Samuel d’Annalia
"Je l'ai dit à Samuel... et lui m'a compris. Lui aussi a voulu se faire nazir pour un an à dater du jour qui aurait dû être celui des noces, c'est-à-dire le jour qui suit les calendes d'Adar. En attendant il est allé à ta recherche pour aimer Celui qui lui avait rendu l'épouse, l'aimer et le connaître: Toi. Et il t'a trouvé après plusieurs mois à "La Belle Eau".Sa détermination ne dure pas, il commence à se retourner contre Jésus[1], puis rompt[2] avec sa fiancée[3] dont il s’était déjà détourné au profit de Rébecca la fille du sandalier.
Ce chemin le conduit à devenir meurtrier de l’oncle d’Annalia, venu le sermonner, qu’il assomme avec une hache après avoir trop bu.
Prévenu par l'oncle de Samuel, Jésus guérit le mourant. Puis il obtient de lui qu'il pardonne à Samuel et ne le dénonce pas :
"Pardonne au nom de Dieu. C'est pour cela que je t'ai guéri. Tu as à cœur la mère d'Annalia, parce qu'elle a souffert. Celle de Samuel souffrirait plus encore. Pardonne."[4]En venant, Jésus a amené avec lui Judas, très proche de sa trahison finale, pour l'instruire à la vue de ce malheur, et essayer une fois de plus de sauver son âme :
"Tu vois à quoi conduit un premier péché ? A cela, ô Judas ! Il a commencé par être parjure à sa femme[5], puis à Dieu; puis il est devenu calomniateur, menteur, blasphémateur, puis il s'est adonné au vin et maintenant il est homicide. C'est ainsi que l'on devient la possession de Satan, ô Judas. Gardes-en toujours le souvenir..."[6]
Annalia, au seuil de sa mort, demandera à Jésus de racheter le coeur de son ancien fiancé.[7] Mais inexorablement Samuel glissera vers le meurtre.
Parcours apostolique
Sauvé de la mort réservée aux meurtriers par la guérison que Jésus opère sur le mourant[8], il ne se convertira pas pour autant : lors de la Passion, sa mère voulant l'en empêcher, il la tuera d'un coup de pied[9] pour pouvoir aller frapper le Maître avec un bâton.
Son nom
Samuel (Chemouel) veut dire "entendu ou exaucé par Dieu". Référence historique : le prophète.
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
EMV 156
EMV 281
EMV 368 EMV 374 EMV 375
EMV 583 EMV 592
EMV 604 EMV 630
Notes et références
- ↑ EMV 281.11
- ↑ En Israël, les fiancés étaient considérés comme des époux. C'était un mariage légal mais incomplet, qui devait être complété par une 2ème partie : la cohabitation. Dans le cas présent, Samuel ayant rompu les fiançailles, Annalia est considérée comme répudiée et ne peut plus se marier avec un autre homme.
- ↑ EMV 368.2
- ↑ EMV 375.8
- ↑ Chez les Juifs, du temps de Jésus, le mariage se déroulait en deux étapes distinctes : Par le "mariage légal", avec un acte juridique. Le futur époux souvent offrait un anneau à la fiancée, en disant : « Voici que tu es consacrée à moi ». À ce stade, la femme devenait légalement “réservée” à son futur mari : toute relation avec un autre homme était interdite, et seul un divorce ou la mort pouvait dissoudre cet engagement. C'était un mariage légal, mais incomplet.
Malgré cette sanctification, les époux ne vivaient pas encore ensemble, ni n’avaient le droit de consommer leur union sexuelle avant le mariage complet ou cohabitation : là, la mariée était amenée dans la maison du mari et le couple pouvait alors cohabiter et consommer légalement leur mariage. Là seulement, l’union était achevée et pleinement reconnue. - ↑ EMV 375.7
- ↑ EMV 583.17
- ↑ EMV 375.7-8
- ↑ EMV 604.2