Marc de Jonas
"Quand il eut compris la situation, il se rendit à la maison de Marie, la mère de Jean surnommé Marc. De nombreuses personnes s’y étaient réunies pour prier".[1]
"Quant à Barnabas et Saul, après avoir achevé leur mission à Jérusalem, ils s’en retournèrent et emmenèrent avec eux Jean surnommé Marc".[2]Plusieurs détails sont troublants, notamment que le Gethsémani était en effet une propriété sûre dans l'hostilité régnante compte-tenu de la protection dont jouissait son propriétaire de la part des autorités romaines.
Le jeune homme qui, tiré du lit par le bruit de l'arrestation, s'enfuit presque nu, c'est probablement lui. "Un jeune homme le suivait, vêtu seulement d’un drap. On se saisit de lui, mais il lâcha le drap et s’enfuit tout nu."[3]. Détail plausible puisque l'arrestation a lieu justement au Gethsémani. En défaveur de cette thèse, on retient que le texte des Actes des apôtres le dit Jean, surnommé Marc et non Marc, fils de Jonas (Jean).
Parcours apostolique[modifier | modifier le wikicode]
Témoin de la Résurrection[4] et de l'Ascension[5] puisque c'est en partie au Gethsémani qu'elle se passera. Il rejoint les rangs des disciples.
Son nom[modifier | modifier le wikicode]
Nom ou plutôt surnom d'origine latine. Il signifie "petit marteau".
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?[modifier | modifier le wikicode]
EMV 55 EMV 70 EMV 625 EMV 636 EMV 638 EMV 642
En savoir plus sur ce personnage[modifier | modifier le wikicode]
On sait, d'après les Écritures, que sa mère Marie était parente de Barnabas.[6].
Dans la suite de la persécution chrétienne qui s'instaure à Jérusalem avec l'avènement de Hérode Agrippa 1er (41 après J.C.) Marc suit Pierre à Rome après avoir accompagné son oncle Barnabé et Paul dans leur voyage missionnaire. Il devient l'interprète en latin de saint Pierre et participe aux travaux apostoliques de celui-ci. Il évangélise et convertit les païens de Rome, leur explique la culture juive, traduit les écrits bibliques araméens et hébraïques en latin.
Irénée, évêque de Lyon, vers 180, affirme (dans Prologue antimarcionite) que l’évangile de Marc a été écrit (en latin) à Rome, d’après le témoignage direct de Pierre ; ce qui situe la date de rédaction aux alentours des années 64 / 65.
Dans ce même prologue antimarcionite, Marc est surnommé "au doigt coupé", allusion à la mutilation qu'il s'imposa pour ne pas accéder à la prêtrise qu'on lui proposait et dont il se sentait indigne.
Il devient cependant évêque (Patriarche) d'Alexandrie en Égypte comme l'attestent Eusèbe, saint Jérôme et Philon d'Alexandrie. Pierre Damien dit à son sujet :"Il jouit d'une si grande influence à Alexandrie, que tous ceux qui venaient en foule pour être instruits dans la foi, atteignirent bientôt au sommet de la perfection, par la pratique de la continence; et de toutes sortes de bonnes œuvres, en sorte que l’on eût dit une communauté de moines. On devait ce résultat moins aux miracles extraordinaires de saint Marc et à l’éloquence de ses prédications, qu'à ses exemples éminents."Il est capturé et cruellement martyrisé par les idolâtres irrités de ses nombreuses conversions et meurt en martyr en 67. Ses reliques sacrées furent conservées dans une petite chapelle du petit port de pêche de Bucoles proche d'Alexandrie où il avait souffert le martyre.
En 828, la ville de Venise en Italie se cherche un nouveau puissant protecteur céleste pour la protéger pour remplacer saint Théodore et rivaliser avec Rome et son saint patron saint Pierre. Deux marchands vénitiens se débrouillent pour aller voler ses reliques sacrées dans la petite chapelle où elle se trouve depuis sa mort. La basilique Saint-Marc de Venise est spécialement construite pour l'occasion et il devient ainsi le Saint Patron de Venise avec son lion comme symbole de la ville. Marc était venu évangéliser la région par bateau et avait fait naufrage dans la lagune qui allait donner naissance en 452 à Venise. Un ange lui était apparu et lui avait alors dit ces mots : "Paix sur toi Marc mon évangéliste, tu trouveras ici le repos".
La Saint-Marc est fêtée tout les ans le 25 avril.
Points remarquables[modifier | modifier le wikicode]
Dans sa notule n° 12 rédigée pour le site Valtorta.fr, Jean-François Lavère revient sur l'identification de Marc.Marc l’évangéliste et le pressoir à huileAu tout début du 3e siècle saint Hippolyte (Philosophumena VII, 30) surnomme saint Marc (κολοβωδάκτυλος) « kolobo dactylos », c'est-à-dire « mutilé des doigts », et ce détail intrigue depuis des siècles les commentateurs. Certains en ont déduit que Marc, le compagnon de Pierre, « avait les doigts très courts, quoiqu'il fut un homme de haute stature ». D’autres ont imaginé qu’il aurait pu s’automutiler car il ne voulait pas devenir lévite, ou pour échapper au service des armes... Mais tous ou presque s’accordent pour voir en Marc le jeune homme vêtu d’un simple drap, témoin de l’arrestation du Christ dans le jardin du Gethsémani (Marc 14,51-52).
Or Maria Valtorta nous présente Marc, encore jeune homme, comme étant le fils de Jonas et Marie, les gardiens du Gethsémani. Il s’affaire autour du pressoir à olives et en assure la garde, durant la période de la Pâques comme son père l’explique à Jésus dès leur première rencontre : « C’est mon fils (…) Il monte la garde au pressoir. Nous avons dans des caves, sous le pressoir presque toute la récolte de l’année. Elle a été excellente. Elle a produit beaucoup d’huile. Quand il y a foule, il s’y mêle des malandrins qui cambriolent les endroits qui ne sont pas gardés. Il y a huit ans exactement à la Parascève, ils nous ont tout volé. Depuis lors, chacun à notre tour nous prenons la garde de nuit ». (EMV 55.1)
Ce récit justifie la présence de Marc en ce lieu, intrigué qu’il était par l’agitation nocturne à proximité de son pressoir. Et le dangereux travail à la presse à olives donne une explication vraiment logique à son étrange surnom, peu connu aujourd’hui.