Plautina
Patricienne (aristocrate) romaine, amie et probablement parente de Claudia Procula.
Caractère et aspect
Grande, imposante, avec de splendides yeux noirs, un peu impérieux, sous un front uni et très blanc, le nez droit, parfait; la bouche aux lèvres un peu épaisses, mais bien faite; le menton rondelet, en saillie. Elle me rappelle certaines statues très belles d'impératrices romaines. Des bagues pesantes brillent à ses mains très belles et de larges bracelets d'or ornent ses bras, de vrais bras de statue, au poignet et au-delà du coude qui apparaît blanc rosé, lisse et parfait en dehors de la manche courte drapée (EMV 167)
Parcours apostolique
Dès le début de la Vie Publique, elle fait partie des romaines sympathisantes de Jésus. Leur foi évolue : on les retrouve sur la Via Dolorosa où elles compatissent aux souffrances du Christ (Cf. Luc 23, 27-30; EMV 608).
Elles se convertissent ouvertement au matin de Pâques : elles parlent entre elles de Jésus quand une lumière apparaît et se transforme en visage souriant du Christ
Sans attendre, elles viennent au Cénacle saluer Marie, la "Mère du Sauveur".
Plautina, la plus respectée de toutes, prend la parole :- "Si avant nous admirions la Sagesse, maintenant nous voulons être les filles du Christ. C’est à toi que nous le disons. Toi seule peux vaincre la défiance hébraïque envers nous. C’est à toi que nous viendrons pour être instruites jusqu’à ce qu’eux (et elles montrent les apôtres) nous permettent de nous dire disciples de Jésus" (EMV 626).Plautina se retire ensuite, avec Claudia, à Césarée Maritime (EMV 630).
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
EMV 158 EMV 167 EMV 193
EMV 204
EMV 370 EMV 371 EMV 378 EMV 393
EMV 401 EMV 425 EMV 426 EMV 448
EMV 582 EMV 583
EMV 626 EMV 630
En savoir plus sur ce personnage
L'histoire de cette époque connaît Aulus Plautius ou Plautinus, un des premiers personnages de l’Empire. Sa famille était d'origine plébéienne.
Sa femme, que l'Histoire nomme Plautiana, Plautina ou Plautilla était née Pomponia Graecina. Sa famille appartenait à la dynastie impériale des Julio-Claudiens. Elle était fille d'un consul suffect, un titre honorifique.
Son oncle, Lucius Pomponius Flaccus, fut gouverneur de Syrie en 35.
Elle mena à Rome, à partir de 43, une existence austère qu'elle imputait officiellement au deuil de sa cousine Julie, petite-fille de l'empereur Tibère.
En 57, elle fut accusée en "de superstition étrangère" et "d'occupations religieuses non autorisées", ce qui, à cette époque, était pratiquement synonyme de conversion au christianisme. Selon la loi romaine, son mari eut à décider de son sort : elle fut acquittée (Dion Cassius, LX 19-21, 30; Suétone : Claude 24, Vespasien 4; Tacite Agr 14; Annales 13, 32).
Certains auteurs identifient Pomponia Græcina à sainte Lucine (Paul Allard, Battista de Rossi). Ce serait un nom baptismal. Elle visitait les chrétiens emprisonnés et ouvrit à Rome l'une des premières sépultures chrétiennes sur la via Aurelia. (Catholic Encyclopedia).
Dans une vision, Maria Valtorta décrit la visite d'une Plautina dans la prison Mamertine. Elle y croise Paul portant l'Eucharistie aux condamnés (Les cahiers de 1944 - 29 février).
C'est elle qui aurait enseveli la dépouille de l'apôtre après sa décollation.
D'après les informations données par Tacite (Annales 13, 32) elle serait morte vers l'an 77.
Sainte Lucine est fêtée le 30 Juin. L'Eglise orthodoxe grecque ne l'a pas sanctifiée, mais la considère comme l'une des premières nobles romaines converties au christianisme.
Ses reliques seraient à Sainte Cécile du Trastévère.