Porphyrée
Porphyrée est, dans l'Œuvre de Maria Valtorta, l'épouse de Simon-Pierre. L'Évangile ne parle que de la belle-mère de Pierre[1], mais ne dit rien de sa femme. Aucune fête ne lui est attribuée par l'Église. Saint Paul fait allusion aux épouses disciples qui accompagnaient les apôtres dont Céphas (Pierre)[2], mais ne la nomme pas.
Ce qu'en dit Maria Valtorta[edit | edit source]
Porphyrée est une galiléenne native de Capharnaüm. C'est là, dans sa famille qu'elle retourne lorsque son mari Simon, surnommé Pierre, part à la suite de Jésus et ne veut pas la laisser seule au domicile conjugal de Bethsaïde.
Son aspect[edit | edit source]
De l'aveu même de son mari, elle n'est pas belle, mais elle est très aimée de son époux : il vante ses qualités à Jésus et raconte son idylle lorsqu'il s'agit de lui confier le jeune orphelin Margziam (Martial, Jabé) :
"Sa bonté la rend précieuse. Je l'ai aimée parce qu'elle est paisible, chaste, silencieuse. Trois vertus... hé ! elles ne sont pas faciles à trouver ! Je l'avais remarquée alors qu'elle n'était qu'une petite fille. Je descendais à Capharnaüm avec le poisson et je la voyais travailler silencieusement aux filets, ou à la fontaine, ou dans le jardin de la maison. Ce n'était pas le papillon volage qui va ici et là, ni non plus la poulette étourdie qui se retourne à chaque cocorico du coq. Elle ne levait jamais la tête, même si elle entendait des voix d'hommes et quand moi, énamouré de sa bonté et de ses magnifiques tresses, c'était tout ce qu'elle avait de bien, et aussi... oui, et aussi apitoyé par sa condition d'esclave dans sa famille, je lui ai adressé mes premières salutations - elle avait alors seize ans - elle a à peine répondu, en descendant davantage son voile et en restant davantage à la maison. Hé ! il m'en a fallu du temps pour comprendre si elle ne me prenait pas pour un ogre et pour envoyer le paranymphe !... Mais je ne m'en repens pas. Je pouvais faire le tour de la terre, mais une autre comme elle, je ne l'aurais pas trouvée."
Sur demande de la belle-mère de Pierre, une femme possessive, le couple vient s'installer à Capharnaüm chez elle où Porphyrée retrouve de nombreuses sœurs et de quelques beaux-frères. Le caractère difficile de la belle-mère rend la cohabitation impossible : Porphyrée retourne à Bethsaïde (EMV 179.2).
Un couple stérile qui adopte[edit | edit source]
Le couple est stérile, mais ils adoptent Margziam (Martial, Jabé), un jeune disciple prodige, ce qui les comble.
"Je n'ai jamais eu d'enfant, confie-t-elle à Jésus, mais des neveux oui. Je sais comment m'occuper des enfants. Je suis la disciple qui ne sait pas parler, qui n'a pas assez de santé pour te suivre comme font les autres. Je suis entre deux cordages qui me tirent en directions opposées, dit-elle en parlant de son amour pour sa mère et son mari, et je n'ai pas le courage d'en rompre un. Permets-moi, au moins de te servir un peu en étant la mère disciple pour cet enfant. Je lui apprendrai ce que les autres enseignent à tant de gens : À t'aimer" (EMV 228.4).
Elle entoure le jeune orphelin de l’affection maternelle, notamment lors du décès de son grand-père, le seul parent qui lui restait (EMV 446.1).
Une disciple discrète, mais très appréciée[edit | edit source]
Son caractère se complète avec le tempérament impétueux de son époux. Jésus l'apprécie :
"Son cœur ne sait donner que douceur, commente-t-il. C'est une disciple bonne et silencieuse, active dans son obéissance plus que beaucoup d'autres" (EMV 240.1/2).
Jésus, sachant les tourments de sa Passion à venir, vient à Bethsaïde donner à Porphyrée les dernières instructions concernant Margziam et demande qu'aucun des deux ne viennent à Jérusalem pour la Pâque.
"Tu es une brave femme, lui dit Jésus en la quittant, et une bonne disciple. Je t'ai beaucoup aimée depuis que je te connais. C'est avec une grande joie que je t'ai accueillie comme disciple et que je t'ai confié l'enfant. Je sais que tu es prudente et vertueuse comme il y en a peu. Je sais que tu sais te taire, vertu très rare chez les femmes" (EMV 465.3).
Son nom[edit | edit source]
Porphyrée vient de la pourpre (porphyra en grec) dont le commerce avait enrichi son père. Ce nom n'est pas unique : on connaît un Porphyre saint de Gaza et un autre philosophe de Tyr.
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?[edit | edit source]
EMV 50 EMV 51 EMV 60 EMV 95
EMV 133 EMV 153 EMV 179 EMV 180
EMV 214 EMV 228 EMV 239 EMV 240 EMV 281 EMV 296 EMV 299
EMV 310 EMV 312 EMV 313 EMV 314 EMV 338 EMV 347 EMV 348 EMV 350 EMV 365 EMV 366 EMV 367 EMV 370 EMV 371
EMV 426 EMV 440 EMV 443 EMV 446 EMV 447 EMV 465 EMV 497
EMV 566
EMV 634
Points remarquables[edit | edit source]
Paragraphe rédigé en partie à partir du Dictionnaire des personnages de l'Évangile.
Selon la Chronique de Flavius Dexter, elle suivit saint Pierre à Jérusalem et Antioche après la Résurrection, puis à Rome vers l’an 42 ou 44. C'est sans doute ce qu'évoque saint Paul en parlant des "femmes-épouses" qui accompagnent certains apôtres, dont Pierre[3]. Selon Eusèbe de Césarée, citant saint Clément d'Alexandrie, l'épouse de Pierre serait morte martyre avant son mari. Il l'assista et l'encouragea dans l'épreuve[4]