Le monde gréco-romain à l'époque du Christ, dans l'œuvre de Maria Valtorta

    De Wiki Maria Valtorta
    Le monde gréco-romain à l'époque du Christ
    Page de couverture (2023) Page de couverture (2023)
    Auteur Fernando La Greca
    Première édition en italien
    Titre Gesù e il mondo greco-romano nell'Opera di Maria Valtorta
    Parution 2019
    Préface Liberato De Caro
    Éditeur Centro editoriale valtortiano
    Édition française
    Titre complet Le monde gréco-romain à l'époque du Christ, dans l'œuvre de Maria Valtorta
    Parution 2023
    Pages 227
    Traducteur Hélène Thils
    Préface François-Michel Debroise
    Éditeur Centro editoriale valtortiano
    ISBN 978-88-7987-394-9
    Distribution Librairie - vente en ligne - Site de l'éditeur

    Le professeur Fernando La Greca est un ancien chercheur d'histoire romaine au Département d'études humanistes de l'Université de Salerne, au sud de Naples. Cette très ancienne université compte aujourd'hui 40.000 étudiants.

    Comme il le raconte lui-même dans son avant-propos, c'est "par hasard" qu'il en est venu à appliquer ses connaissances à l'œuvre de Maria Valtorta :
    "Il y a quelque temps, je suis tombé sur le premier volume de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé de Maria Valtorta, en le trouvant sur étal de livres d’occasion. Intrigué par son titre, je l’ai pris et j’ai commencé à le lire, en m’attendant à une reconstruction plus ou moins romanesque de l’Évangile. Mais ma surprise a été grande ..."
    Il a, depuis, mené différentes études universitaires et donné plusieurs conférences en lien avec l'œuvre de Maria Valtorta.

    Sommaire de l'ouvrage[modifier | modifier le wikicode]

    • Préface de l'édition française (7)
    • Préface de l'édition originale italienne (11)
    • Avant-propos (15)
    • Philosophie grecque et prédication évangélique (25)
    Socrate (25)
    Pythagore et Démosthène (38)
    La philosophie grecque (42)
    Le “ Dieu inconnu ” (58)
    Virgile (64)
    Hermogène (69)
    • Galien (73)
    Les citations de Galien dans l’EMV (73)
    Galien et Chateaubriand (78)
    L’œuvre de Galien De usu partium (81)
    La “ question Galien ” : les nombreuses bizarreries de sa biographie et de son œuvre (89)
    Un Galien qui aurait vécu au temps du Christ (104)
    Galien et les Chrétiens (114)
    • Les présumés anachronismes historiques
    Séjan (121)
    Le double prénom de Caïus Tibère (126)
    Atome et molécule (129)
    Alexandroscène (133)
    Tibériade (135)
    Mouches et maladies (136)
    Le ferrage des chevaux (138)
    Les étriers (139)
    Les carrosses “ suspendus ” de Pilate (142)
    • Religion romaine et christianisme (145)
    • Aspects de la vie quotidienne
    La préparation de la pourpre (163)
    Romains et Juifs à table (166)
    Le nom de la Méditerranée (168)
    Les roseraies et les roses de Jeanne (170)
    Le bois du pharisien Chanania (172)
    Le marchand grec Zénon (174)
    La maison de Nazareth abattue en partie par les Romains (175)
    La pêche avec deux barques (176)
    Le tam-tam des apiculteurs (178)
    Les sept questions (179)
    Le travail du chanvre (182)
    • Histoire et archéologie (185)
    Colonia Julia Béritus (185)
    Autour du lac de Tibériade : Hippos (185)
    Autour du lac de Tibériade : Capharnaüm (186)
    Autour du lac de Tibériade : Béthsaïde (189)
    Les quatre tours de Jezréel (190)
    Le préfet romain Aelius Gallus à Petra (191)
    Les faux Messies (192)
    Le “ius gladii” (197)
    Pilate “censuré” par Rome (199)
    Les Évangélistes et l’authenticité historique des Évangiles (204)
    • Épisodes évangéliques
    Le chameau et le trou d’une aiguille (207)
    Marie et Jésus aux noces de Cana (209)
    • Conclusion
    Le recensement d’Auguste, les gouverneurs de la Syrie et la naissance de Jésus

    Préface à l'édition française[modifier | modifier le wikicode]

    "Il y a presque cent ans, en 1928, le fondateur de l'École biblique de Jérusalem publiait son volumineux « L’Évangile de Jésus-Christ » préfacé par le futur Pie XII. Bien qu’édité dans un climat de suspicion, voire de franche opposition de la part des gardiens de l’orthodoxie intellectuelle, son succès fut immédiat. Les nombreux lecteurs découvraient en effet, dans cet ouvrage du P. Joseph-Marie Lagrange (1855-1938), toute la saveur authentique de la vie du Christ. Au fil des pages, l’Évangile prenait vie avec les mille détails historiques, géographiques, coutumiers de l’époque dont le P. Lagrange enrichissait l’Évangile.

    Près de soixante ans plus tard, en 1986, le P. François Dreyfus (1918-1999) du même prestigieux institut biblique, avouait à Emilio Pisani, éditeur d’une vie de Jésus révélée par vision, avoir été impressionné « de trouver dans l’œuvre de Maria Valtorta (1897-1961) le nom d’au moins six ou sept villes qui n’apparaissent ni dans l’Ancien ni dans le nouveau Testaments. Ces noms ne sont connus que par quelques rares spécialistes et grâce à des sources non bibliques ».

    Et voilà, comme il le rapporte dans son avant-propos, qu’au "hasard" d’une flânerie chez un bouquiniste, le professeur Fernando La Greca découvre l’ouvrage de Maria Valtorta. Peut-être pense-t-il que ces visions nourriraient son insatiable curiosité par quelques pieuses imaginations. Mais le spécialiste universitaire du monde gréco-romain qu’il est, allait contribuer, par ce simple geste, à nous entrouvrir la porte du temps vers un pèlerinage à la suite de Jésus.

    Les révélations privées ne sont pas considérées comme des sources historiques. Elles sont entachées, de plus, de l’aversion de l’esprit rationnel envers ce qui ne se mesure pas, ce qui se constate plus qu’il ne s’explique. Mais pour les esprits complets qui ne négligent rien de ce qui peut les conduire à la connaissance, elles sont source d’enrichissement.

    Qui ne s’étonne pas qu’un astre mort depuis des milliers d’années brille encore, ne peut s’étonner que des scènes vielles de seulement 2 000 ans puissent être vues par des personnes choisies. Et si cela s’avère vrai, toutes ces visions deviennent source de découvertes. Et quelles découvertes quand il s’agit de la vie terrestre du Christ !

    Et comment vérifier l’authenticité de ces scènes historiques, sinon en les étudiant méthodiquement par confrontation à des données fiables ? C’est ce que fait ici Fernando La Greca dans son domaine d’expertise. D’autres l’ont fait ou le font encore dans le leur : le Pr. L. Van Zandt (USA), Hans Hopfen (Allemagne), J. Aulagnier, Mgr R. Laurentin, J.F. Lavère (France), P. G.M. Roschini, Dr. Liberato di Caro, Prof. Emilio Matricciani (Italie), etc. Sans compter les avis d’experts émis dans leur spécialité respective : médecine, géologie, exégèse, etc.

    Les vies révélées de Jésus, comme celle de Maria Valtorta, sont rares mais pas uniques. L’espagnole Maria d’Agreda (XVII° siècle) ou l’allemande Anne-Catherine Emmerich (XIX° siècle) en bénéficièrent. Ces révélations privées qui amplifient la Révélation publique (la Bible pour faire court), n’ont qu’une autorité relative et personnelle, mais ont une source commune : l’Esprit-Saint. Elles sont voix de Dieu et voie qui conduise à Lui. Elles doivent être discernées pour en extraire le meilleur[1],exercice impossible pour qui ne sait que censurer sans chercher à comprendre.

    En écoutant Fernando La Greca nous commenter tout ce que renferme les propos de la grecque Syntica, connue de St Paul[2], en soulevant avec lui les faux anachronismes, en scrutant les mille détails de l’œuvre de Maria Valtorta qu’il nous pointe, on en arrive à comprendre « comment et pourquoi le grand empire romain s’est converti au christianisme, de façon progressive et constante » (Page 158).

    Mais plus que cela : « Les données historiques et scientifiques de l’Œuvre sont au fond secondaires, mais elles sont une étape essentielle pour affirmer avec force que cet écrit est véridique et correspond à la vérité. La foi permet ensuite de passer à l’étape suivante et de conclure que seul Dieu peut en être l’Auteur de cette Œuvre. Il faut reconnaître humblement que L’Évangile tel qu’il m’a été révélé est une Œuvre divine. Il n’y a pas d’erreurs historiques et le monde gréco-romain est décrit tel qu’il était jusque dans les moindres détails » (Page 220).

    En effet, de même que l’Homme a besoin de multiples fonctions pour vivre, venant d’organes différents mais indissociables, de même l’homme complet se nourrit de science et de foi sans les confondre, mais sans les dissocier. Il accède ainsi à la connaissance où le surnaturel est la chose la plus naturelle et où le naturel est éminemment surnaturel.

    Il restera à comprendre le sens, pour notre époque, de cette Œuvre que Fernando La Greca éclaire si bien. Une époque où « Les «négationnistes» prédominent, les érudits «modernistes», qui placent le récit évangélique hors du temps, dans une dimension «mythique» (Page 207). Bref, un courant par trop dominant qui annonce un Évangile auquel il ne faut surtout pas croire.

    À l’opposé, « ces pages nous présentent un Jésus vivant, réel, historique, vrai homme et vrai Dieu, et grâce à Maria Valtorta, nous, les lecteurs, nous pouvons bien le connaître et tomber amoureux de Lui » (Page 221).

    C’est dire tout l’intérêt de l’ouvrage de Fernando La Greca, celui-ci et ceux qu’il continuera d’écrire.

    François-Michel Debroise"

    Avant-propos de l'auteur[modifier | modifier le wikicode]

    "Il y a quelque temps, je suis tombé sur le premier volume de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé de Maria Valtorta, en le trouvant sur étal de livres d’occasion. Intrigué par son titre, je l’ai pris et j’ai commencé à le lire, en ’attendant à une reconstruction plus ou moins romanesque de l’Évangile. Mais ma surprise a été grande quand j’ai trouvé, dans ce volume et ensuite dans les suivants (au nombre de 10)[3], non seulement les épisodes de l’Évangile de Jésus déjà connus, mais aussi beaucoup d’autres histoires. Elles sont toutes racontées avec une extraordinaire richesse de détails et avec des références précises sur le monde culturel hébraïque et gréco-romain. De nombreux autres aspects de la présence romaine en Palestine ont également été repris dans cette Œuvre.

    Dans les pages de Maria Valtorta, sont décrits les légionnaires, les fonctionnaires, les coutumes, les usages, les rites religieux, la philosophie, la littérature, la vie quotidienne, l’économie, les navires, les ports, les rues, les villes, les monnaies. Mais outre ces descriptions, beaucoup d’éléments apparaissent dans les dialogues des personnages. En donnant vie à la Palestine du temps de Jésus, grâce à ses déplacements quotidiens de région en région,

    c’est comme si nous voyions tout par nos propres yeux. Par ailleurs, Maria Valtorta rapporte des notes historiques, géographiques et archéologiques particulières connues par très peu de spécialistes — si elles n’ont pas été ignorées ou découvertes seulement après la publication de l’Œuvre, à une époque ultérieure.

    Pour quelqu’un qui est un chercheur universitaire sur l’histoire romaine, l’Œuvre semble immédiatement ouvrir une fenêtre inattendue sur le monde antique. Elle décrit exactement les environnements de l’époque et présente même des éléments qu’aucune recherche historique ne pouvait reconstruire ; par exemple, elle énonce soit des sites et des monuments inconnus, soit des constructions qui ont été découverts seulement récemment par l’archéologie.

    L’enthousiasme m’a amené à approfondir cet ouvrage, et j’ai continué à être surpris lorsque j’ai appris qu’il s’agissait de visions mystiques, reçues de 1944 jusque 1947 par une dame résidant à Viareggio, du nom de Maria Valtorta. Elle n’avait pas un diplôme universitaire, mais seulement un certificat d’enseignement secondaire ; elle n’avait pas non plus accès à une bibliothèque ou à des revues scientifiques, mais elle possédait uniquement une copie de la Bible et peu de livres. De plus, elle était paralysée et devait rester au lit à cause d’une maladie chronique, en souffrant également d’autres pathologies, source de douleurs atroces. Malgré tout cela, Maria Valtorta écrivit des milliers de pages dans des cahiers, en rédigeant tout d’une traite et en ne faisant aucune correction. Elle suivit Jésus et les apôtres dans ses visions intérieures, dans lesquelles elle perçut l’environnement, les sons, les parfums, les températures, dans ce que nous appellerions aujourd’hui une « réalité virtuelle », réaliste au plus haut point. Ce qui est encore plus merveilleux, c’est qu’elle reçoit des visions journalières de l’Évangile de manière non chronologique, mais aléatoire, relatant tantôt l’enfance de Jésus, tantôt à la Passion, ou encore une des trois années de la vie publique. La séquence correcte a été reconstruite par après, au moment de la publication de l’Œuvre, et seulement grâce aux indications qu’elle a reçues lors des visions.

    Au centre de l’histoire se trouve l’Évangile, c’est-à-dire la prédication de Jésus, qu’on lit et médite dans son entièreté pendant tout L’Évangile tel qu’il m’a été révélé. Cette lecture permet avant tout de jouir de fruits spirituels extraordinaires ; ensuite, on apprécie tout le reste de l’ouvrage. L’Œuvre se présente surtout comme un message révélé aux hommes du XXe siècle, pour faire connaître en détail la vie, les actions et les discours de Jésus ; elle a aussi pour but de renforcer la foi chrétienne. Ces pages enrichissent spécialement les épisodes des Évangiles canoniques et beaucoup d’autres passages éclairent les vides temporels des événements que l’on connaît, grâce à la lumineuse prédication de Jésus ainsi que ses discours, ses paraboles et ses miracles. On y trouve la présence de centaines de personnages parmi les apôtres, les disciples et les adversaires du Christ.

    Pour qui a la foi, l’Œuvre est un « miracle historique », comme l’affirme don Ernesto Zucchini[4] : il s’agit d’un don de Dieu aux hommes de notre temps, en suscitant « du néant un maître, pour confondre les maîtres vaniteux, remplis de leur science ». Du reste, il est écrit dans l’Évangile de Jean : « Il y a encore beaucoup d’autres choses que Jésus a faites ; et s’il fallait écrire chacune d’elles, je pense que le monde entier ne suffirait pas pour contenir les livres que l’on écrirait » (Jean 21, 25).

    Les actions et les paroles de Jésus sont toutes rapportées, de même que ses faits et gestes les plus insignifiants, afin qu’ils deviennent une règle pour l’apostolat (EMV 154.8). Ainsi, l’Œuvre devient, à l’image du miracle de la multiplication des pains et des poissons pour les exigences du corps, le miracle de la multiplication de la parole, de l’Évangile, pour les exigences spirituelles de l’homme et pour faire connaître toute chose que Jésus a faite (EMV 353.4).

    Tous ces éléments en font un récit unique et convaincant. Certains nient ou minimisent le but religieux de cette Œuvre, et nient le fait qu’elle se présente comme une vie de Jésus qui proviendrait d’une « révélation privée » selon la foi chrétienne (son objectif étant une évangélisation renouvelée)[5]. Mais ces personnes sceptiques devraient au moins considérer l’Œuvre comme un des plus grands chefs d’œuvre de la littérature italienne et mondiale — si elle n’en est pas la plus grande — au point qu’elle pourrait dignement se tenir aux côtés des œuvres de Dante, de Shakespeare et de Manzoni. Au contraire, on se tait et on ignore cet ouvrage, et la lampe qui devrait donner de la lumière est cachée sous le boisseau.

    Heureusement, les études scientifiques visant à confirmer la vérité historique de l’Œuvre ont commencé et se multiplient.

    Jean-François Lavère, dans son étude minutieuse qui s’intitule L’énigme Valtorta[6] a examiné en détail et systématiquement les quelque dix mille éléments de l’Œuvre, concernant de nombreuses disciplines : le temps, les datations, la chronologie, le calendrier, les fêtes ; les phénomènes astronomiques et la position de la lune dans le ciel de la Palestine ; les « cartes » dessinées par Maria Valtorta ; les lieux, les villes, les villages ; les ruines et les fouilles archéologiques ; les édifices, les palais, les monuments ; les éléments du paysage géographique, les fleuves, l’orthographe, la géologie ; les personnages décrits, les apôtres, les disciples, les pharisiens, les hérodiens, les membres du Sanhédrin, les soldats, les officiers et les dames romaines ; les premiers convertis parmi les Romains et les développements ultérieurs du christianisme à Rome ; les monnaies, les systèmes de mesure de longueur, le poids, la capacité ; les cultures, les productions agricoles, les travaux agricoles et leurs instruments ; les plantes et les animaux ; les travaux artisanaux, les vêtements, les coutumes ; les lois et les mœurs ; l’alimentation ; les questions laissées ouvertes dans les Évangiles et qui sont résolues brillamment là où des générations d’érudits ont seulement proposé des hypothèses compliquées et improbables.

    Au terme d’une telle étude systématique, Jean-François Lavère est pleinement d’accord avec ce qu’a écrit le bibliste Gabriele Allegra : « C’est un monde extrait de la vie, et Maria Valtorta le maîtrise comme si elle possédait le génie d’un Shakespeare ou d’un Manzoni »[7], sauf qu’elle n’a pas suivi leurs études ni réalisé leurs recherches, puisqu’elle était confinée au lit, sans avoir de livres à sa disposition. Elle écrivait de manière ininterrompue jour et nuit, page après page, sans suivre l’ordre chronologique des événements. De plus, elle a abordé de multiples sujets différents et a terminé en quatre ans un travail impossible à réaliser pour un être humain. Malgré tout cela, le vrai intérêt de l’Œuvre ne réside pas dans ses données historiques et scientifiques exactes, mais bien dans sa valeur spirituelle ainsi que dans ses enseignements.

    « Nous pouvons donc rendre d’infinies actions de grâces au Seigneur d’avoir bien voulu “ manifester ce trésor caché ” à notre temps, comme Il l’a fait tout au long de l’Histoire humaine, et très souvent par l’intermédiaire d’une femme. Et remercions aussi Maria Valtorta, elle qui s’est toujours simplement considérée comme “ la petite voix ”, “ la plume ”, “ l’instrument ” »[8].

    Aux études de Jean-François Lavère se sont ajoutés les études scientifiques de Liberato De Caro, en quatre volumes jusqu’à présent, publiées sous le titre : Les cieux racontent. Étude historique sur Jésus dans l’Œuvre de Maria Valtorta[9]. La vie de Jésus, suivie jour par jour dans L’Évangile avec une multitude de détails, donne la possibilité de contrôler, à travers les données astronomiques et calendaires de l’Œuvre, les dates possibles de chaque événement.

    On peut obtenir une telle analyse grâce à des méthodes modernes qui permettent de reconstituer l’aspect du ciel de n’importe quel jour pour une localité donnée. Cette étude montre une extraordinaire cohérence dans la description des mouvements de la lune et des astres pendant les trois années et demie du ministère public de Jésus, un résultat humainement impossible à obtenir sans une instrumentation adéquate. Cela a permis à Liberato De Caro d’obtenir de façon surprenante et originale des résultats sur la chronologie des événements liés à la figure historique de Jésus de Nazareth.

    À travers l’analyse des visions mystiques de Maria Valtorta, et spécialement à travers les informations transmises de façon involontaire, Liberato De Caro, avec d’autres savants, s’est concentré sur des problèmes majeurs, débattus depuis des siècles, c’est-à-dire le recensement d’Auguste, la date de naissance de Jésus, la chronologie d’Hérode le Grand, la date de la crucifixion et d’autres événements de la sorte[10]. On obtient des résultats tout à fait remarquables, qui montrent la concordance des visions mystiques de Maria Valtorta et de la bienheureuse Anne-Catherine Emmerich. De la même façon, ces résultats montrent une cohérence chronologique entre divers épisodes, jusqu’à présent jamais obtenue par les experts de chronologie biblique. Ce bilan scientifique encourageant a été exposé dans le premier volume et a poussé l’auteur à approfondir l’étude chronologique dans les volumes suivants. Ceux-ci examinent jour après jour chaque épisode du ministère public de Jésus racontés par l’Œuvre de Maria Valtorta. Ils sont ensuite comparés avec les événements racontés par les quatre évangélistes qui ont écrit sur la vie de Jésus. Cela permet d’harmoniser les différents récits en une seule chronologie, en proposant aussi de nouvelles hypothèses sur le processus de formation des Évangiles canoniques et sur d’autres questions qui sont controverse depuis toujours.

    Si l’étude scientifique des écrits mystiques selon la science « galiléenne » peut sembler un paradoxe, dans le cas de l’Œuvre de Maria Valtorta, il faut souligner que cette étude a un effet catalyseur, car elle complète les pièces manquantes du puzzle du « Jésus historique ». En effet, les résultats obtenus s’appliquent pleinement et systématiquement à la figure historique de Jésus, au récit des Évangiles, aux origines du christianisme : en d’autres termes, ils constituent une réponse nouvelle, valide et fiable aux questions que les savants se sont toujours posées, indépendamment de l’Œuvre de Maria Valtorta. Il s’agit d’une œuvre qui veut faire découvrir Jésus, sa vie, et ses paroles à tous, mais elle continue de nous étonner par sa richesse de données historiques et scientifiques, notées presque par hasard et pour les « curieux » qui liront l’ouvrage. Ces informations sont néanmoins importantes parce que la recherche de la vérité guidée par la raison est une route qui conduit à la foi.

    En m’appuyant sur les études publiées sur Maria Valtorta et son Œuvre[11] et en me référant aux sites de la « Fondazione Erede di Maria Valtorta » et de l’éditeur[12] ainsi qu’aux nombreux autres sites inspirés par celle-ci[13], je souhaite apporter une petite contribution à la fiabilité historique de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé. Je m’arrêterai sur le monde gréco-romain qui a une grande présence dans cet ouvrage, alors que nous en avons seulement quelques allusions dans les Évangiles canoniques. Jésus même, à la fin de l’Œuvre, dans la vision du 28 avril 1947 (EMV 652) dit : « À la lecture de cette œuvre, certains objecteront : “ Il ne ressort pas de l’Évangile que Jésus ait eu des contacts avec des Romains ou des Grecs, donc nous rejetons ces pages. ” Que de choses ne ressortent pas de l’Évangile, ou transparaissent à peine derrière d’épais rideaux de silence que les évangélistes ont laissé tomber à cause de leur indestructible mentalité de juifs à propos d’épisodes qu’ils n’approuvaient pas ! Croyez-vous connaître tout ce que j’ai fait ? En vérité, Je vous dis que, même après avoir lu et accepté cette illustration de ma vie publique, vous ne connaissez pas tout de moi ».

    Ce sont des épisodes nouveaux, surprenants, qui dévoilent un contexte dans lequel sont présents non seulement les Hébreux, mais aussi les Grecs et les Romains, avec leurs mentalités, leurs coutumes et leur vie quotidienne. Comme je chercherai à le prouver dans ce livre, les descriptions particulières du monde gréco-romain dans L’Évangile tel qu’il m’a été révélé ne sont pas approximatives ou « romancées », mais correspondent pleinement à la vérité historique, à la vie quotidienne et à la réalité géographique et environnementale de la Palestine pendant les années de prédication de Jésus. Ce sont des descriptions que Maria Valtorta pouvait connaître seulement par « révélation », en transcrivant jour après jour ses visions, en se présentant comme un « instrument » et en permettant que le grand « miracle historique » qu’est le récit de la vie de Jésus devienne réalité.

    Enfin, je remercie chaleureusement Liberato De Caro et Emilio Matricciani pour les études et les discussions créatives que nous avons eues ensemble depuis quelques années sur L’Évangile de Maria Valtorta ainsi que sur ses aspects scientifiques et historiques. Le lecteur attentif pourra trouver dans ce livre quelques éléments déjà traités dans les quatre volumes de Liberato De Caro, « Les cieux racontent ». Notre collaboration vise à approcher le plus possible de la vérité, au profit des lecteurs, en élargissant nos études à des contextes multidisciplinaires.

    Pareillement, je remercie chaleureusement don Ernesto Zucchini pour m’avoir permis de présenter quelques-unes de mes études dans de récents Colloques Valtortiens de Viareggio, et pour ses constants encouragements à continuer sur cette voie.

    Je dédie ce livre au Père Giacomo Selvi, un humble et extraordinaire frère franciscain. Durant sa mission dans la ville d’Agropoli des années septante et quatre-vingt, il fut pour nous un exemple de foi et de vie chrétienne à la lumière de l’Évangile. A cette époque, le Père Giacomo a organisé dans l’église des représentations dramatiques issues de l’Œuvre de Maria Valtorta. Je ne savais alors pas approfondir mes connaissances sur Maria Valtorta, mais la semence mise par le Père Giacomo est restée cachée, et après tant d’années, la rencontre (accidentelle ?) avec un livre sur un étal l’a fait germer."

    Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

    1. 1 Thessaloniciens 5,19-21,
    2. Philippiens 4,2.
    3. M. VALTORTA, L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, vol. 1-10, 2è édition, Centro Editoriale Valtortiano, Isola del Liri (FR), 2016. Le titre des deux premières éditions italiennes était Le poème de l’Homme-Dieu, en 1956 et 1961. L’Œuvre entière est composée de 652 chapitres, extraits de cahiers manuscrits de Maria Valtorta, dans lesquels d’autres dictées et visions sont mélangées, dans un ordre différent de l’ordre chronologique final. Pour identifier les différents extraits abordés durant cette étude, nous les citerons avec le sigle EMV suivi du numéro de chapitre et du numéro de paragraphe.
    4. Président de la Fondation Maria Valtorta de Viareggio qui organise annuellement des colloques sur Maria Valtorta et son œuvre. C'est dans ce cadre que le professeur Fernando La Greca a donné plusieurs conférences.
    5. C’est ce qu’écrit Maria Valtorta dans une dictée reçue par Jésus le 28 janvier 1947 : « L’ouvrage livré aux hommes par l’intermédiaire du petit Jean — il s’agit de Maria Valtorta — n’est pas un livre canonique. Néanmoins, c’est un livre inspiré que Je vous accorde pour vous aider à comprendre ce que fut mon temps de Maître, et pour que vous me connaissiez » (M. Valtorta, Les cahiers de 1945-1950, Centro Editoriale Valtortiano, Isola del Liri — FR, 2004, p. 330). Et dans l’EMV 652 : « Je vous réponds que cette œuvre n’ajoute rien à la Révélation, elle comble seulement les lacunes qui ’étaient produites par des causes naturelles et des volontés surnaturelles. D’ailleurs, pouvez-vous m’interdire mon désir de reconstituer le tableau de ma divine Charité à la manière d’un restaurateur de mosaïque, qui remplace les tessères détériorées ou manquantes pour rendre à la mosaïque sa beauté intégrale ? Et si Je me suis réservé de le faire en ce siècle où l’humanité se précipite vers l’Abîme de la ténèbres et de l’horreur, pouvez-vous me le reprocher ? Pouvez-vous peut-être dire que vous n’en avez pas besoin, vous dont l’esprit est tellement embrumé, sourd, affaibli aux lumières, aux voix, aux invitations d’en-haut ? ».
    6. J.-F. LAVÈRE, L’enigma Valtorta, vol. I, Centro Editoriale Valtortiano, Isola del Liri (FR), 2012 [L’énigme Valtorta, Rassemblement à son Image, Onet-leChâteau, 2012].
    7. J.-F. LAVÈRE, L’enigma Valtorta, vol. I, Centro Editoriale Valtortiano, Isola del Liri (FR), 2012, p. 285.
    8. J.-F. LAVÈRE, L’enigma Valtorta, vol. I, Centro Editoriale Valtortiano, Isola del Liri (FR), 2012, p. 289.
    9. L. DE CARO, I cieli raccontano. Indagine storica su Gesù nell’opera di Maria Valtorta, vol. 1-4, Centro Editoriale Valtortiano, Isola del Liri (FR), 2014, 2015, 2017 et 2019. Voir aussi F. LA GRECA, L. DE CARO, Nuovi studi sulla datazione della crocifissione nell’anno 34 e della nascita di Gesù il 25 dicembre dell’1 a.C., in “ Annales Theologici ”, 31, 2017, 1, pp. 11-52 ; F. LA GRECA, L. DE CARO, La datazione della morte di Erode e l’inizio dell’Era Cristiana, in “ Annales Theologici ” 33 (2019), pp. 11-54 ; F. LA GRECA, L. DE CARO, Approfondimenti sulla nascita di Gesù nell’1 a.C. e sulla datazione della crocifissione nel 34, in « Annales Theologici » 34 (2020), pp. 13-58 ; F. LA GRECA, L. DE CARO, La datazione dell’inizio dell’Era Cristiana, in F. LA GRECA (a cura di), Ottaviano Augusto un filosofo in politica. Studi sul Principato e sull’inizio dell’Era Cristiana, Licosia Edizioni, Ogliastro Cilento (SA), pp. 95-255.
    10. Voir E. MATRICCIANI, L. DE CARO, Literary Fiction or Ancient Astronomical and Meteorological Observations in the Work of Maria Valtorta ?, in “ Religions ”, 8, 2017, pp. 1-23 ; E. MATRICCIANI, L. DE CARO, A Deep-Language Mathematical Analysis of Gospels, Acts and Revelation, in “ Religions ”, 10, 2019, pp. 1-25 ; L. DE CARO, F. LA GRECA, E. MATRICCIANI, The search of St Peter’s memory ad catacumbas in the cemeterial area ad Duos Lauros in Rome, in “ Heritage ”, 4, 2021, pp. 479-506 ; L. DE CARO, F. LA GRECA, E. MATRICCIANI, The eginning of the Christian Era Revisited : New Findings, in “ Histories ”, 1, 2021, pp. 145-168 ; L. DE CARO, F. LA GRECA, E. MATRICCIANI, Hidden and coherent chronology of Jesus’ life in the literary work of Maria Valtorta, in “ SCIREA Journal of Sociology ”, 5, 2021, pp. 477-529 ; E. MATRICCIANI, L. DE CARO, Indagini scientifiche sugli scritti di Maria Valtorta, Fede & Cultura, Verona, 2021 ; L. DE CARO, F. LA GRECA, E. MATRICCIANI, Sulle tracce della Tomba di San Pietro, Centro Editoriale Valtortiano, Isola del Liri (FR), 2021 ; F. LA GRECA, L. DE CARO, E. MATRICCIANI, La Verità Storica dei Vangeli e gli scritti di Maria Valtorta, Centro Editoriale Valtortiano, Isola del Liri (FR), 2022  ; L. DE CARO, F. La Greca, E. MATRICCIANI, Dating the Birth of Jesus Christ on Hanukkah, in “ Open Journal of Social Sciences ”, 2022, 10, pp. 304-317.
    11. Voir E. PISANI, Pro e contro Maria Valtorta, Centro Editoriale Valtortiano, Isola del Liri (FR) 2002 ; J.-F. LAVERE, L’enigma Valtorta, vol. I, Centro Editoriale Valtortiano, Isola del Liri (FR), 2012.
    12. Voir mariavaltorta.com et mariavaltortastore.com/fr/.
    13. Parmi les nombreux sites qui existent, nous pouvons citer : fondazionemariavaltorta.it ; scrittivaltorta.altervista.org/index.htm ; mariavaltorta.it/index.html. En français, les sites maria-valtorta.org et valtorta.fr sont les plus connus pour consulter l’Œuvre. Il existe également le site de l’Association Maria Valtorta : associationmariavaltorta.fr.