Chouza (Kouza)
Chouza est un judéen de la haute-société, proche d’Hérode Antipas dont il administre les biens. Son père et son grand-père appartenaient déjà à la cour d’Hérode le grand (EMV 103). Chouza est un bel homme, d'environ quarante ans. Pas très grand, mais bien bâti, avec une chevelure noire aux tempes grisonnantes, des yeux vifs et foncés, un teint pâle et une barbe carrée.
Il épouse une princesse de sang royal : Jeanne, l’une des saintes femmes.
Il possède de nombreuses propriétés à Tibériade, Jérusalem, et en Décapole, près de la Tétrarchie de Philippe qu'Hérode lui demande de surveiller (EMV 464). C’est probablement dans cette propriété que se rendait Jeanne mourante avant d'être guérie par Jésus (EMV 102). Son intendant est Jonathas un des bergers de Bethléem.
Sur l’instigation de Jésus, Chouza devient le père adoptif de Marie et de Matthias, orphelins abandonnés (EMV 299).
Chouza est un courtisan. Indécis et calculateur : « Il lui semble être roi, parce qu'il est avec le roi... Et il a peur de la disgrâce royale » (EMV 583). Il souffre cependant de vivre dans le climat délétère de la Cour, mais le supporte. Il se contente d’en tenir sa femme éloignée.
Il est favorable à Jésus qui a guéri son épouse. C'est lui qui évangélise Manaën, frère de lait d’Hérode Antipas (EMV 121) et l’officier royal[1] dont le fils sera guéri (EMV 151).
Il prend résolument le parti de Jésus quand la princesse Salomé fait une irruption provocante lors du banquet de charité organisé chez lui par son épouse (EMV 370).
Il reste cependant un homme de Cour. Lorsque les propos ambigus de Judas font craindre une prise de pouvoir de Jésus, il demande à sa femme de rompre avec Jésus : « Il m'a seulement dit au nom de sa puissance maritale, que je dois te quitter car lui, dignitaire d'Hérode, ne peut permettre que son épouse conspire contre Hérode » (EMV 400).
Cela ne l'empêche pas de comploter lui-même : écarté et humilié par Hérode, il rêve, avec Manaën, de voir Jésus roi à la place d’Hérode (EMV 461). Pour cela, Chouza entraîne Jésus dans sa maison de la Décapole où une quarantaine de notables sont réunis, prêts au complot : « Non » répond catégoriquement Jésus qui se retire selon Jean 6,15 (EMV 464).
Après son « coup d'état » avorté, Chouza fait profil bas. Confiant dans le pardon de Jésus, il semble s'éveiller à la foi après la résurrection spectaculaire de Lazare : « Grand ! Grand ! Il est réellement Dieu ! » S’exclame-t-il (EMV 549). Mais sa foi ne résiste pas à la Passion de Jésus : il interdit à sa femme de professer sa foi en Jésus et chasse son intendant Jonathas.
Son nom
Chouza, Chuza, Cuza, Kouza, Kuza : Origine non connue.
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
EMV 99EMV 103 EMV 107 EMV 110 EMV 116 EMV 121 EMV 133 EMV 151 EMV 158 EMV 167
EMV 334 EMV 338 EMV 368 EMV 370 EMV 371 EMV 376
EMV 400 EMV 401 EMV 402 EMV 445 EMV 461 EMV 462 EMV 463 EMV 464 EMV 465 EMV 478 EMV 488
EMV 541 EMV 548 EMV 549 EMV 583 EMV 589 EMV 596
EMV 622 EMV 634
En savoir plus sur ce personnage
Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère, Éditions Salvator, 2012) :Chouza est mentionné par Flavius Josèphe, qui le dit sadducéen. Le docteur Johann Sepp, dans sa Vie de N.S. Jésus-Christ[2] lui attribue une ascendance Iduméenne, celle aussi d'Hérode.
Notes et références
- ↑ Cf. Jean 4, 46-53.
- ↑ Vie de N.S. Jésus-Christ, 1861 - T. 1, p 325 et 459.