Sadoc le scribe
Scribe pharisien, surnommé le "scribe d’or". C'est un ami de Judas (EMV 201 et EMV 206). Il fait partie de la délégation qui, avec Samuel le scribe, vient admonester Jésus à la Belle-Eau à cause de la présence d’Aglaé (EMV 123) et chasse la troupe apostolique en agressant Judas (EMV 137).
Homme trouble, il est impliqué dans des affaires qui finissent parfois tragiquement. Ainsi, il se fait complice de l’adultère de Samuel de Jéricho qu’il maquille en accusation de lèpre pour Anastasica.
Ce scribe sert aussi d'entremetteur dans un mariage de raison entre une riche héritière et Anna le fils de Nahoum. Ruinée et chassée, la femme en mourra (EMV 584).
L'agressivité envers Jésus n'a pas de relâche : à Giscala, important foyer rabbinique, il blesse Jésus avec une pierre (EMV 340) inscrivant déjà le signe de Jonas.
À la tête d'une délégation de pèlerins, il retrouve Jésus au pied du Mont Nébo où a lieu une altercation publique avec Jésus (EMV 501). Puis, quelques temps plus tard, il s'implique dans l'affaire de Sabéa la prophétesse (EMV 525).
C'est donc un des ennemis acharnés de Jésus (EMV 535). Il pousse le sadisme jusqu'à suggérer à Judas de désigner le Christ à l'arrestation, par un baiser (EMV 598). Il n'est donc pas étonnant qu'il soit au pied de la croix, se réjouissant de la crucifixion. (EMV 609)
Caractère et aspect
Vieil homme maigre, avec une verrue sous l’œil et un gros nez. Voix nasale et traînante. Un rusé chacal robuste et féroce (EMV 588).
Parcours apostolique
Ennemi acharné de Jésus. Sa condamnation est prédite avec ce signe de Jonas, comme celle de Simon le pharisien, Uriel, Caïphe (Joseph), le Grand Prêtre et Anna :"Tu vois ce signe ? C'est toi qui l'as fait. Tu as indiqué un autre signe, et quand tu le verras incisé dans la chair de l'Agneau, tu te réjouiras. Regarde-le ! Tu le vois ? Tu le verras aussi au Ciel, quand tu paraîtras pour rendre compte de ta façon de vivre. Car c'est Moi qui te jugerai, et je serai là-haut avec mon corps glorifié avec les signes de mon ministère et du vôtre, de mon amour et de votre haine. Et tu le verras, toi aussi Uriel, et toi, Simon, et le verront Caïphe et Anna, et beaucoup d'autres, au Dernier Jour, jour de colère, jour redoutable, et à cause de cela, vous préféreriez être dans l'abîme, parce que ma main blessée vous dardera plus que les feux de l'Enfer." (EMV 342)
Son nom
Sadoq (Sédech) veut dire "juste" . Référence historique : Melchisédech ("roi de justice") mais surtout Sadoq, le prêtre de David fondateur de la maison sacerdotale des Sadocides (sadducéens), la seule légitime à partir du règne de Salomon.
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
EMV 123 EMV 137
EMV 201 EMV 206 EMV 225 EMV 264
EMV 309 EMV 340 EMV 342 EMV 365 EMV 368 EMV 373
EMV 501 EMV 525 EMV 529 EMV 535 EMV 542 EMV 546 EMV 548 EMV 549 EMV 581 EMV 584 EMV 588 EMV 595 EMV 598
EMV 604 EMV 609
En savoir plus sur ce personnage
Travaux des frères Lemann
Mgr Augustin Lemann, 1836-1909 et Mgr Joseph Lemann, 1836-1915, juifs convertis, dans "Valeur de l'assemblée qui prononça la peine de mort contre Jésus-Christ" (1877), ainsi un certain "Rabbi Zadok" : Il avait environ quarante ans lors du procès de Jésus, et il mourut après l'incendie du temple, septuagénaire. Le Talmud rapporte que, quarante ans avant cet incendie, il ne cessa de jeûner pour obtenir de Dieu que le temple ne fût point livré aux flammes. Sur quoi le Talmud se demande d'où ce rabbin avait pu connaître le grand malheur qui menaçait le temple. Et le Talmud est embarrassé pour répondre. À notre avis, Rabbi Zadok n'avait pu connaître d'avance ce formidable événement que par l'une de ces deux voix : ou par la voix prophétique de Daniel, qui avait annoncé, depuis plus de quatre cents ans, que l'abomination de la désolation pèserait sur le temple de Jérusalem, lorsque le Messie aurait été mis à mort : ou par la voix plus rapprochée de Jésus-Christ lui-même, qui avait dit, quarante ans avant la destruction du temple : Vous voyez tous ces grands édifices ? En vérité, je vous le dis, viendront des jours où, de tout ce que vous voyez, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit détruite.