Sintica

    From Wiki Maria Valtorta

    Esclave grecque. Elle fuit son maître Valérien, un romain "cruel et dégoûtant" de la suite du Proconsul. Elle est recueillie près de Césarée Maritime par Jésus (EMV 254). Elle le connaît : il avait parlé aux galériens (EMV 154).

    Caractère et aspect

    Maria Valtorta dit d'elle qu'elle n'est pas une authentique beauté : Elle a le corps plus harmonieux que le visage.
    "Mais c'est le regard qui attire l'attention, poursuit-elle : un regard intelligent, ouvert, profond, qui semble aspirer le monde, en faire le tri, retenir ce qui est bon, utile, saint, et repousser ce qui est mauvais. S'il est vrai que le regard permet de connaître une personne, je dis que Sintica est une femme d'un jugement sûr, aux pensées fermes et honnête" (EMV 282).    

    Parcours apostolique

    Elle devient disciple. Sa culture et son intelligence la dotent de dispositions exceptionnelles :
    "Elle vaut cent disciples pour la sainteté et son aptitude à comprendre le surnaturel" dit d'elle la Vierge Marie qui l’instruit (EMV 303).        
    Sa culture et sa hauteur de vue transparaissent lorsqu'elle décrit son itinéraire de foi devant les apôtres (EMV 283) puis dans une lettre qu'elle écrit d'Antioche de Syrie où elle a dû s'exiler (EMV 461).    

    En effet, Judas a secrètement dénoncé au Sanhédrin les parias de la suite de Jésus : elle, une esclave en fuite, Jean d'Endor, un galérien et Hermastée, un philistin non circoncis (EMV 282).  

    Le cœur déchiré (EMV 312), elle doit se réfugier avec Jean d'Endor à Antioche de Syrie, dans la dernière maison que Lazare y possède.    

    Ils y fondent une communauté chrétienne. Jean devient précepteur et Sintica utilise ses dons en broderie et un onguent aux pouvoirs miraculeux que la Vierge Marie lui confie (EMV 366 et EMV 320).        

    Après la mort de Jean d'Endor, elle trouve refuge dans la maison de Zénon le grec. Son apostolat devient actif comme le rapporte Lazare de retour d'un voyage dans ses propriétés :
    "Elle a une petite école très fréquentée par des fillettes de toutes provenances. Mais le soir, elle prend avec elle quelque pauvre fillette de sang mêlé et n'appartenant donc à aucune religion, et elle les instruit sur Toi, dit-il à Jésus. Je lui ai dit : "Pourquoi ne te fais-tu pas prosélyte ? Cela t'aiderait beaucoup". Elle m'a répondu : "Parce que je ne veux pas me consacrer à ceux d'Israël, mais aux autels vides qui attendent un Dieu. Je les prépare à recevoir mon Seigneur. Puis, une fois son Règne établi, j'irai dans ma Patrie, et sous le ciel de l'Hellade, je consumerai ma vie à préparer les cœurs aux maîtres. C'est mon rêve. Mais si je meurs auparavant de maladie ou par la persécution, je m'en irai également heureuse, car ce sera signe que j'ai accompli mon travail et qu'il appelle à Lui sa servante qui l'a aimé dès la première rencontre" (EMV 566).
    Elle reçoit à Antioche la visite de Jésus ressuscité. Elle se préparait à revenir en Galilée pour avoir le cœur net des bruits contradictoires sur la Résurrection de Jésus (EMV 632).

    Son nom

    Sintica (Syntiché) signifie "qui a de la chance, qui est favorisé par la fortune".

    En savoir plus sur ce personnage

    Sainte Syntykhé est fêtée le 22 juillet.

    Elle est mentionnée dans la lettre de saint Paul aux Philippiens comme une chrétienne de premier rang. Il l'incite à se mettre d'accord avec Évodie (Félicité) sur un sujet dont on ignore la teneur (Cf. Philippiens 4,2-4). Il témoigne que toutes deux ont lutté avec lui pour l'annonce de l'Évangile.    

    Le rappel que Paul fait de leur concorde réciproque, dit Benoît XVI, laisse entendre que les deux femmes assuraient une fonction importante au sein de cette communauté[1].

    La lettre aux Philippiens, est l'une des plus affectueuses et des plus tendres de saint Paul. Elle a été écrite soit à Éphèse en 56, soit à Rome en 63 (Bible Osty, notes introductives).        

    On suppose que Paul a fait la connaissance de Synthykhé lors de son séjour à Antioche de Syrie, en 43/44. La troisième métropole de l'empire connaissait déjà une communauté chrétienne florissante quand ils arrivent[2]. Elle prit un essor considérable avec Paul et Barnabé.

    Synthykhé aurait donc suivi Paul lors des voyages missionnaires de l'apôtre dans la Grèce dont elle était originaire. Retour mentionné par Maria Valtorta (EMV 566).  

    De même le descriptif de son rôle est conforme aux dires des hagiographes : selon eux sainte Synthykhé donna l'hospitalité aux premiers disciples. En favorisant leurs prédications, elle disposa un grand nombre de personnes à recevoir le baptême de la main de saint Paul.      

    Elle mourut à Philippes en 78, dans une vieillesse avancée. Son corps reposerait à Philippes, en Macédoine[3].

    Où en parle-t-on dans l'œuvre ?

    EMV 154
    EMV 254 EMV 255 EMV 282 EMV 283 EMV 285 EMV 286 EMV 287 EMV 289 EMV 290 EMV 292 EMV 293 EMV 294
    EMV 302 EMV 303 EMV 304 EMV 306 EMV 307 EMV 310 EMV 311 EMV 312 EMV 313 EMV 314 EMV 315 EMV 316 EMV 318 EMV 319 EMV 320 EMV 321 EMV 322 EMV 323 EMV 324 EMV 366 EMV 384
    EMV 425 EMV 427 EMV 437 EMV 440 EMV 440 EMV 441 EMV 461 EMV 492
    EMV 515 EMV 566 EMV 579 EMV 596 EMV 598
    EMV 632

    Notes et références

    1. Benoît XVI, Audience du 14 février 2007.
    2. Cf. Actes 11,20-26.
    3. Rapporté par l'Abbé Stéphane Maistre dans La Grande Christologie, 1874, volume 2, page 350-351.