Que ton Nom soit sanctifié

    De Wiki Maria Valtorta

    Évolution du libellé :

    • Latin : sanctificétur Nomen Tuum;
    • Avant 1966 : que votre nom soit sanctifié,
    • Actuel : que ton nom soit sanctifié,
    "En commentant cette demande, la première du Notre Père, le pape François note deux composantes que nous retrouvons dans l'œuvre de Maria Valtorta : la splendeur du Père que Jésus seul connaît et qu'il veut nous faire partager et la nécessité que nous soyons, par notre témoignage, le reflet, et non la caricature de cette splendeur:
    Dans cette demande — la première! «Que ton nom soit sanctifié!» — on sent toute l’admiration de Jésus pour la beauté et la grandeur du Père, et le désir que tous le reconnaissent et l’aiment pour ce qu’il est vraiment. Et, dans le même temps, il y a la supplication que son nom soit sanctifié en nous, dans notre famille, dans notre communauté, dans le monde entier. C’est Dieu qui sanctifie, qui nous transforme par son amour; mais, dans le même temps, c’est également nous qui, par notre témoignage, manifestons la sainteté de Dieu dans le monde, en rendant son nom présent. Dieu est saint, mais si nous, si notre vie n’est pas sainte, il y a une grande incohérence! La sainteté de Dieu doit se refléter dans nos actions, dans notre vie. «Je suis chrétien, Dieu est saint, mais je fais beaucoup de mauvaises choses», non, cela ne sert à rien. Cela fait même du mal; cela scandalise et n’aide pas (Audience générale du 27 février 2019)".

    C'est cette même préoccupation qu'exprime le Catéchisme de l'Église catholique : L'œuvre de Dieu ne se réalise pour nous et en nous que si son Nom est sanctifié par nous et en nous (CEC § 2808). Ce que rappelle l'Écriture sur le contre-témoignage : "toi qui mets ta fierté dans la Loi, tu déshonores Dieu en transgressant la Loi, car, comme le dit l’Écriture[1], à cause de vous, le nom de Dieu est bafoué parmi les nations (Romains 2,23-24)".

    Dans Maria Valtorta

    Durant le don du Notre Père

    C'est bien l'affection de Jésus pour son Père qui transparaît dans son commentaire, mais c'est aussi la vision béatifique et prophétique de la louange de tout un peuple :
    "Que ton Nom soit sanctifié". Oh ! Nom, plus que tout autre, saint et suave, Nom que la terreur du coupable vous a appris à voiler sous un autre nom. Non, plus Adonaï, plus rien. C’est Dieu. C’est le Dieu qui dans un excès d’amour a créé l’humanité. Que l’Humanité de l’avenir, avec les lèvres purifiées par le bain que je prépare, l’appelle de son Nom, se réservant de comprendre avec la plénitude de la sagesse le sens de cet Incompréhensible lorsque, fondue avec Lui, l’Humanité avec les meilleurs de ses enfants, sera élevée jusqu’au Royaume que je suis venu fonder[2] (EMV 203.7)"
    364.7 - Prions : Notre Père qui es dans les Cieux, que ton Nom soit sanctifié par toute l'Humanité ! Le connaître, c'est aller vers la sainteté. Fais que les gentils et les païens connaissent ton existence, ô Père saint, et, comme les trois sages d'un temps désormais lointain mais pas inerte, car rien n'est inerte de ce qui se rapporte à l'avènement de la Rédemption dans le monde, qu'ils viennent vers Dieu, vers Toi, Père, guidés par l'Etoile de Jacob, par l'Etoile du Matin, par le Roi et le Rédempteur de la race de David, par Celui que Tu as oint, déjà offert et consacré afin d'être Victime pour les péchés du monde.  

    630.22 - "Que vienne ton Règne” après l’avoir invoqué pour que vos œuvres sanctifient le Nom du Seigneur en Lui donnant gloire sur la Terre et au Ciel.

    7 juillet 1943 - "Que ton Nom soit sanctifié".    Répétez cette exultation, reconnaissante et juste louange au Saint des Saints avec le même mouvement que les séraphins et les chœurs des anges, auxquels vous vous joignez pour exalter le nom de l’Éternel. Répétez-la en pensant à moi, Dieu Fils de Dieu, qui le premier vous l’ai dite avec suprême vénération et suprême amour. Répétez-la dans la joie et dans la douleur, dans la lumière et dans les ténèbres, dans la paix et dans la guerre. Bienheureux ces enfants qui n’ont jamais douté du Père[Sur le mot ‘Père’, Maria Valtorta note, au crayon et entre parenthèses, ‘spirituel’.] et qui, à chaque heure, à chaque évènement, ont su lui dire : "Que ton Nom soit sanctifié ! ".

    Pour aller plus loin

    Dans le Catéchisme

    https://www.vatican.va/archive/FRA0013/__PA1.HTM

    I. Que ton Nom soit sanctifié

    2807 Le terme " sanctifier " doit s’entendre ici, non d’abord dans son sens causatif (Dieu seul sanctifie, rend saint) mais surtout dans un sens estimatif : reconnaître comme saint, traiter d’une manière sainte. C’est ainsi que, dans l’adoration, cette invocation est parfois comprise comme une louange et une action de grâces (cf. Ps 111, 9 ; Lc 1, 49). Mais cette demande nous est enseignée par Jésus comme un optatif : une demande, un désir et une attente où Dieu et l’homme sont engagés. Dès la première demande à notre Père, nous sommes plongés dans le mystère intime de sa Divinité et dans le drame du salut de notre humanité. Lui demander que son Nom soit sanctifié nous implique dans " le Dessein bienveillant qu’il avait formé par avance " pour que " nous soyons saints et immaculés en sa présence, dans l’amour " (cf. Ep 1, 9. 4).

    2808 Aux moments décisifs de son Economie, Dieu révèle son Nom, mais il le révèle en accomplissant son œuvre. Or cette œuvre ne se réalise pour nous et en nous que si son Nom est sanctifié par nous et en nous.

    2809 La Sainteté de Dieu est le foyer inaccessible de son mystère éternel. Ce qui en est manifesté dans la création et l’histoire, l’Écriture l’appelle la Gloire, le rayonnement de sa Majesté (cf. Ps 8 ; Is 6, 3). En faisant l’homme " à son image et à sa ressemblance " (Gn 1, 26), Dieu " le couronne de gloire " (Ps 8, 6), mais en péchant l’homme est " privé de la Gloire de Dieu " (Rm 3, 23). Dès lors, Dieu va manifester sa Sainteté en révélant et en donnant son Nom, afin de restaurer l’homme " à l’image de son Créateur " (Col 3, 10).

    2810 Dans la promesse faite à Abraham, et le serment qui l’accompagne (cf. He 6, 13), Dieu s’engage lui-même mais sans dévoiler son Nom. C’est à Moïse qu’il commence à le révéler (cf. Ex 3, 14) et il le manifeste aux yeux de tout le peuple en le sauvant des Egyptiens : " il s’est couvert de Gloire " (Ex 15, 1). Depuis l’Alliance du Sinaï, ce peuple est " sien " et il doit être une " nation sainte " (ou consacrée, c’est le même mot en hébreu : cf. Ex 19, 5-6) parce que le Nom de Dieu habite en lui.

    2811 Or, malgré la Loi sainte que lui donne et redonne le Dieu Saint (cf. Lv 19, 2 : " Soyez saints, car moi, votre Dieu, je suis saint "), et bien que le Seigneur, " eu égard à son Nom ", use de patience, le peuple se détourne du Saint d’Israël et " profane son Nom parmi les nations " (cf. Ez 20 ; 36). C’est pourquoi les justes de l’Ancienne Alliance, les pauvres revenus d’exil et les prophètes ont été brûlés par la passion du Nom.

    2812 Finalement, c’est en Jésus que le Nom du Dieu Saint nous est révélé et donné, dans la chair, comme Sauveur (cf. Mt 1, 21 ; Lc 1, 31) : révélé par ce qu’il Est, par sa Parole et par son Sacrifice (cf. Jn 8, 28 ; 17, 8 ; 17, 17-19). C’est le cœur de sa prière sacerdotale : " Père saint ... pour eux je me consacre moi-même, afin qu’ils soient eux aussi consacrés en vérité " (Jn 17, 19). C’est parce qu’il " sanctifie " lui-même son Nom (cf. Ez 20, 39 ; 36, 20-21) que Jésus nous " manifeste " le Nom du Père (Jn 17, 6). Au terme de sa Pâque, le Père lui donne alors le Nom qui est au-dessus de tout nom : Jésus est Seigneur à la gloire de Dieu le Père (cf. Ph 2, 9-11).

    2813 Dans l’eau du Baptême, nous avons été " lavés, sanctifiés, justifiés par le Nom du Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de notre Dieu " (1 Co 6, 11). En toute notre vie, notre Père " nous appelle à la sanctification " (1 Th 4, 7), et, puisque c’est " par lui que nous sommes dans le Christ Jésus, qui est devenu pour nous sanctification " (1 Co 1, 30), il y va de sa Gloire et de notre vie que son Nom soit sanctifié en nous et par nous. Telle est l’urgence de notre première demande.

    Qui pourrait sanctifier Dieu, puisque lui-même sanctifie ? mais nous inspirant de cette parole ‘Soyez saints, parce que moi je suis Saint’ (Lv 20, 26), nous demandons que, sanctifiés par le baptême, nous persévérions dans ce que nous avons commencé à être. Et cela nous le demandons tous les jours, car nous fautons quotidiennement et nous devons purifier nos péchés par une sanctification sans cesse reprise... Nous recourrons donc à la prière pour que cette sainteté demeure en nous (S. Cyprien, Dom. orat. 12 : PL 4, 526A-527A).

    2814 Il dépend inséparablement de notre vie et de notre prière que son Nom soit sanctifié parmi les nations :

    Nous demandons à Dieu de sanctifier son Nom, car c’est par la sainteté qu’il sauve et sanctifie toute la création... Il s’agit du Nom qui donne le salut au monde perdu, mais nous demandons que ce Nom de Dieu soit sanctifié en nous par notre vie. Car si nous vivons bien, le nom divin est béni ; mais si nous vivons mal, il est blasphémé, selon la parole de l’Apôtre : ‘Le Nom de Dieu est blasphémé à cause de vous parmi les nations’ (Rm 2, 24 ; Ez 36, 20-22). Nous prions donc pour mériter d’avoir en nos âmes autant de sainteté qu’est saint le nom de notre Dieu (S. Pierre Chrysologue, serm. 71 : PL 52, 402A).

    Quand nous disons ‘Que ton Nom soit sanctifié’, nous demandons qu’il soit sanctifié en nous, qui sommes en lui, mais aussi dans les autres que la grâce de Dieu attend encore, afin de nous conformer au précepte qui nous oblige de prier pour tous, même pour nos ennemis. Voilà pourquoi nous ne disons pas expressément : Que ton Nom soit sanctifié ‘en nous’, car nous demandons qu’il le soit dans tous les hommes (Tertullien, or. 3).

    2815 Cette demande, qui les contient toutes, est exaucée par la prière du Christ, comme les six autres demandes qui suivent. La prière à notre Père est notre prière si elle est priée " dans le Nom " de Jésus (cf. Jn 14, 13 ; 15, 16 ; 16, 24. 26). Jésus demande dans sa prière sacerdotale : " Père saint, garde en ton Nom ceux que tu m’as donnés " (Jn 17, 11).

    Notes et références

    1. Ezéchiel 36,20-22.
    2. Que je suis venu fonder : sur une copie dactylographiée, Maria Valtorta a écrit : “Comme Jésus ‘a révélé le Père’ (Jean 1,18) durant son ministère de Maître et de la manière dont il pouvait le révéler aux vivants, de même ce sera toujours par le Verbe, le Fils du Père, que les citoyens du Royaume de Dieu connaîtront Dieu.”