Jean-Baptiste

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    Dessin de Jean-Baptiste par Lorenzo Ferri selon les indications de Maria Valtorta. Source : fonds documentaire de la Fondation Héritière de Maria Valtorta.

    Jean est un judéen d’Hébron, cousin de Jésus : Élisabeth et Marie, leurs mères, sont en effet parentes. Sa naissance (EMV 23) est annoncée par l’ange Gabriel à Zacharie, un prêtre du Temple de la lignée d'Abdias. À cause de son manque de foi, il devient muet jusqu'à la circoncision de son fils (EMV 24). Naissance venue sur le tard, que son père avait peine à croire, puisque son épouse Élisabeth était stérile, mais "rien n'est impossible à Dieu[1]".          

    La naissance, six mois plus tard, de son cousin Jésus entraîne le massacre des innocents perpétré par Hérode le grand, un souverain paranoïaque. Aux premières rumeurs, vite colportées, les parents du Baptiste, craignant de nouvelles atrocités, cachent Jean (EMV 577).

    À l'âge de treize ans, à peine devenu "fils de la Loi" (Bar-Mitsva), il se retire dans les cavernes des montagnes en face du désert[2].
    "Là, il grandit, s'entretenant avec Dieu. Élise (Élisabeth) et Zacharie sont morts et lui n'est pas venu. Dieu pour lui était Père et mère" (EMV 77).
    Jean fait distribuer, par son serviteur Joël, les revenus de la propriété d'Hébron, dont il hérite, aux pauvres.  

    Avant leur première rencontre à Béthanie du Jourdain, pour le baptême de Jésus (EMV 45), les deux cousins ne s'étaient donc jamais rencontrés comme le rapporte saint Jean[3].    

    Il est arrêté une première fois par Hérode Antipas. Selon l'Évangile l'hostilité avait pour origine les éternels reproches adressés par le Baptiste sur son mariage adultérin avec Hérodiade[4]. Sa propriété d'Hébron est confisquée, le serviteur, chassé et le tombeau de ses parents, rasé (EMV 77). Deux bergers disciples du Baptiste, Jean et Matthias, soudoient un officier jaloux avec un forte somme obtenue par une collecte auprès des disciples du Baptiste que complète opportunément la vente des bijoux d'Aglaé, une courtisane convertie par sa rencontre avec Jésus.    

    L'officier enivre son rival et ouvre la prison. En répression, le gardien négligent est décapité à la place de l'évadé (EMV 103). Le Baptiste se retire alors dans la grotte d’Énon (Aennon)[5], proche du Jourdain, mais hors de la juridiction d'Hérode Antipas. Jésus vient visiter le Baptiste et lui annonce sa fin prochaine (EMV 148) qu'il accepte en lui recommandant ses disciples.        

    Il est arrêté pour la deuxième fois, juste avant Pâque. Le traquenard a été monté par des pharisiens de Galilée : Éli, Joachim et Simon (EMV 182). Un de ses disciples s'est servi du nom de Jésus pour attirer le Baptiste hors de son refuge (EMV 180). Enfermé dans la forteresse de Machéronte, il envoie ceux de ses disciples qui doutent, demander à Jésus : "Es-tu le messie ?[6]" (EMV 266). Puis il meurt dans les conditions que l’on connaît[7] (EMV 270) laissant à Jésus de nombreux disciples : les apôtres Jean, Jacques et André, le passeur Salomon, les bergers de la Nativité Jean, Siméon et Matthias et aussi Manaën compagnon d'enfance d’Hérode Antipas, etc.        

    Matthias, le futur apôtre, rapporte un extrait de son enseignement, principalement centré sur l'ascétisme : les sens, les organes et l'intelligence doivent servir l'esprit et non le dominer ou le troubler (EMV 538).        

    Né six mois avant Jésus, Jean Baptiste meurt, vingt mois avant lui, à l'âge de 32 ans et 2 mois.

    Caractère et aspect

    Lors du Baptême de Jésus, le Baptiste apparaît ainsi à Maria Valtorta :
    "Hirsute aux cheveux noirs qui retombent à plat sur les épaules et taillés en escalier, avec une barbe noire coupée à ras qui lui couvre presque tout le visage qui n'empêche pas de découvrir ses joues creusées par le jeûne, des yeux noirs fiévreux, la peau bronzée par le soleil et les intempéries et le poil épais qui la couvre, demi-nu avec son vêtement de peau de chameau retenu à la taille par une ceinture de peau et qui lui couvre le torse, descendant à peine au-dessous de ses flancs amaigris et laissant à droite les côtes découvertes, les côtes sur lesquelles se trouve, unique tissu, la peau tannée par l'air" (EMV 45).

    Son nom

    Yohanân veut dire "l’Éternel a fait grâce, a été favorable". Baptiste vient de sa forme d'apostolat : le baptiseur.

    Où en parle-t-on dans l'œuvre ?

    EMV 9 EMV 22 EMV 23 EMV 24 EMV 25 EMV 31 EMV 45 EMV 45 EMV 47 EMV 51 EMV 59 EMV 67 EMV 75 EMV 77 EMV 81 EMV 96

    EMV 103 EMV 111 EMV 119 EMV 121 EMV 122 EMV 127 EMV 142 EMV 148 EMV 158 EMV 166 EMV 180 EMV 182 EMV 194 EMV 198

    EMV 201 EMV 204 EMV 211 EMV 215 EMV 225 EMV 249 EMV 256 EMV 266 EMV 270 EMV 275 EMV 276 EMV 281

    EMV 334 EMV 348 EMV 358 EMV 455 EMV 482 EMV 483 EMV 486

    EMV 536 EMV 538 EMV 553 EMV 571 EMV 573 EMV 577 EMV 592

    EMV 632. EMV 639

    En savoir plus sur ce personnage

    Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère, Éditions Salvator, 2012).
    Jean Baptiste est fêté le 24 juin, date supposée de sa naissance.  

    Un manuscrit de Qûmran indique que sa naissance fut annoncée à Zacharie fin septembre[8]. Elle eut donc lieu neuf mois plus tard, vers la fin juin, et celle de Jésus, six mois plus tard, en décembre.        

    L'épisode de la décollation de Jean-Baptiste, après la danse de Salomé, est mentionné par Matthieu et Marc[9]. Luc et Jean évoquent seulement sa mort. Selon Flavius Josèphe le prophète fut décapité aux alentours du mois de mars 29, dans la citadelle de Machaerous (Machéronte), près de la Mer morte.        

    En 36, la défaite d'Hérode Antipas par les troupes d'Arétas IV (son ex beau-père) serait, pour l'opinion de l'époque, un châtiment de Dieu pour le meurtre du prophète[10].    

    Certains ont contesté l'authenticité de ce passage : ce serait une interpolation chrétienne. Mais l'historien juif Simon Dubnow (1860-1941) croit, au contraire, que ces lignes sont de la main de Flavius Josèphe[11].

    Notes et références

    1. Luc 1, 37.
    2. Luc 1, 80.
    3. Jean 1, 31.
    4. Cf. Matthieu14, 3-4 ; Marc 6,17-18.
    5. Cf. Jean 3, 23.
    6. Cf. Matthieu 11,1-27; Luc 7, 18-35.
    7. Matthieu14, 3-12 - Marc 6, 17-29.
    8. Qûmram, Manuscrit 4 Q 321.
    9. Matthieu14, 1-12 - Marc 6, 14-29.
    10. Flavius Josèphe, Antiquités juives,  XVIII, 116-119.
    11. Simon Dubnow, Histoire du Peuple Juif.