Secret messianique

    De Wiki Maria Valtorta
    Guérison du lépreux à Capharnaüm (Marc 1,40-45), illustrée par James Tissot, Brooklyn museum: "Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre"

    Le "secret messianique" est une expression usuelle qui désigne la demande de Jésus, répétée plusieurs fois dans les évangiles, de ne pas divulguer qu’il est Messie et Fils de Dieu. Elle trouve sa source dans les travaux d’un théologien allemand, Willian Wrede (1859-1906)[1]. Son concept serait devenu un "thème majeur de l'exégèse biblique et de la théologie chrétienne[2]".

    L’article de l’Osservatore romano commentant la mise à l’Index des œuvres de Maria Valtorta, lui reproche de ne pas respecter cette discrétion[3]. C’est un des quatre arguments "doctrinaux" retenus comme répréhensible par le Saint-Office.

    Le "secret messianique" dans les Évangiles[modifier | modifier le wikicode]

    Ce concept est principalement exposé dans l’évangile de Marc. Ceux de Matthieu et de Luc, qui reprennent souvent les mêmes récits que Marc (synoptiques), sont plus nuancés. Quant à L'évangile de Jean, il se distingue tout au contraire, par une proclamation ouverte et symbolique de la messianité de Jésus. Ce thème du secret messianique repose presque exclusivement sur l’Évangile de Marc.

    Les commentateurs expliquent cette différence d’approche par la diversité des attentes des publics auxquels les évangélistes s’adressaient. Cet argument exégétique se comprend, mais il ne peut pas être opposé à l’œuvre de Maria Valtorta. En effet, elle ne se limite pas à une exégèse partielle des Évangiles, mais propose une narration unifiée de la vie de Jésus, intégrant les dimensions à la fois discrètes et publiques de sa messianité. Cela explique pourquoi son œuvre échappe aux catégories rigides du 'secret' ou de la 'proclamation' telles qu’elles apparaissent dans les analyses segmentées des évangélistes. Elle expose ce que rapporteront plus tard les évangélistes et non pas ce que chacun en retient. Autrement dit, si Jésus demande parfois la discrétion sur sa messianité et la proclame ailleurs, c’est qu’il existe une cohérence d’ensemble que ne peuvent démontrer des analyses partielles.

    L’évangile de Marc et les synoptiques[modifier | modifier le wikicode]

    Bien que Jésus ait été publiquement proclamé Fils de Dieu par le Ciel lui-même au tout début de sa vie publique[4], Jésus demande le "secret" sur son identité:

    • Après l'expulsion de "beaucoup" de démons, Marc 1,34 note que Jésus "empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était". En effet, ils le proclament "Fils de Dieu". Luc 4,41 dit la même chose.
    • Après la guérison d'un lépreux près de Capharnaüm (Marc 1,44). Jésus lui demande de ne pas ébruiter le miracle ("ne dis rien à personne") mais d'annoncer sa guérison par les voies ordinaires: "va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage." Cependant le miraculé s'empresse de claironner sa guérison avec pour conséquence que "Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts". Luc 5,14 reprend la demande de secret et la conséquence sur sa popularité, mais sans l'attribuer au lépreux. Matthieu 8,3-4 reprend l'avertissement de Jésus, mais sans les conséquences.
    • Après plusieurs exorcismes de possédés évoqués globalement, Jésus "leur (aux esprits impurs) défendait vivement de le faire connaître" (Marc 3,11-12). En effet, ils répètent: "Tu es le Fils de Dieu". Ce passage de Marc n'a pas de véritable correspondant dans les synoptiques.
    • Lors de leur expulsion dans un troupeau de porcs, les démons "légion" reprennent leur proclamation ("fils du Dieu Très-Haut ") mais contrairement au lépreux de Capharnaüm, Jésus enjoint au miraculé de faire part publiquement de l'évènement "dans la région de la Décapole" (Marc 5,1-20). Matthieu 8,28-34 rapporte sensiblement les mêmes faits à l'exception de l'annonce publique. Luc 8,26-39 apporte des variantes de détails, mais reste fidèle à la trame de Marc, y compris pour l'annonce publique "à la ville entière".
    • Après la résurrection de la fille de Jaïre, Jésus, semblant s'adresser à toutes les personnes présentes "leur ordonna instamment de ne le faire savoir à personne" (Marc 5,43). Ce que ne mentionne pas Matthieu 9,25, mais aux versets suivants, il décrit comment Jésus guérit des aveugles auxquels il demande le secret qu'ils ne prennent pas en compte (Matthieu 9,27-31). Dans Luc 8,56 Jésus restreint aux parents de la fille ressuscitée la demande "de ne dire à personne ce qui était arrivé".
    • Après la confession de Pierre ("Tu es le Christ") entraînant sa primauté, Jésus défend "vivement" aux apôtres "de parler de lui à personne" (Marc 8,30). Matthieu 16,16-19 est plus précis sur l'interdiction: "ne dire à personne que c’était lui le Christ". Luc ne rapporte pas cet épisode.
    • Après la La Transfiguration du Seigneur, Jésus ordonne aux trois disciples présents[5] de "ne raconter à personne ce qu'ils avaient vu avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts" (Marc 9,2-10). Marc précise que les trois apôtres restèrent fermement attachés à cette consigne. Matthieu 17,1-18 rapporte sensiblement le même récit. Luc 9,28-42 fait de même, mais semble dire que leur silence venait d'eux-mêmes.

    L'annonce publique dans l'Évangile[modifier | modifier le wikicode]

    • Marc n'échappe pas à la proclamation publique de Jésus: Dès le commencement de son ministère Jésus se proclame l'égal de Dieu en pardonnant les péchés au grabataire (Marc 2,1-12). Les scribes murmuraient pourtant: " Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ?"
    • Par sept fois, dans Matthieu, Jésus se fait appeler "Fils de David". Ce vocable renvoie à la promesse messianique faite à David[6]. Parmi ceux qui l'honore ainsi, on trouve des suppliants ("Aie pitié de nous, Fils de David !") qu'il contente[7]. Jésus va plus loin: en Matthieu 22,41-46 (et, en parallèle, en Marc 12,35-37 et Luc 20,41-44), il interroge les pharisiens sur ce sujet: "Que pensez-vous du Christ ? De qui est-il fils ?". Il s'appuie sur le Psaume 109 (110),1, un texte messianique où David appelle le Messie "mon Seigneur". Comment le Messie peut-il être à la fois fils de David (son descendant) et son Seigneur (son supérieur) ? Cette question vise à révéler que le Messie n'est pas seulement un roi humain, mais qu'il possède une nature divine et une autorité qui transcende la lignée davidique.
    • Luc 1,32 rapporte, dès l'Annonciation, la vérité sur l'origine divine et messianique de Jésus: "Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père". Cependant cette annonce n'est pas publique. Il en est autrement du cantique de Zacharie (Luc 1,76-77) où Jean-Baptiste est prophétisé comme le précurseur du Rédempteur: "tu marcheras devant, à la face du Seigneur, et tu prépareras ses chemins pour donner à son peuple de connaître le salut par la rémission de ses péchés". Ce que le Ciel confirme publiquement lors du Baptême de Jésus (Luc 3,16). Auparavant, Siméon qui ne devait pas mourir "avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur", le proclame sur le parvis, dans le jeune Jésus venu pour sa présentation au Temple (Luc 2,26-32). Mais surtout, c'est Jésus lui-même qui l'annonce, dès le début, dans la synagogue de Nazareth. Il cite un passage très évocateur d'Isaïe[8] et conclut: "Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre" (Luc 4,21).
    • Si les synoptiques, et surtout Marc, insistent sur la discrétion de Jésus, l’Évangile de Jean adopte une approche radicalement différente, où la proclamation publique de la messianité devient centrale. Dans l'Évangile de Jean, Jésus utilise plusieurs fois la formule "Je suis" pour se révéler et exprimer sa nature divine ou sa mission, de manière explicite, parfois symbolique. Au commencement de sa vie publique, il rend manifeste sa puissance aux noces de Cana (Jean 2,11). À la samaritaine qui s'interroge sur le Messie, le Christ, Jésus répond clairement: "Je le suis, moi qui te parle" (Jean 4,25-26), ce que la samaritaine s'empresse de rendre public (Jean 4,29). Dans ses discours, il n'hésite pas à affirmer sa messianité, parfois avec des termes très forts: "Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif." (Jean 6,35) - Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie." (Jean 8,12) - "Je suis la porte des brebis." (Jean 10,7) - "Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis." (Jean 10,11) - "Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt." (Jean 11,25) - "Je suis le chemin, la vérité et la vie. Personne ne vient au Père que par moi." (Jean 14,6) - "Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron." (Jean 15,1). Mais surtout, Jésus n'hésite pas à s'attribuer la divinité en s'attribuant publiquement le nom divin donné à Moïse, ce qui motivera sa condamnation: "Si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés." (Jean 8,24) - "Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous connaîtrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle comme le Père m’a enseigné." (Jean 8,28) - "En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, moi, JE SUIS." (Jean 8,58).

    Commentaires[modifier | modifier le wikicode]

    Ces observations invitent à reconsidérer la portée du 'secret messianique' et son interprétation par le Saint-Office[9]. Jésus ne cache pas sa messianité (ni sa divinité), il la contingente. C'est Jésus lui-même qui l'annonce et en définit l'étendue. Son annonce est précédée par celle de l'ange, de prophètes, de Dieu le Père au Baptême de Jésus, qui inspire ses apôtres par la suite, dont Pierre. Ces annonces qualifient et cautionnent la messianité, mais elles n'en définissent pas la portée.

    Le secret messianique apparaît alors comme une mesure de protection de cette annonce. Il intervient dans un contexte d'évènements humainement extraordinaires (exorcismes, guérisons miraculeuses, résurrection, ...). Il concerne les témoins, qu'ils soient bénéficiaires, démons, ou disciples.

    Joachim Jérémias (1900-1979), compatriote de William Wrede qu'il critique[10], donne au 'secret messianique' une coloration plus historique. Il rejoint en cela l'œuvre de Maria Valtorta. Comme elle, il a le souci de remonter, "en deçà des textes, vers le personnage historique de Jésus, en qui le croyant découvre Dieu lui-même[11]". En effet, dans le judaïsme du Ier siècle, sous occupation romaine, le terme "Messie" était chargé de connotations politiques et nationales (un libérateur militaire). Jésus, en évitant ce titre, conduit à redéfinir la messianité en termes spirituels et souffrants

    Pour Benoît XVI[12]: "Le ‘secret messianique’ n’est pas un stratagème, mais une éducation à la vraie foi, qui ne s’appuie pas sur les signes, mais sur la Parole et la croix." Ces deux points de vue complémentaires (historique et théologique) forment le cadre dans lequel on peut découvrir ce qu'en dit Maria Valtorta.

    Le "secret messianique" dans Maria Valtorta[modifier | modifier le wikicode]

    En voici quelques exemples:

    Auprès des bénéficiaires de miracles[modifier | modifier le wikicode]

    • Samuel, le lépreux guéri près de Capharnaüm est amené à Jésus par son ami Abel, lui-même miraculé. Ce dernier l'exhorte à croire: "Ce, Rabbi, c'est le Messie, comprends-tu ? Le Messie ! C'est le Fils de Dieu. Il guéri tous ceux qui ont foi."[13]. Samuel croit, mais doute d'être digne d'une telle faveur. Une fois guéri, Jésus lui demande de taire ce qu'il lui a fait, mais ne fournit pas d'explication. Il faut sans doute relier cela non au 'secret messianique', mais à l'impureté rituelle contractée par son toucher du lépreux, ce que les évangélistes signalent[14] comme Maria Valtorta. Jésus, par ce contact, était exclu du culte le temps de la purification formelle[15]. Si le miraculé s'empresse de proclamer sa guérison par la suite, ce n'est pas par désobéissance, mais par zèle évangélique: "Il m’a été facile de parler là-bas [monts de Nephtali], dit Jésus, parce que quelqu’un m’avait déjà fait connaître et avait amené les autres à croire en moi."[16]
    • Lors de la résurrection de Miryam, la fille de Jaïre, Jésus dit: "Ne parlez à personne de ce qui est arrivé. Vous savez ce qui lui était arrivé, vous avez cru et vous avez mérité le miracle. Les autres n'ont pas eu foi, il est inutile de chercher à les persuader. À ceux qui nient le miracle, Dieu ne se manifeste pas[17]." Il conditionne la foi au miracle, ce qui est un enseignement évangélique[18]. Dans un autre épisode, il explicite : "On ne demande pas des miracles pour croire. On demande la foi pour croire et obtenir ainsi le miracle."[19] Ce que reprend, en d'autres mots, la lettre aux Hébreux: "Sans la foi, il est impossible d’être agréable à Dieu ; car, pour s’avancer vers lui, il faut croire qu’il existe et qu’il récompense ceux qui le cherchent." (Hébreux 11,6). "Va, te foi t'a sauvé" répète Jésus dans l'Évangile canonique[20].

    Malgré l'opposition de Satan[modifier | modifier le wikicode]

    • L'annonce, par les démons qu'expulse Jésus, est une vérité qu'il proclame pourtant lui-même[21]. Mais elle sort d'une source impure pour être au service de ce qui sera la cause de sa mort[22]. Jésus la sanctionne. On en trouve la signification dans l'épisode du péché contre l'Esprit que Maria Valtorta unit à une approche globale[23]. Si l'annonce des démons avait troublé les gens[24], ici les opposants à Jésus la retourne contre lui: C'est par Belzébuth qu'il chasse les démons[25]. S'en suit le dialogue rapporté par l'Évangile sur le péché contre l'Esprit. Ils protestent en demandant un signe. Démonstration même du péché contre l'Esprit car ces signes ont été déjà donnés auxquels ils n'ont pas cru. Il n'en restera qu'un à venir: le signe de Jonas, la Croix.

    Confié à ses disciples[modifier | modifier le wikicode]

    • La confession de Pierre et sa primauté ne fonde pas l'annonce messianique comme le démontre le rapprochement des quatre évangiles. Ce que soutenait Alberto Vaccari, dans son rapport qui influença fortement le Saint-Office[26]. La primauté "doctrinale" n'est pas la conséquence de l'antériorité de l'annonce, mais bien de la qualité d'une foi capable de lier et délier la doctrine. La primauté "pastorale" lui sera donnée après la résurrection quand Jésus lui confiera son troupeau: "Sois le pasteur de mes brebis[27]". Le 'secret messianique' prend donc un autre sens dans Maria Valtorta: "Pierre a dit la vérité, dit Jésus. Beaucoup en ont l'intuition, vous vous la connaissez. Mais vous, pour l'instant, ne dites à personne ce qu'est le Christ, dans la vérité complète qui vous est connue. Laissez Dieu parler dans les cœurs comme il parle dans le vôtre. En vérité je vous dis que ceux qui, à mes affirmations et aux vôtres apportent la foi parfaite et le parfait amour, arrivent à savoir le vrai sens des mots: "Jésus, le Christ, le Verbe, le Fils de l'homme et de Dieu[28]." Cet épisode fonde l'Église et la proclamation universelle qui lui sera liée. Elle est confiée collectivement, ordonnée à une primauté.
    • La La Transfiguration du Seigneur suit de quelques jours le faux-pas de Pierre, nouvellement désigné, qui se fait traiter de "Satan". Ils ne sont que trois[5] à voir la Gloire de Jésus qui leur dit: "Mais ne parlez pas maintenant de ce que vous avez vu, à personne, pas même à vos compagnons. Quand le Fils de l'homme sera ressuscité d'entre les morts, et retourné dans la gloire de son Père, alors vous parlerez. Parce qu'alors il faudra croire pour avoir part à mon Royaume[29]."  Dans un note manuscrite, Maria Valtorta explicite: "La prudence, parfaite dans le Christ, l'a incité à donner cet ordre pour éviter tout fanatisme de vénération comme de haine, tous deux prématurés et nocifs". Il suffit de lire les bouleversements provoqués par la Passion et la Résurrection pour comprendre le bien-fondé de cet avertissement.

    En définitive, l’œuvre de Maria Valtorta met en lumière la profondeur pédagogique du ‘secret messianique’. En effet, comme le montrent les Évangiles, Jésus adapte sa révélation: discrète face aux foules ou aux opposants (Marc), ouverte avec ceux qui croient (Jean). Maria Valtorta, en unifiant ces traditions, offre une narration cohérente où les miracles ne sont ni cachés ni exhibés, mais ordonnés à la foi. Elle actualise le message central de l’Évangile: Dieu se manifeste à ceux qui le cherchent (Hébreux 11,6), mais reste voilé à ceux qui refusent de croire (Jean 12,37). Une dynamique que méconnaît  une lecture littérale et partielle du 'secret', et que les Pères de l’Église[30], comme les souverain pontifes[31] ont toujours soulignée : le Christ est à la fois caché et révélé, selon le cœur de ceux qui l’approchent."

    Le Christ est bien l'auteur du corpus essentiel de la foi (Kérigme) qu'il est venu fondamentalement proclamer, y compris par "des miracles, des prodiges et des signes"[32] "Le ‘secret messianique’ trouve son aboutissement dans la Croix, où le voile est déchiré[33]. Maria Valtorta, en unifiant les traditions évangéliques, montre que les miracles de Jésus — comme sa divinité — ne peuvent être pleinement compris qu’à la lumière de Pâques. C’est là que le mystère prend fin, et que commence la proclamation universelle[34]."

    Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

    1. Secret messianique (Messiasgeheimnis en allemand) formalisé en 1901 dans son ouvrage Das Messiasgeheimnis in den Evangelien (Le mystère du Messie dans les Évangiles)
    2. Wikipedia : Secret messianique.
    3. "Par contre dans cette espèce d'histoire romancée, Jésus est loquace à l’extrême, en véritable publicitaire, toujours prêt à se proclamer Messie et Fils de Dieu et à faire des exposés de théologie dans les termes mêmes qu’emploierait un professeur de nos jours."
    4. “Tu es mon Fils bien-aimé” (Matthieu 3,17 | Marc 1,11 | Luc 3,22).
    5. 5,0 et 5,1 Pierre et les deux fils de Zébédée: Jacques et Jean.
    6. (2 Samuel 7,12-16). Dieu lui promet qu'un de ses descendants régnera éternellement sur Israël. Ainsi, appeler Jésus "Fils de David" revient à le reconnaître comme héritier de la dynastie davidique et le Messie attendu, celui qui doit rétablir le royaume d'Israël et accomplir les promesses divines.
    7. Matthieu 15,22 | Matthieu 20,30-31. Ce dernier épisode est commun à Marc 10,47-48 et à Luc 18,38-39.
    8. "L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur." (Luc 4,18-19).
    9. "Les quatre Évangiles nous présentent un Jésus humble et réservé [...] Par contre dans cette espèce d'histoire romancée, Jésus est loquace à l’extrême, en véritable publicitaire, toujours prêt à se proclamer Messie et Fils de Dieu et à faire des exposés de théologie dans les termes mêmes qu’emploierait un professeur de nos jours" (Osservatore romano du 6 janvier 1960, p. 1)
    10. Théologie du Nouveau Testament (1971) et Les Paraboles de Jésus (1947).
    11. Wikipédia. Joachim Jeremias, Travaux académiques.
    12. Jésus de Nazareth, tome 1.
    13. EMV 63.3.
    14. Mt 8,2-3 | Marc 1,40-42 | Lc 5,12-13.
    15. Lévitique 5,3: Le contact avec une impureté humaine devient l'impureté du touchant. Nombres 19,11-13: exemple d’impureté lourde (7 jours) après contact avec un cadavre, appliqué par analogie à certains cas graves (dont la lèpre dans certains courants). Dans la pratique pharisienne au temps de Jésus, le contact avec un lépreux était souvent considéré comme une impureté lourde entraînant une exclusion prolongée (jusqu’à 7 jours) et la nécessité de contrôle sacerdotal. D’où le caractère scandaleux du geste de Jésus (Marc 1,41): il touche le lépreux, mais au lieu d’être souillé, il communique la pureté.
    16. EMV 162.2: "Je l’ai guéri un soir près de Chorazeïn, il y a déjà longtemps, puis je l’ai quitté. Je le retrouve maintenant parlant de moi sur les monts de Nephtali. Et pour confirmer ses dires, il lève ce qui lui reste de ses mains, guéries mais partiellement diminuées, et il montre ses pieds, guéris mais déformés, avec lesquels il fait beaucoup de route, pourtant. À ce qui lui reste, les gens comprennent à quel point il a été malade et ils croient à ses paroles accompagnées de larmes de reconnaissance."   
    17. EMV 230.6.
    18. Matthieu 13,58 | Marc 6,5-6 | Marc 11,22-23 | Luc 17,6
    19. EMV 455.9
    20. La femme hémorroïsse (3 fois, chez Matthieu/Marc/Luc) | L’aveugle Bartimée (2 fois, chez Marc/Luc) | La pécheresse chez Simon (1 fois, chez Luc seulement). "Sauvé(e)" est toujours au parfait en grec, soulignant un salut accompli (à la fois physique et spirituel). Cette expression est absente chez Jean bien qu’il insiste sur la foi (ex. Jean 3,15-16 | Jean 20,29).
    21. Jean 8,58: "En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, je suis." (référence à Exode 3,14) | Jean 10,30: "Moi et le Père, nous sommes un."
    22. Jean 19,7.
    23. Matthieu 12,22-50 | Marc 3,22-35 | Luc 11,14-26 | Luc 11,29-32.
    24. Marc 1,27-28: "Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : "Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent." Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée."
    25. EMV 269.6.
    26. En particulier [l'œuvre] va contre toute la tradition évangélique avec la sorte d’ostentation avec laquelle, Jésus, depuis le début de sa prédication et puis très souvent avec tous types de personnes, se proclame Messie, et "Fils de Dieu", et même, le "Verbe du Père", et c’est pourquoi il est même tenu pour tel par une partie de la population, bien avant la fameuse profession de saint Pierre à Césarée de Philippe [...] Donc saint Pierre n’a plus la primauté de sa confession [...] et ça n’a plus de sens, ou au moins perd de sa grande force" - Saint-Office, avis d'Alberto Vaccari, (26/01/1949)
    27. Jean 21,15-17
    28. EMV 343.7.
    29. EMV 349.8.
    30. St Jérôme (Lettre 53 et 58 à St Paulin), St Augustin (Commentaires sur les Psaumes 50,5 et 99,1), St Thomas d'Aquin (Somme Théologique, II‑II, Q. 2, A. 7 et III, Q. 42, A. 3).
    31. Jean-Paul II, Benoît XVI notamment.
    32. Actes 2,22: "Hommes d’Israël, écoutez les paroles que voici. Il s’agit de Jésus le Nazaréen, homme que Dieu a accrédité (est présenté comme authentiquement envoyé par Dieu) auprès de vous en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes."
    33. Marc 15,37-39: "Mais Jésus, poussant un grand cri, expira. Le rideau du Sanctuaire se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas. Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, déclara : "Vraiment, cet homme était Fils de Dieu !"
    34. Actes 2,32-36: "Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui était promis, et il l’a répandu sur nous, ainsi que vous le voyez et l’entendez. David, en effet, n’est pas monté au ciel, bien qu’il dise lui-même : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : “Siège à ma droite, jusqu’à ce que j’aie placé tes ennemis comme un escabeau sous tes pieds.” Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié."