine, environ 1,65 m, il n'a rien d'imposant :"Toujours maigre et pâle, avec des cheveux courts, peu épais et sans boucles, rasé jusqu'au menton, seulement habillé de lin très blanc".[7]Quand Simon le Zélote, l'apôtre de Béthanie, lui présente son voisin Lazare, Jésus découvre un personnage très cultivé, lisant beaucoup aussi à cause de sa maladie, empreint de la culture hellénisante détestée par les dirigeants d'Israël : "Celui qui initie son fils dans la science des grecs ressemble à celui qui élève des porcs" dit le Talmud (Bara Kama f 82 b). Après avoir vérifié que ces lectures ne l'éloignent pas de Dieu, ni de sa loi, Jésus l'encourage au contraire dans ces lectures profanes :
Jésus le regarde fixement pendant quelques minutes d'un regard pénétrant, et en même temps lointain. Il semble qu'à travers le corps de Lazare, il lui scrute le cœur (...) : "Éprouves-tu un trouble en ce que tu lis ? Cela t'éloigne-t-il de Dieu et de sa Loi ?" (Non... Lazare s'explique) Et alors, continue à lire... cela te servira à connaître le monde païen... Continue. Tu peux continuer. Tu n'as pas le ferment du mal et de la gangrène spirituelle. Tu peux donc lire, et sans crainte. L'amour vrai que tu as pour ton Dieu rend stériles les germes profanes que la lecture pourrait introduire en toi. Dans toutes les actions de l'homme il y a une possibilité de bien ou de mal suivant la manière dont on les accomplit (...)"[8]
Cette remarque sur les païens, qui semble anodine, est à rapprocher de la tradition qui fait de Lazare l'évangélisateur de la ville grecque de Massalia (Marseille).
Parcours[modifier | modifier le wikicode]
Si Lazare appartient à la haute-société, il en est écarté : c'est un sang-mêlé juif-syrien, protégé des envahisseurs romains, frère de celle qui fut d'abord la très scandaleuse Marie de Magdala."Il est ton ami Lazare ? s'étonne un sanhédriste (le cruel Doras) auprès de Jésus. "Mais tu ne dois pas ! Ne sais-tu pas qu’il est anathème parce que sa sœur Marie est prostituée ?"[9]
Il s'agit plutôt pour Marie Madeleine d'une vie dissolue : Elle brûle sa vie en compagnie d'amants successifs. Mais à cause de son inconduite, Lazare perd tous ses amis, sauf une poignée de fidèles : Joseph d'Arimathie, Nicodème, Simon le zélote, son voisin.[10]
Les tourments causés par l'inconduite de sa sœur s'ajoutent aux ennuis de santé de Lazare. Mais les souffrances et les mortifications servent à la conversion tant attendue de Marie de Magdala :"Réjouis-toi car, pour t'avoir, Lazare t'a arrachée au démon..."[11]La joie de cette conversion atténue un moment la maladie, une gangrène, qui continue cependant sa progression inexorable. Les jambes de Lazare se putréfient en dégageant une odeur nauséabonde que tentent de supporter courageusement ses sœurs qui le soignent.
"Je ne saurais pas moi non plus y résister, dit Maria Valtorta, tant sont effrayantes et répugnantes les plaies qui se sont formées le long des varices des jambes".[12]D’abord révolté par l’idée de mourir, il en vient à comprendre le sens du sacrifice et à le désirer.[13]
Malgré la supplication de Marthe et de Marie, Jésus semble impuissant à sauver son ami de la mort : Lazare meurt au terme d'une terrible agonie.[14] "Seigneur, il sent" dit Marthe à Jésus revenu trop tard à Béthanie : Lazare est mort depuis 4 jours et demi.[15]
Sa mort déplace le "Tout Jérusalem"[16], ce qu'expliquent la richesse et la puissance du défunt. Jésus dit à ce sujet à Pierre :"La maison de Lazare est une grande maison, et nos usages comportent que l'on donne ces honneurs à un homme puissant qui meurt".[17]Mais le Sanhédrin est venu surtout pour jouir de l'impuissance manifeste de Jésus à sauver son ami. Pour eux, son "imposture" est démasquée. Certains demandent même à voir le corps pour être sûr qu'il n'y aura pas de supercherie.
Mais c'est bien un corps en décomposition que Jésus ressuscite publiquement[18] :
"Lazare ! vient dehors !"[19]-[20]Sa Résurrection :
"Jésus (...) lève les yeux vers le ciel, met ses bras en croix et prie d'une voix très forte, en scandant les mots :Le sens de sa résurrection lui est donné plus tard par Jésus :"Père ! Je te remercie de m'avoir exaucé. Je le savais que Tu m'exauces toujours, mais je le dis pour ceux qui sont présents ici, pour le peuple qui m'entoure, pour qu'ils croient en Toi, en Moi, et que Tu m'as envoyé !"
Il reste encore ainsi un moment et il semble ravi en extase tellement il est transfiguré alors que, sans plus émettre aucun son, il dit des paroles secrètes de prière ou d' adoration, je ne sais. Ce que je sais, c'est qu'il a tellement outrepassé l'humain, qu'on ne peut le regarder sans se sentir le cœur trembler dans la poitrine. Il semble devenir lumière en perdant son aspect corporel, se spiritualiser, grandir et même s'élever de terre. Tout en gardant la couleur de ses cheveux, de ses yeux, de sa peau, de ses vêtements, au contraire de ce qui se passa à la transfiguration du Thabor durant laquelle tout devint lumière et éclat éblouissant, il paraît dégager de la lumière et que tout ce qui est de Lui devient lumière. La lumière semble l'entourer d'un halo, en particulier son visage levé vers le ciel, certainement ravi dans la contemplation du Père. (...)
Il plonge le feu bleu de ses yeux, dont l'éclat miraculeux est aujourd'hui insoutenable, dans cette obscurité muette (l'intérieur du tunnel du tombeau), et d'une voix puissante, avec un cri plus fort que celui par lequel il commanda sur le lac aux vents de tomber, d'une voix que je ne Lui ai jamais entendue dans aucun miracle, il crie :
"Lazare ! Viens dehors !"
L'écho répercute sa voix dans la cavité du tombeau et se répand ensuite à travers tout le jardin, se répercute contre les ondulations du terrain de Béthanie (...)
Quelque chose de blanc semble émerger du plus profond du souterrain. (...) Et celui qui était mort, serré dans ses bandes, avance lentement, toujours plus visible, fantomatique, impressionnant.
Jésus recule, recule, insensiblement, mais continuellement à mesure que Lazare avance. La distance, entre les deux, reste donc la même. (...) Lazare est désormais au bord du tombeau et il s'arrête là, raide, muet, semblable à une statue de plâtre (...) Au soleil qui l'enveloppe, les bandes paraissent ça et là laisser couler la pourriture.
Jésus crie d'une voix forte : "Débarrassez-le et laissez-le aller. Donnez-lui des vêtements et de la nourriture."
Les bandelettes étroites et très longues (...), se déroulent comme des rouleaux de ganse d'une grande bobine et s'entassent sur le sol, alourdies par les aromates et la pourriture. Les serviteurs les écartent en se servant de bâtons. Ils ont commencé par la tête, et là aussi il y a la pourriture qui s'est écoulée du nez, des oreilles, de la bouche. (...)
Lorsqu'on a dégagé le visage de Lazare et qu'il peut regarder, il dirige son regard vers Jésus avant même de regarder ses sœurs. Il oublie tout et s'abstrait de tout ce qui arrive pour regarder, avec un sourire d'amour sur ses lèvres pâles et une larme lumineuse au fond des yeux, son Jésus. Jésus aussi lui sourit et a une lueur de larme dans le coin de l'œil, mais sans parler il dirige le regard de Lazare vers le ciel, Lazare comprend et remue les lèvres dans une prière silencieuse. (...)
On le fait asseoir pour dégager ses jambes et les laver. Quand elles apparaissent, Marthe et Marie poussent un grand cri en montrant les jambes et les bandelettes. Sur les bandelettes qui serraient les jambes, et sur le suaire posé par dessous, les écoulements purulents sont si abondants qu'ils forment des grosses gouttes sur les toiles, mais les jambes visiblement sont tout à fait cicatrisées. Seules les cicatrices rouges-bleuâtres indiquent où elles étaient gangrenées.(...)"[21]
- "Toi qui es nouvellement né, … Tu es un homme et tu es un enfant. Tu es homme pour l'âge, tu es enfant pour la pureté du cœur. Tu as sur les enfants l'avantage de connaître déjà le Bien et le Mal, et d'avoir déjà su choisir le Bien. Tu as été plongé dans les flammes allumées par l'amour. Tu dois être "amour", pour ne plus jamais connaître autre chose que l'étreinte amoureuse de Dieu."Et aux yeux du monde :- "Et en agissant ainsi, j'accomplirai la mission pour laquelle tu m'as ressuscité ?"
- "En agissant ainsi, tu l'accompliras."[22]
"...j'avais besoin de persuader par la résurrection d'une putréfaction déjà avancée les incrédules plus obstinés. Et mes apôtres aussi qui, destinés à porter ma Foi dans le monde, avaient besoin de posséder une foi soutenue par des miracles de première grandeur."[23]
"Mais la puanteur du cadavre, la pourriture des bandelettes, le long séjour au tombeau, ne laissaient pas de doute."[24]
Lazare, une fois ressuscité, se montre un peu partout et "jusqu'en Syrie". Il suscite partout curiosité et appréhension, mais manifeste en même temps publiquement la puissance de Jésus.[25]
Le refuge pour les apôtres qui fuieront :
Après le dernier repas que Jésus prend à Béthanie[26], il prend à part Lazare, lui annonce sa Passion imminente et lui ordonne formellement de ne pas quitter Béthanie à l'heure de la tourmente qui s'approche. Il doit accueillir les apôtres désorientés :"... où iront-ils dans leur désarroi? Chez Lazare. … Rassemble-les. Rends leur courage. Dis-leur que je leur pardonne. Je te confie mon pardon pour eux. Ils n'auront pas de paix à cause de leur fuite. Dis-leur de ne pas tomber dans un plus grand péché en désespérant de mon pardon."[27]Apparition de Jésus Ressuscité :
"... quelque chose le fait se redresser brusquement. Il se tourne en regardant autour, et puis il dit nettement : "Je viens, Seigneur."Ascension du Christ : Lors de l'Ascension, il est appelé au plus près de Jésus :Sa parole de prompte adhésion de toujours. Et il sort (...) dans le jardin sans cesser de courir, souriant (...) et il tombe à genoux, le visage sur le sol en criant : "Oh ! mon Seigneur !" Car Jésus, dans sa Beauté de Ressuscité, (...) lui sourit et lui dit :
"Tout est accompli, Lazare. Je suis venu te dire merci, ami fidèle. Je suis venu pour te dire de dire aux frères de venir tout de suite à la maison de la Cène. Toi - un autre sacrifice, mon ami, par amour pour Moi - tu restes ici pour le moment (...)
"Tu ne souffres plus, Seigneur. Et cela me dédommage de tous les sacrifices. J’ai.., souffert de te savoir dans la douleur.., et de ne pas y être..."
"Oh ! tu y étais ! Ton esprit était au pied de ma Croix et était dans l’obscurité de mon Tombeau. Tu m’as appelé plus tôt, comme tous ceux qui m’ont totalement aimé, des profondeurs où j’étais (...)"
Lazare est toujours resté à genoux sans oser faire un geste (...) Mais Jésus, avant de disparaître dans un tourbillon de lumière qui l’absorbe, fait un pas et effleure de sa main le front fidèle.
C’est alors que Lazare se réveille de sa stupeur bienheureuse. Il se lève et court précipitamment vers ses compagnons (...) et il crie : "Il est ressuscité, frères ! Il m’a appelé. Je suis allé. Je l’ai vu. Il m’a parlé. Il m’a dit de vous dire d’aller tout de suite à la maison de la Cène. Allez ! Allez ! Moi je reste parce que Lui le veut. Mais ma joie est complète..."
Et Lazare pleure dans sa joie pendant qu’il presse les apôtres (...) : "Allez ! Allez ! Il veut vous voir ! Il vous aime ! Ne le craignez pas... Oh ! il est plus que jamais le Seigneur, la Bonté, l’Amour !" [28]
"Toi, Lazare, mon ami. Toi, Joseph, et toi, Nicodème, pleins de pitié pour le Christ quand cela pouvait être un grand danger".[29]Avec les persécutions naissantes Lazare, comme la famille de Béthanie, s'expatrie :
"On ne peut certainement pas se dire que Lazare, Marie et Marthe ont été des créatures craintives. Tu vois pourtant que, bien qu’avec une extrême douleur, ils se sont éloignés d’ici pour porter ailleurs la Parole divine qui ici aurait été étouffée par les juifs".[30]Ce qui corrobore la tradition de leur exil en Gaule (voir ci-dessous).
Son nom[modifier | modifier le wikicode]
Lazare est la forme grecque d'Éléazar [Èl'azar] qui signifie Dieu a secouru ou Dieu vient en aide. Référence historique : le fils d'Aaron qui devint grand prêtre comme lui à sa mort.
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?[modifier | modifier le wikicode]
EMV 70 EMV 71 EMV 83 EMV 84 EMV 90
EMV 104 EMV 109 EMV 112 EMV 113 EMV 114 EMV 116 EMV 117 EMV 121 EMV 133 EMV 135 EMV 136 EMV 172 EMV 174 EMV 198 EMV 199
EMV 200 EMV 204 EMV 205 EMV 206 EMV 206 EMV 210 EMV 211 EMV 226 EMV 235 EMV 243 EMV 247 EMV 269 EMV 270 EMV 279 EMV 281 EMV 282 EMV 283
EMV 302 EMV 311 EMV 313 EMV 319 EMV 322 EMV 323 EMV 334 EMV 338 EMV 365 EMV 372 EMV 375 EMV 376 EMV 378 EMV 393
EMV 415 EMV 427 EMV 464 EMV 481 EMV 485 EMV 488
EMV 519 EMV 527 EMV 536 EMV 540 EMV 541 EMV 542 EMV 543 EMV 544 EMV 545 EMV 546 EMV 547 EMV 548 EMV 548 EMV 549 EMV 550 EMV 551 EMV 554 EMV 559 EMV 560 EMV 562 EMV 566 EMV 572 EMV 578 EMV 581 EMV 582 EMV 584 EMV 585 EMV 586 EMV 587 EMV 590 EMV 592 EMV 593 EMV 594 EMV 596 EMV 598
EMV 616 EMV 621 EMV 628 EMV 630 EMV 631 EMV 634 EMV 635 EMV 636 EMV 638 EMV 641 EMV 642 EMV 644 EMV 646 EMV 648 EMV 649
En savoir plus sur ce personnage[modifier | modifier le wikicode]
Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère, Éditions Salvator, 2012) :Plusieurs écrits attestent de l'exil de la famille de Lazare en Gaule Narbonnaise à la suite des persécutions naissantes et la nomination de Lazare comme évêque de Marseille où il meurt. Parmi eux : "La Légende Dorée" de Jacques de Voragine au XIIIème siècle, les Annales ecclésiastiques du cardinal C. Baronius à la fin du XVIème siècle, A.C. Emmerich au début du XIXème siècle, etc … Il faut parfois distinguer dans une littérature abondante, ce que la piété populaire a pu rajouter, en faits légendaires, aux récits de la tradition.Épiphane (IVème siècle) écrit qu'il était de tradition de croire que Lazare avait 30 ans lorsqu'il fut ressuscité et qu'il vécut encore 30 ans après. Il serait donc mort en 60. L'Église le fête le 29 juillet. Sa tête est conservée dans l'antique cathédrale de la Major à Marseille
Jusqu'au IIIème siècle les autres évêchés reconnaissaient Marseille comme le lieu de la "première" Église des Gaules. Cette primauté du port de Marseille passa ensuite à Arles, puis à Lyon.
Saint Jérome de Stridon signale son tombeau à Béthanie, mais c'est sans doute celui de sa résurrection.
Notes et références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ EMV 116.4
- ↑ EMV 312.7
- ↑ Actes 11,19-26
- ↑ Matthieu 8,20
- ↑ Luc 9,58
- ↑ EMV 206.10
- ↑ EMV 84.2
- ↑ EMV 84.6
- ↑ EMV 109.9
- ↑ EMV 581
- ↑ EMV 376.3-4
- ↑ EMV 519.6
- ↑ EMV 415.3
- ↑ EMV 544
- ↑ EMV 547.8
- ↑ Jean 11,18-19
- ↑ EMV 545.6
- ↑ EMV 548
- ↑ Jean 11, 43
- ↑ EMV 548.9
- ↑ EMV 548.9-12
- ↑ EMV 550.4
- ↑ EMV 548.22
- ↑ EMV 548.26
- ↑ EMV 566.16
- ↑ Jean 12, 1-8
- ↑ EMV 587.9
- ↑ EMV 621.7-9
- ↑ EMV 638.19
- ↑ EMV 648.2