Visage et aspect de Jésus

    De Wiki Maria Valtorta


    Qu’il soit issu des apparitions privées au cours de l’Histoire, ou qu’il soit colporté par la tradition millénaire, le visage de Christ est connu dans ses grands traits. Ce sont probablement ces constantes manifestations qui donnent les similitudes dans les portraits historiques de Jésus. Leur nombre indique bien qu'il est difficile de passer de la réalité d'une vision à sa représentation par un tiers. On sait la déception de Ste Faustine Kowalska quand elle vit le portrait de Jésus miséricordieux peint pourtant sous ses indications. Toute représentation est évocatrice et approchante car elle ne peut cerner vraiment ce que disent le regard ou les gestes.

    Dans ces conditions que peuvent apporter les visions de Maria Valtorta ? D’abord confirmer ou non, les portraits les plus populaires, ensuite les compléter de détails propres et, à travers le temps et l'espace, conduire à la rencontre de Jésus.

    Le visage de Jésus

    Restitué par l'artiste

    Ces deux dessins ont été réalisés par Lorenzo Ferri sous les indications directes de Maria Valtorta. Elle accrocha par la suite, au-dessus de son lit, celui de Jésus vivant. On peut donc considérer ces deux portraits comme semblables aux visages qu'elle a vu dans ses visions. Ce qui frappe dans le portrait de Jésus vivant est la mise en avant du regard. En effet, dans l'œuvre, comme dans l'Évangile, ce regard est vraiment le reflet des sentiments de Jésus.

    Par la suite, Lorenzo Ferri, représenta le Christ en haut-relief de cire. Les illustrations de Lorenzo Ferri ont été édité dans Valtorta and Ferri, éd. CEV, 2012 (334 p.).

    VISAGES DE JÉSUS VU PAR MARIA VALTORTA
    JÉSUS VIVANT
    L. Ferri/Maria Valtorta/Fondazione Erede di Maria Valtorta
    L. Ferri/Maria Valtorta/Fondazione Erede di Maria Valtorta
    JÉSUS MORT
    L. Ferri/Maria Valtorta/Fondazione Erede di Maria Valtorta
    L. Ferri/Maria Valtorta/Fondazione Erede di Maria Valtorta

    Le visage du Linceul de Turin

    Maria Valtorta affirme que le Jésus de ses visions ressemble à celui du Linceul de Turin. Dans son Autobiographie, page 199, elle écrit après reçu, très tôt dans sa jeunesse, les premières visions de Jésus :
    J'ai cherché dans tous les magazines d'art et d'objets sacrés, un visage de Jésus qui ressemble à celui que j'ai vu. Mais je ne l'ai jamais trouvé… Je vois Jésus toujours avec ce même visage, cette même stature, les mêmes mains… Lorsque vous m'avez donné, Père[1], ce livre sur le saint suaire, j'en ai été secouée car, malgré l'altération due aux souffrances endurées, j'ai reconnu ce visage, cette stature, ces mains…
    Dans un de ses commentaires, Jésus confirme l'authenticité des reliques et indique un moyen de le vérifier :
    "Le voile de Véronique est aussi un point d’achoppement pour votre esprit sceptique. Hommes rationnels, tièdes, à la foi vacillante, vous qui procédez par d’arides analyses, comparez le visage du Voile à celui du Saint‑Suaire. L’un est la face d’un vivant, l’autre celle d’un mort. Mais la longueur, la largeur, les caractères somatiques, la forme, les caractéristiques sont identiques. Superposez les images, vous verrez qu’elles correspondent. C’est bien moi. J’ai voulu rappeler comment j’étais et ce que je suis devenu par amour pour vous. Si vous n’étiez pas des hommes perdus, aveugles, ces deux visages devraient suffire à vous porter à l’amour, au repentir, à Dieu (EMV 637.7)".
    Jean-François Lavère a procédé à cette superposition préconisée par Jésus à partir du voile de Véronique[2] ou Sainte-Face de Domenico Fetti et du visage du Linceul de Turin. Trente points devaient être nécessaires pour fondre les deux portraits. Trois lui suffirent. En voilà le résultat étonnant.
    VISAGE RECONSTITUÉ PAR J.-F. LAVÈRE
    Étude publiée dans Chrétiens Magazine, n° 268, avril 2014.

    L'aspect de Jésus

    Plusieurs descriptifs donnés par Maria Valtorta, permettent de se faire une représentation approchée de Jésus :

    • durant sa vie publique       
    • après sa Résurrection        
    • lors des catéchèses données à Maria Valtorta.      
    • en Gloire "assis à la droite du Père"

    Le Jésus de la vie publique    

    Jésus est grand. Il dépasse d'une tête sa mère; et "de la tête et du cou" son disciple préféré : Jean. Il devait donc mesurer 1,80 m environ. Dans la troupe apostolique, seul Judas a une taille équivalente. Lorenzo Ferri, dans sa reconstitution grandeur nature du Linceul de Turin donne 1,87 m pour la taille de Jésus.

    Il a de longues mains. Maria Valtorta, au cours d’une vision de la Vie publique est intrigué par la puissance guérissante de sa main. Jésus la lui tend alors et réponds à sa question :
    "Maître, qu’y a-t-il dans ta main pour que tout se répare, guérisse ou change d’aspect quand tu le touches ? "  -  "Rien, ma fille, hormis le fluide de mon immense amour. Regarde ma main, observe-la. " Je la prends avec vénération, du bout des doigts, sur le bout des doigts. Je n’ose pas davantage, car mon cœur bat à rompre. Jamais je n’ai touché Jésus. J’ai été touchée par lui, mais moi je n’aurais jamais osé. Maintenant, je le touche. Je sens la tiédeur de ses doigts. Je sens sa peau lisse, ses ongles très longs (non pas qu’ils soient mal taillés, mais leur forme sur la dernière phalange est longue). Je vois ses grands doigts fins, sa paume fortement concave, je remarque que le métacarpe est beaucoup plus court que les doigts, j’observe au début du poignet la dentelle des veines. (Cf. EMV 396.8).
    Jésus a "de longs cheveux peignés, blond roux[3]. Le teint blanc ivoire, les yeux bleu foncé, le vêtement simple, mais majestueux". Judéens et galiléens différent sur la coiffure : cheveux longs pour les galiléens, cheveux courts pour les judéens. Lorenzo Ferri a réalisé un portrait de Jésus sur les indications de Maria Valtorta (voir ci-dessus). Les détails sur l'apparence de Jésus abondent tout au long de l'œuvre, mais il est plus longuement décrit en EMV 243.2 :    
    "Jésus n'est jamais renfrogné, mais toujours parfaitement digne. Il n'a ni gaité excessive, ni allure morose. Il lui arrive de partir d'un éclat de rire franc, mais reprend tout de suite sa sérénité. Son sourire est inimitable. Tristesse et fatigue n'effacent pas sa paix intérieure, même au moment de la Passion. Qu'il parle ou qu'il se meuve, il ne fait jamais rien à la hâte. Sa voix est entre ténor et baryton. Ses accents varient selon la situation."    
    Marchant et prêchant le jour, priant la nuit, Jésus ne semble atteint ni par la faim, ni par la soif, ni par la chaleur ni par le froid (Cf. EMV 579.1/10).

    Le Jésus ressuscité

    Selon Maria Valtorta, Jésus ressuscité est à la fois le même et différent. Ceci peut expliquer certaines difficultés qu'ont eues ses proches à le reconnaître dans son corps glorieux. Le descriptif en est fait principalement en EMV 630.2.

    Le Jésus des catéchèses

    Maria Valtorta n’a pas que la vision historique de Jésus. Elle le voit et l’observe lorsqu’il lui apparaît pour s’entretenir et lui dicter des catéchèses.
    "Jésus est ici, avec son vêtement ordinaire de laine blanche, d'un blanc qui tire sur l'ivoire, si différent par sa pesanteur et sa teinte du vêtement éclatant qui semble d'un lin immatériel, si blanc qu'on dirait qu'il est fait de fils de lumière, qui le couvre dans le Ciel. Il est ici avec ses mains belles et longues et effilées, d'un blanc de vieil ivoire, avec son beau visage allongé et pâle où resplendissent ses yeux dominateurs et doux de saphir sombre entre les cils épais d'un châtain étincelant de blond roux. Il est ici avec ses beaux cheveux longs blonds et souples, d'un blond roux plus vif dans les parties éclairées et plus sombre dans le fond des plis." (Les Cahiers de 1944, 7 juin)."

    Le Jésus glorieux du Paradis

    Dans une vision du 10 janvier 1944, Maria Valtorta décrit le Jésus glorieux, non celui qu’elle voit dans ses visions historiques ou celui qui s’entretient avec elle, mais la majesté de la Seconde personne de la sainte Trinité :
    "Je vis Jésus. Non pas le Jésus-Maître que je vois habituellement. Mais Jésus comme roi. Il était vêtu de blanc, mais son vêtement était lumineux et extrêmement blanc, comme celui de Marie. Cet habit semblait fait de lumière. Il était extraordinairement beau, vigoureux, imposant, parfait, resplendissant. De la main droite — il était debout —, il tenait son sceptre, qui est aussi son étendard".

    Notes et références.

    1. Le Père Romualdo Migliorini, son confesseur.
    2. Le voile de Véronique (Nikê dans l'œuvre) est honoré dans la 6ème station du chemin de croix bien que l'Évangile n'en parle pas. Prise de pitié la disciple essuie le visage de Jésus portant sa croix. Le linge conserve miraculeusement le portrait du visage essuyé. L'histoire certaine du voile de Véronique commence lors du pontificat de Jean VII en 705. Le 23 novembre 1011, le pape Sergius lui consacra un autel et un reliquaire au Vatican. Depuis le 13e siècle jusqu’au 18e siècle, les ostensions du voile furent continues, puis l’image devint pratiquement invisible. Heureusement vers 1615 Domenico Fetti en fit un tableau qui constitue certainement l’une des plus fidèles reproductions du voile, tel qu’il pouvait être visible il y a quatre siècles. Le voile est conservé à Saint-Pierre de Rome dans la loggia du pilier Sainte Véronique. Il n'est pas à confondre avec le voile de Manoppello.
    3. Maria Valtorta parle de blond cuivré, plus foncé pour Jésus et plus clair pour la Vierge Marie. David, ancêtre de Jésus par sa Mère, était roux ou blond, car le mot ‘admoni en hébreu peut désigner l’un ou l’autre. Le fait que la Bible signale que David "avait de beaux yeux" (1 Samuel 16, 12) peut aussi vouloir dire que ses yeux étaient bleus, couleur peut commune, comme ses cheveux.