Marie de Kériot, mère de Judas

    De Wiki Maria Valtorta

    Mère de Judas, son fils unique. Veuve de Simon. De condition apparemment très aisée, elle possède une maison de campagne dans les faubourgs de Kériot, où elle aime se retirer dans ses vignes, et dans la ville même. Cette mère malheureuse aura un destin tragique causé par son fils : elle se meurt dès qu elle apprend la trahison de Judas et la Passion de Jésus.

    Caractère et aspect

    Une femme forte qui tempère son autorité par une grande douceur. Cinquantaine, plutôt grande avec les yeux noirs et les cheveux frisés de son fils.[1]

    Parcours apostolique

    Témoin de la Résurrection.

    Disciple, comme de nombreux habitants de Kériot. Elle souffre beaucoup de voir son fils se dévoyer. Judas la saigne à blanc pour entretenir son train de vie secret. Sa vie dissolue la torture jusqu'au pathétique :
    "Oh ! mon Seigneur, il y en a donc un autre qui comme mon Judas est perfide et criminel à ton égard ? Oh ! ce n'est pas possible ! Lui, qui te possède, s'est livré à des pratiques immondes. Lui, qui respire ton haleine, est luxurieux et voleur, peut-être il deviendra homicide. Lui... Oh ! Sa pensée est mensonge ! Sa vie est une fièvre. Fais-le mourir, Seigneur ! Par pitié ! Fais-le mourir !"[2].
    Cette situation l'angoisse pour son propre salut :
    - "Et si quelqu'une ne réussit pas (à convertir) malgré son désir ? Quel sera son sort ?" - "Celui que son âme mérite par sa bonté."
    Mère martyre par son fils, elle trouvera refuge, après la Passion, chez Anne de Kériot, son amie brouillée à la suite du mariage annulé de Judas avec sa fille Joanne. Pour aider à réconcilier les deux femmes, Jésus avait confié à Anne le destin terrible de Marie :
    "Cette mère sera la victime de son fils traître, meurtrier de Dieu, sacrilège, maudit, elle ne pourra supporter un regard d'homme, car tout regard sera comme une pierre pour la lapider, et en toute voix d'homme, en toute parole, il lui semblera entendre une malédiction, une injure, et elle ne trouvera pas de refuge sur la Terre, jamais, jusqu'à sa mort, jusqu'à ce que Dieu qui est juste prenne avec Lui la martyre, en lui faisant oublier qu'elle est la mère du meurtrier de Dieu, en lui donnant la possession de Dieu... N'est-ce pas la plus grande douleur celle de cette mère ?..."
    Pour réduire sa douleur, Jésus lui demande de ne pas être à Jérusalem pour la Pâque de sa Passion :
    "Le Maître m'a dit de ne pas être à Jérusalem au printemps. J'obéis, mais j'ai voulu, avant l'époque de son retour, monter au Temple. J'ai tant besoin de Dieu".
    Et elle a dit une étrange parole... Elle a dit :
    "Je suis innocente, mais j'ai l'enfer en moi, et j'y suis tellement torturée..."[3]
    Jésus ressuscité viendra en personne la consoler. Il lui demandera d'associer sa grande douleur à celle de sa Passion, jusqu'à sa mort prochaine :

    "Jésus a deux larmes dans le coin de ses yeux très doux. Elles m’étonnent beaucoup. Je ne pensais pas que Jésus puisse pleurer encore après qu’il soit ressuscité..."

    "Je t’ai purifiée, Marie. Mes larmes de pitié sont sur toi. Je n’ai pleuré sur personne depuis que j’ai consumé ma douleur. Mais je pleure sur toi avec toute mon affectueuse pitié."  

    Fais-moi mourir, si tu m’aimes..."   

    "Encore un peu de temps. Ton fils n’a su rien me donner. Toi, donne-moi un temps de ta souffrance. Il sera court."     

    "Mon fils t’a trop donné... C’est l’horreur infinie qu’il t’a donnée."     

    "Et toi la douleur infinie. L’horreur est passée, elle ne sert plus. Ta douleur sert. Elle s’unit à mes plaies, et tes larmes et mon Sang lavent le monde. Toute la douleur s’unit pour laver le monde. Tes larmes sont parmi mon Sang et les pleurs de ma Mère et autour c’est toute la douleur des saints qui souffriront pour le Christ et pour les hommes, pour mon amour et celui des hommes. Pauvre Marie !"   

    "Il la bénit et va s’en aller. Marie de Simon pousse un cri passionné : "On dit que mon fils t’a trahi par un baiser ! Est-ce vrai, Seigneur ? Si oui, laisse-moi le laver en te baisant les mains. Je ne puis faire autre chose ! Je ne puis faire autre chose pour effacer… pour effacer..."  La douleur la reprend plus fort".         

    "Jésus, oh ! Jésus ne lui donne pas ses mains à baiser, ces mains sur lesquelles la large manche de son vêtement blanc retombe jusqu’au milieu du métacarpe en cachant les blessures, mais il lui prend la tête dans ses mains et se penche pour effleurer de ses lèvres divines le front brûlant de la plus malheureuse des femmes, et il lui dit en se redressant :

    "Mes larmes et mon baiser ! Personne n’a eu tant de moi. Reste donc dans la paix puisque entre toi et Moi il n’y a que de l’amour." [1]

    Son nom

    מרים

    Alphabet hébreu sur croixsens.net

    En hébreu Miryam. Ce nom répandu peut désigner l'amertume ou "celle qui est élevée", "Prophétesse" ou le féminin de "Seigneur".

    Où en parle-t-on dans l'œuvre ?

    EMV 78
    EMV 102 EMV 174
    EMV 210
    EMV 311 EMV 367 EMV 368 EMV 370 EMV 371 EMV 376 EMV 393 EMV 395
    EMV 406 EMV 419 EMV 437 EMV 491
    EMV 566 EMV 567 EMV 575 EMV 577 EMV 582

    Notes et références