Saül (Paul) l'apôtre

    From Wiki Maria Valtorta
    Dessin de Saül (Paul) l'apôtre par Lorenzo Ferri selon les indications de Maria Valtorta. Source : fonds documentaire de la Fondation Héritière de Maria Valtorta.

    Saül est un élève du centre de formation rabbinique de Giscala, centre réputé en Haute-Galilée. Jésus l'aperçoit quand il s'y rend (EMV 340). Saül se retrouve plus tard parmi les bourreaux d'Étienne, son ancien compagnon, élève, comme lui, de Gamaliel.

    Saül est laid. Le portrait, dressé par Maria Valtorta, est sans concession :
    "Il est petit, trapu, presque rachitique, avec des jambes courtes et grosses, un peu écartées aux genoux. Ses bras sont courts et musclés comme les jambes. Le cou, petit et trapu, porte une tête grosse, brune, avec des cheveux courts et rêches, des oreilles plutôt écartées, un nez camus, des lèvres épaisses, des pommettes hautes et saillantes, un front bombé, des yeux sombres, plutôt bovins, sans douceur, mais très intelligents sous des sourcils très arqués, épais et hérissés. Les joues sont couvertes d’une barbe hirsute comme les cheveux, très épaisse et courte. Peut-être à cause de son cou, il paraît légèrement bossu ou avec des épaules très voûtées" (EMV 645).        
    Il est le plus furieux des furieux contre Étienne. Il est impossible de décrire la férocité de son visage.

    Selon Maria Valtorta, il est légèrement plus jeune que Jésus. Lorsque celui-ci a douze ans révolus, Saül n'est qu'un enfant (EMV 645).

    Son nom

    Shaoul (שאול) veut dire "désiré, demandé à Dieu". Référence historique : le premier des rois d'Israël.

    Où en parle-t-on dans l'œuvre ?

    EMV 340
    EMV 645

    En savoir plus sur ce personnage

    Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère, Éditions Salvator, 2012) :
    Saint Paul (nom romain de Saül) est fêté le 29 juin en même temps que saint Pierre. Il serait né entre 5 et 15 après J.C.[1]. Selon les descriptions de Maria Valtorta, il aurait environ 27 ans lors de la lapidation d'Étienne suivie de sa conversion sur le chemin de Damas et 62 ans lors de son martyre. Mais selon saint Jean Chrysostome[2] il avait 68 ans lors de sa décapitation en 67, hypothèse peu retenue.          

    Dans une dictée à Maria Valtorta, Jésus précise que Paul fut un temps synhédriste[3]. Cela expliquerait la mission d'arrestation des chrétiens que lui confie le Sanhédrin selon l'Évangile[4].

    Son aspect selon la tradition

    Paul se décrit comme "L'avorton[5]". Dans les Actes de Paul et de Thècle (apocryphe du IIème siècle), un des disciples de Paul le décrit avec "une tête chauve, un long et large nez, des sourcils noirs, épais et joints, de larges épaules, des jambes torses". Ce descriptif ressemble à celui fait ci-dessus par Maria Valtorta.

    Son origine

    Paul, dit de lui-même : "Je suis Juif. Né à Tarse en Cilicie, j’ai cependant été élevé ici dans cette ville (Jérusalem), et c’est aux pieds de Gamaliel que j’ai été formé à l’exacte observance de la Loi de nos pères. J’étais rempli du zèle de Dieu, comme vous l’êtes tous aujourd’hui[6]".    

    Selon saint Jérôme[7], Giscala était le village d'origine des parents de saint Paul, avant qu'ils n'émigrent à Tarse. C'est dans ce grand centre de formation rabbinique que Jésus croise Saül selon Maria Valtorta.

    La fin de sa vie

    Les Actes des apôtres s’achèvent sur la captivité de Paul à Rome. Il bénéficie de la custodia militaris : il loue une maison où il demeure sous la garde d'un soldat. Rien n’est dit de l’issue du procès en comparution devant César. Il est probable qu'il a bénéficié d'un non-lieu.        

    Libéré au printemps 63, il s'est peut-être rendu en Espagne comme le suggèrent son épître aux romains[8], Clément de Rome[9] et certains apocryphes[10]. Paul part ensuite en Crète, en Macédoine, jusqu'à Troas : là, il est à nouveau arrêté.

    Selon Eusèbe de Césarée, il fut incarcéré à Rome à l'automne de l'année 67. Il y écrit sa seconde lettre à Timothée : elle contient son testament spirituel.      

    Paul ne fut pas crucifié, mais décapité, sous Néron, au titre de sa citoyenneté romaine[11].    

    En 2009, on a authentifié sa tombe sous l'autel de l'église de Saint-Paul-hors-les-murs à Rome.

    Notes et références

    1. Cf. A.M. Gérard, Dictionnaire de la Bible, 1989.
    2. Saint Jean Chrysostome, Tome 6, oraison 30 sur St Pierre et St Paul cité par Tillemont, Mémoire pour servir à l'Histoire Ecclésiastique, tome 1 page 192 et note 1 page 541.
    3. Cahiers, dictée du 29 décembre 1943.
    4. Cf. Actes des apôtres 9, 1-2.
    5. 1 Corinthiens 15,8..
    6. Cf. Actes des apôtres 22,3..
    7. St Jérôme, De Viris illustribus, 5.
    8. Cf. Romains 15, 24,28.
    9. Clément de Rome, Lettre aux Corinthiens.
    10. Cf. A.M. Gérard, Dictionnaire de la Bible, 1989.
    11. Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, II, 25,5.