Valeria

    De Wiki Maria Valtorta

    Jeune femme romaine dont le bébé, Faustine (Fausta) (Fausta), a été sauvée par Jésus (EMV 155). Elle est la première du groupe des romaines à se convertir au judaïsme, comme religion de Jésus, et la première à affranchir tous ses esclaves en son nom (EMV 566).

    Pressée par ses parents de rentrer en Italie, elle décline cette offre malgré les temps d'épreuves qui s'annoncent :
    "si je perds beaucoup en perdant le Maître (qui vient d'annoncer sa mort), je ne perdrai pas tout, car la foi restera et moi je veux rester où elle est née. Je ne veux pas amener Fausta là où rien ne parle de Toi. Ici... tout parle de Toi et certainement, tu ne nous laisseras pas sans guide, nous qui avons voulu te suivre" (EMV 583).

    Caractère et aspect

    Jeune femme d’aspect distingué. Grande, élancée, le teint rose, les cheveux châtains, elle a un sourire paisible, mais si doux. (EMV 167). Elle apparaît dans sa beauté de jeune mère, aux formes pleines mais encore très juvéniles, au regard tranquille de la mère heureuse de nourrir et de voir grandir grâce à son lait son enfant.

    Parcours apostolique

    Sensible à l’enseignement de Jésus, elle entreprend un chemin de vie qui l’éloigne, comme le groupe des romaines, de plus en plus de la vie corrompue. Elle intervient dans la libération d’Aurea dont elle se propose de faire la nourrice de son bébé Fausta. À la demande de Marie elle la cède à Jésus, non sans chagrin de ne pouvoir la garder :
    "Dis à ton Fils ces mots : "En souvenir de Faustina dont tu as sauvé la chair, Valeria te laisse Aurea pour que tu sauves son esprit..." C'est vrai ! Nous sommes trop corrompus.., pour donner confiance à un saint... Domina, prie pour moi ! " (EMV 438)
    Elle vient confier à Jésus ses douleurs de femme mariée et délaissée :
    "Dieu t'a tant aimée qu'il t'a rendue ta fille afin que tu aies toujours présentes à ton esprit la bonté et la puissance du Dieu vrai, et que tu possèdes un frein contre la licence païenne et un réconfort dans toutes tes douleurs de femme mariée. C'est que dans tes affections, tu es païenne, ô femme. Ce n'est pas ta faute. C'est la faute du siècle où tu vis et de la gentilité dans laquelle tu as grandi. Seul celui qui est dans la vraie religion sait donner aux affections leur valeur, leur mesure et leurs justes manifestations. Toi, épouse païenne, aimante, fidèle, tu as aimé dans ton époux le dieu terrestre d'un amour charnel, ton beau dieu qui se faisait adorer par toi, en abaissant ta dignité d'égale à une servilité d'esclave." (EMV 531)
    Son mari, lassé du revirement qui s'est produit dans l'âme de sa femme, s'expatrie à Antioche avec ses esclaves favorites. Il demandera le divorce, mais jusque là Jésus l'incite à être l'épouse vertueuse. 
    "Je suis Maître et j'ai en face de Moi une créature qui peut grandir dans la vie de la Grâce. Si tu n'étais pas ce que tu es, je t'imposerais moins. Mais tu as une bonne trempe et la souffrance purifie et trempe toujours plus ton métal."
    - "Toi et ta fille, vous deviendrez sages dans la foi qui portera mon Nom ". (EMV 531)
    Sans plus tarder, elle se fait le héraut de Jésus auprès des affranchis romains (EMV 534). Même lorsque le Sanhédrin bannit Jésus et lance une campagne de discrédit, Valeria non seulement garde sa conviction mais même s'y ancre de plus en plus (EMV 563).
    "Savez-vous que Valeria, après que son mari a divorcé, s'est faite prosélyte ? Elle l'a fait pour de vrai. Elle mène une vie de juste qui est un exemple pour beaucoup de nous. Elle a affranchi ses esclaves et les instruit tous dans le vrai Dieu. Elle avait pris une maison dans Sion." (MV 566)
    Amie de Jeanne de Chouza, on la retrouve à ses côtés au moment de la montée au calvaire. C'est auprès d'elle, dans sa propriété de Béther, qu'elle se réfugie après la mort de Jésus (EMV 630).

    Son nom

    En latin Valéria est le féminin de Valère (valeo, valere) qui signifie "être puissant, vigoureux".

    Où en parle-t-on dans l'œuvre ?

    EMV 155 EMV 158 EMV 167 EMV 193
    EMV 204
    EMV 370 EMV 371 EMV 378
    EMV 400 EMV 425 EMV 426 EMV 433 EMV 437 EMV 438 EMV 439 EMV 448 EMV 461
    EMV 514 EMV 531 EMV 532 EMV 534 EMV 549 EMV 563 EMV 566 EMV 582 EMV 583 EMV 596
    EMV 630

    En savoir plus sur ce personnage

    Sainte Anastasie, martyre sous Néron en 68, serait la fille de Fausta (Faustina), une chrétienne et d'un romain païen. La chronologie permettrait d'extrapoler sur la prédiction de Jésus à Valeria : "Toi et ta fille, vous deviendrez sages dans la foi qui portera mon Nom", mais ce n'est que conjecture en l'absence d'interférence avec la sainte Anastasie, martyre sous Dioclétien (IIIème siècle)

    On trouve aussi une Valérie, martyre sous Caligula, empereur de 37 à 41. Ce martyr est lié à Saint Martial. S'il y avait un fond de vérité, il s'agirait de Martial, le fils adoptif de Pierre, et non du Martial, évêque de Limoges au IVème siècle.