Alexandre Misace
Ce vieux et riche marchand d’au-delà de l’Euphrate, est un descendant de juifs exilés à Babylone. Il est père de douze enfants aux noms parfois à consonance perse : Baldassar, Nabor, Félix et Sidmia … Sa foi s’est progressivement attiédie, mais sans s’éteindre.
Il entend parler du Messie chez une fabricante de tapis d’Ascalon, visitée par Jésus (EMV 218). Il le cherche, l'écoute furtivement prêcher au Temple, puis finit par le rencontrer lors d'un voyage entrepris, avec ses apôtres et les femmes disciples, en Galaad (EMV 286). Il troque la protection de sa caravane contre celle de Dieu : "Je te protégerai et Toi, tu me protégeras. J'ai un chargement de grande valeur".
Chemin faisant, les dialogues avec Jésus, les enseignements qu'il entend, les miracles qu'il voit, ouvre son cœur. Au début du voyage Jésus lui avait dit son espoir de lui faire un don en fin de parcours : c'est le don de la foi.
"Elle est vieille mon âme. Mais je m'efforcerai de la rendre neuve. Seigneur, je suis un vieux pécheur. Mais Toi absous-moi et bénis-moi pour qu'à partir de maintenant je commence une vie nouvelle. J'emporterai avec moi ta bénédiction comme la meilleure escorte dans mon chemin vers ton Royaume…" (EMV 293).
En le quittant, Alexandre lui fait un don substantiel (EMV 294). Cela servira providentiellement, outre les subsides aux nécessiteux, à envoyer à Antioche deux persécutés : Sintica, esclave en fuite, et Jean d’Endor, galérien évadé.
Dans la suite de son parcours Alexandre évangélise l'homme de Pétra, un marchand comme lui, dont les enfants sont aveugles : "Seul Jésus de Nazareth pourrait les guérir. Cherche-le" (EMV 499).
Son nom
Alexandre, du grec "défenseur des hommes" – Historique : Référence à Alexandre le grand.
L'origine de Misace nous demeure inconnue pour l'instant.
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
EMV 218
En savoir plus sur ce personnage
Sous le règne de Nabuchodonosor II (604-562 avant J.C) l'élite religieuse, politique et économique d'Israël fut déportée à Babylone, capitale d'un immense empire.
Quelques décennies plus tard l'empereur Cyrus II, roi des perses et vainqueur des babyloniens, fit libérer les juifs déportés. Ils devaient retourner dans leur pays, devenu la province perse de Judée, et y reconstruire le Temple détruit de Jérusalem (538 av. J.-C.).
Plus de 40.000 déportés profitèrent de cette offre, mais beaucoup restèrent aussi à Babylone où ils avaient prospéré. Ils constituèrent le premier centre de la Diaspora. Parfaitement intégrés, ils n'en restèrent pas moins attachés à leurs origines. Hillel, le grand rabbi d'Israël qui rencontra le jeune Jésus (EMV 41), est issu de ce centre intellectuel.