Longin

    De Wiki Maria Valtorta
    Saint Longin - H. Frezza

    Cet officier arrive en Palestine avec sa centurie peu de temps avant la Passion (EMV 549). C'est un soldat aguerri, au flegme ironique. Comme la plupart des soldats d'occupation romaine, il méprise les juifs autant qu'ils sont détestés par eux.

    C'est lui qui conduit Jésus au Calvaire par la "voie douloureuse". Il se montre humain autant qu'il le peut. Il réquisitionne Simon de Cyrène quand Jésus défaille sous le poids de la croix[1]. Par humanité, il donne le coup de grâce à Jésus[2], mais il le fait à l'insu de la Vierge Marie, avec une lance "à la manière des cavaliers romains". Jésus est déjà mort (EMV 609).            

    C'est un de ses lanciers, et non lui, qui, au moment du tremblement de terre, confesse publiquement la divinité de Jésus[3]. Au matin de Pâques, Longin et ce décurion, ressentent, chacun de leur côté, un appel à la conversion.        

    Longin s'interroge : doit-il demander de guérir ou de croire. Il choisit la foi. Une voix intérieure lui dit alors "Viens à Moi". Dans le même temps, il se sent poussé à croire et constate sa guérison (EMV 627).  

    Il se rend alors au Cénacle, auprès de la Vierge Marie et lui apporte le fer de la lance, exauçant son souhait de conserver les reliques de la Passion (EMV 614). Puis accompagne Claudia Procula à Césarée Maritime où elle se réfugie avec le groupe de romaines, toutes sur le chemin de la conversion (EMV 630).

    Dans une dictée à Maria Valtorta, Jésus commente : Longin le juste "devint ainsi un héros du Christ" (EMV 604.36).

    Où en parle-t-on dans l'œuvre ?

    EMV 107
    EMV 549
    EMV 604 EMV 604.36 EMV 608 EMV 609 EMV 614 EMV 626 EMV 627 EMV 628 EMV 630 EMV 631 EMV 641

    En savoir plus sur ce personnage

    Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère, Éditions Salvator, 2012) :
    Saint Longin est fêté le 15 mars.        

    Claudia Procula, dans ses lettres à une certaine Fulvia Hersila, mentionne : "Tu sais que je rencontrai le centurion qui avait présidé à l’exécution de Jésus, un vétéran des guerres contre les Parthes et les Germains… ".        

    Ces lettres, publiées en 1886 dans La semaine religieuse de Carcassonne ont cependant une origine confuse[4].

    Le nom de Longin apparaît dans l’Évangile de Nicodème ou Actes de Pilate[5], un apocryphe du IVème siècle. Au VIème siècle, une enluminure des Évangiles de Rabula[6] nomme Loginos le soldat qui perce le flanc du Christ. Au VIIIème siècle, Longinus apparaît sur la fresque de Sainte-Marie Antique (Rome) commanditée par le Pape Zacharie.        

    Selon Eginhard, un lettré de la cour de Charlemagne, Longin rapporta à Mantoue (Lombardie) de la terre du Calvaire imprégnée du sang du Christ, ainsi que l'éponge dont il étancha la soif de Jésus. En 804, relate-t-il dans ses annales, ces faits furent miraculeusement révélés lors d'une apparition de saint André à un moine. Cela fonde le culte en usage à la Basilique Saint-André de Mantoue. En 1053, le pape Léon IX vint y honorer les précieuses reliques et en confirmer l’authenticité.            

    Adon de Vienne (vers 850) mentionne dans son Martyrologe, que Longin, au pied de la Croix, aurait été guéri non seulement d'une cécité spirituelle mais encore d'une malvoyance. Ce que reprend, au XIIIème siècle, Jacques de Voragine dans sa Légende Dorée[7].      

    Il passa vingt-huit ans à Césarée de Cappadoce (Turquie). Il y mourut martyr. Version que retient l'Église orthodoxe qui fête saint Longin le 16 octobre. Selon César Baronius (1538-1607) son corps repose à Rome, dans l'église Saint-Augustin[8].

    Notes et références

    1. Cf. Matthieu 27, 32.
    2. Cf. Jean 19, 34.
    3. Cf. Matthieu 27,54.
    4. Christian Doumergue, Claudia Procula, femme de Ponce Pilate, Les cahiers de terre de Rhedae, n°2 mai 2008.
    5. Évangile de Nicodème ou Actes de Pilate, § 16.7.
    6. Les Évangiles de Rabula, est un manuscrit enluminé syriaque du VIème siècle. Cet ensemble de 292 folios est signé par son scribe Rabula (Rabbula) dont on ignore tout par ailleurs. L'ouvrage est conservé à la Biblioteca Medicea Laurenziana de Florence.
    7. Jacques de Voragine, Légende dorée, Saint Longin.
    8. Jean-Paul Migne, Dictionnaire hagiographique, Tome 2, 1850.