Vital
Vital est un jeune légionnaire de garde à Jérusalem le lundi saint, lendemain de l'entrée triomphale de Jésus dans cette ville (dimanche des rameaux). C'est un paysan du Bénévent, une province de l'Italie méridionale qui se trouve dans la région de Campanie qui a pour capitale Naples. San Gennaro (saint Janvier), le célèbre saint dont le sang se liquéfie miraculeusement, naîtra dans le Bénévent en 270, et la région est connue aujourd'hui pour le Padre Pio de Pietrelcina qui y est né.
La rencontre avec Jésus
Au petit matin, Jésus veut entrer pour saluer sa mère restée en ville. Le gradé le laisse passer malgré les ordres : Jésus est le seul juif qui respecte les romains dit-il. Il les quitte dans un dernier dialogue :"Paix à vous." - "Nous sommes des hommes de guerre..." - "Même dans la guerre la paix que je donne demeure, car c'est la paix de l'âme."[1]Vital est admiratif et s'interroge : "Qu'aura-t-il voulu dire par ses paroles ? J'aurais voulu le savoir", mais il se fait moquer par Marcus Gratus qui doute doute de tout et ne croit en rien, sauf en Rome. "Un dieu sur un âne !?!?"[2]. Vital lui rétorque :
"Moi, au contraire, je crois. Et j'aimerais savoir... Savoir de cet Homme qui est passé tout à l'heure. Lui certainement connaît la Vérité. Il sort de Lui quelque chose d'étrange. C'est comme une lumière qui vous pénètre !"[3]Il décide de veiller pour croiser Jésus à son retour. Il l'interroge : "Tu as dit tout à l'heure : "La paix que je donne demeure même dans la guerre car c'est une paix d'âme". Je voudrais savoir quelle est cette paix et ce que c'est que l'âme ?". Jésus lui explique que guerre et paix ne coexistent pas dans le monde, mais dans l'homme de guerre peut exister la paix divine qui s'adresse à la part divine de l'homme : l'âme. Puis il le quitte en l'encourageant dans son chemin de vérité[4].
Recoupements historiques
Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère, Éditions Salvator, 2012) :Selon Jacques de Voragine, saint Vital, un ancien militaire, s'établit à Ravenne où il épousa la Bienheureuse Valérie. Ils eurent deux jumeaux : saint Gervais et saint Protais. Saint Vital mourut enterré vivant sous Néron. Sa femme Valérie mourut de mauvais traitements après avoir confessé, elle aussi sa foi chrétienne[5]. Saint Vital, la bienheureuse Valérie, Saint Gervais et Saint Protais, sont fêtés ensemble le 28 avril.
Son nom
Vital vient de "vita", la vie. Jacques de Voragine brode sur son prénom en introduction à sa notice hagiographique :Vital signifie vivant tel, car, tel il a vécu extérieurement en œuvres, tel il a vécu intérieurement dans son cœur. Ou Vital vient de vie, ou vital vivant par les ailes. En effet il fut comme un des animaux divins que vit Ezéchiel, ayant sur le corps quatre ailes, savoir l’aile de l’espérance, avec laquelle il volait au ciel, l’aile de l’amour avec laquelle il volait vers Dieu, l’aile de la crainte avec laquelle il volait en enfer, l’aile de la connaissance par laquelle il volait en soi-même[5].
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
EMV 192
Notes et références
- ↑ EMV 592.1.
- ↑ Cf. Marc 11,1-11 | Luc 19,28-48.
- ↑ EMV 592.2.
- ↑ EMV 592.11/13.
- ↑ 5,0 et 5,1 Jacques de Voragine, La Légende Dorée, Tome 1, Saint Vital.