Anastasica

    From Wiki Maria Valtorta
    D'après un portrait du Fayoum (Égypte, Ie – IIIe siècle). Le visage qu’aurait pu avoir Anastasica.

    Son nom désigne une fleur du désert qui a la particularité de se dessécher presque totalement, mais de refleurir à la première pluie. Son père, un riche marchand de Jéricho, parti très jeune en Syrie faire fortune, lui a donné ce nom évocateur du pays de ses origines.

    Elle se marie avec un notable de Jéricho, Samuel, qui ne tarde pas à l'accuser de lèpre pour la répudier et épouser une autre femme dont il était amoureux.        
    "On m'appelle lépreuse, confie Anastasica à Jésus. Mais j'ai seulement une plaie à la poitrine, et elle m'a été donnée par mon mari qui m'a prise vierge et saine, mais lui n'était pas sain. Mais c'est un grand... et il a tout pouvoir. Même celui de dire que je l'avais trahi en venant à lui malade et de me répudier" (EMV 360).  
    Pendant plusieurs mois, elle cherche Jésus dont elle avait entendue parler par des passants compatissants. Elle risque la lapidation pour avoir fui sa léproserie. Jésus la rencontre affamée et épuisée. Il la guérit et la confie à Élise de Bethsour, une veuve éprouvée, qui ne pouvait rêver mieux (EMV 370).        

    La jeune Anastasica ne quitte plus Élise, sauf lorsque le refuge de la troupe apostolique à Nobé, près de Jérusalem, abrite un Judas coureur de femmes et en rupture de ban (EMV 528).          

    Elle est tout naturellement présente parmi les disciples lors de l'Ascension de Jésus (EMV 638).      

    A-t-elle retrouvé, avec son héritage, une propriété à Jéricho ou prend-elle la succession d'Élise ? En tous cas, sa maison était devenue un des refuges habituels des disciples jusqu'à leur dispersion à l'approche des persécutions d'Hérode Agrippa 1er, comme en témoigne une conversation entre Pierre et Jean sur les décisions à prendre :
    "Ce n’est pas par lâcheté et par peur, mais pour empêcher la totale extermination qui nuirait à l’Église du Christ. … Pourquoi n’avons-nous pas pu rester à Béthanie ? Pour ce motif. Pourquoi n’est-il plus prudent de rester dans cette maison, ou dans celle de Nicodème, ou dans celle de Nique ou d’Anastasica ? Toujours pour ce motif. Pour empêcher l’Église de mourir par la mort de ses chefs" (EMV 648).

    Son nom

    Anastasica, vient de la "rose de Jéricho", Anastatica hierochuntica, appelée aussi "rose de la résurrection" (Anastasis en grec). Voir ci-dessous. Le nom savant actuel s'inspire-t-il du nom antique ?

    Où en parle-t-on dans l'œuvre ?

    EMV 360 EMV 365 EMV 366 EMV 367 EMV 368 EMV 370 EMV 371 EMV 375 EMV 376 EMV 378 EMV 399

    EMV 402 EMV 441

    EMV 511 EMV 528 EMV 566 EMV 596

    EMV 638 EMV 648

    En savoir plus sur ce personnage

    Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria Valtorta (Mgr R. Laurentin, F.-M. Debroise, J.-F. Lavère).

    La rose de Jéricho (Anastatica hierochuntica) à la particularité de pouvoir se dessécher pendant 50 ans, jusqu'à ne représenter que 3% de sa masse initiale, puis de reverdir en deux heures. De ce fait, elle est souvent appelée "rose de la résurrection" (en grec : anastasis). Cette racine est conforme au nom employé par Maria Valtorta : ANASTASICA et non ANASTATICA, son nom botanique. Cette connaissance intrigue. Trouve-t-elle un fondement dans l'histoire ? Le botaniste allemand Heinrich Marzell (1885-1970) fait remonter l'origine du nom au Siracide (Ecclésiastique)[1]. Il parle des "roses de Jéricho" au verset 24,14 (ou 24,18) : "quasi plantatio rosae in Hiericho (comme un plant de rose dans Jéricho)". Certains traduisent par lauriers-roses, mais le nom botanique, Anastatica hierochuntica, indique bien son origine : Jéricho, pour autant que la citation du Siracide désigne bien cette plante.    

    Qu'est devenue Anastasica ? Les Actes des apôtres[2] parlent d'une certaine "Rose" désignée sous le nom grec de Rhodé : Elle entend Pierre, miraculeusement évadé de prison, frapper à la porte. Toute à sa joie elle court annoncer la nouvelle à l'assemblée en prière, laissant l'apôtre dehors. Cette Rhodé est présentée par saint Luc comme une "jeune servante".

    Notes et références

    1. Ursula Brunold-Buger, Die Rose von Jericho, 1977.
    2. Cf. Actes 12, 12-16.