Chanania (Canania)

    From Wiki Maria Valtorta

    Ce vieux scribe pharisien, sanhédriste et ami de Sadoc, rencontre Jésus chez Ismaël Ben Fabi. Comme lui et comme Éléazar, il voit en Jésus un moyen pour conquérir la royauté.

    C’est un cœur fermé à qui Jésus pose la question sur le sabbat avant de guérir l’Hydropique (Luc 14,1-5) :
    "Toi, vieux scribe, réponds-moi : est-il permis de guérir pendant le sabbat ? - Pendant le sabbat il n'est permis de faire aucun travail."
    Son intransigeance ne s’appliquera pas pourtant à lui-même : apprenant que son plus beau bois brûle sur les flancs de l’Hermon et il part précipitamment …en plein sabbat ! (EMV 335) Plus tard Jésus l'admoneste publiquement pour son attitude envers les pauvres :
    "Il est dit : "Celui qui répand le sang et celui qui frustre un travailleur de son salaire sont frères". Cela est dit, ô Giocana, Ismaël, Chanania, Doras, Jonathas ! Et rappelez-vous aussi qu'il est dit : "Quiconque ferme ses oreilles aux cris du pauvre, criera lui aussi, mais ne sera pas écouté." (EMV 373)

    Caractère et aspect

    Âgé, parcheminé, mais jeune en méchanceté (EMV 535). C'est un vieux à la voix chevrotante. "Un vieux paquet d'os" (EMV 566). Un renard squelettique et mourant. (EMV 588)

    Parcours apostolique

    Il fait partie du groupe de sanhédristes qui complotent contre Jésus, notamment par l'entremise de Judas (EMV 535). On le retrouve dans le groupe hostile présent à la résurrection de Lazare (EMV 548).

    Son nom

    Chanania (hah nahn yah) veut dire "compassion de Yah (Dieu)".

    Où en parle-t-on dans l'œuvre ?

    EMV 335 EMV 362 EMV 373 EMV 535 EMV 542 EMV 546 EMV 548 EMV 549 EMV 566 EMV 588

    En savoir plus sur ce personnage

    Travaux des frères Lemann

    Mgr Augustin Lemann, 1836-1909 et Mgr Joseph Lemann, 1836-1915, juifs convertis, dans "Valeur de l'assemblée qui prononça la peine de mort contre Jésus-Christ" (1877), présentent ainsi "Chanania ben Chiskia" : C'était un grand conciliateur, au milieu des querelles doctrinales, fréquentes à cette époque. Aussi les écoles rivales d'Hillel et de Schammaï, qui ne s'étaient point éteintes avec la mort de leurs fondateurs, le prirent-elles souvent pour arbitre.

    L'habile conciliateur ne réussit pas toujours à calmer les différends ; car on lit dans les anciens récits que, plus d'une fois, passant de la force d'un argument à l'argument de la force, les disciples des écoles de Schammaï et d'Hillel en vinrent aux mains, d'où l'expression se chamailler.