Tibère, l'empereur
L'empereur en titre (né en 42 avant JC. – mort en 37 après JC.) est désigné sous le titre de César dans l'œuvre. Il n'est nommé Tibère que dans quelques scènes dont celle du tribut à l'empereur (EMV 594). Scribes et hérodiens viennent tenter Jésus : est-il permis de payer l'impôt à César ?
Jésus leur demande :"De qui est cette image et que dit cette inscription ?Un détail surprend. Tibère s'appelait Claudius et non Caius, comme le dit, à tort, l'interlocuteur. Ce dernier nom était celui de César et d'Auguste, ses prédécesseurs. L'interlocuteur, désarçonné, a probablement mal interprété le C. TIBERIUS figurant sur les monnaies.- C'est la figure de César et l'inscription porte son nom. Le nom de Caius Tibère César qui est maintenant empereur de Rome, répond un interlocuteur.
- Alors rendez à César ce qui appartient à César et donnez à Dieu ce qui est à Dieu" conclut Jésus selon l'Évangile[1].
La ville de Tibériade, construite par Hérode le Grand, lui est dédiée.
Son nom
Tiberius Claudius Nero. Il porta le nom de Tiberius Iulius Caesar Augustus à la mort d'Auguste, son beau-père et père adoptif.
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
EMV 99
EMV 461
EMV 594
En savoir plus sur ce personnage
Extraits du Dictionnaire des personnages de l’Évangile, selon Maria Valtorta (Mgr René Laurentin, François-Michel Debroise, Jean-François Lavère, Éditions Salvator, 2012) :Tibère a régné du vivant de Jésus. Il n'est expressément cité qu'une fois dans l'Évangile[2] : il sert à dater le début du ministère du Baptiste à la quinzième année de son règne. On s'est interrogé sur le début de ce règne : s'agit-il de l'investiture officielle ou de la prise effective de pouvoir[3] ? Ainsi Flavius Josèphe, à propos du règne d'Hérode, se réfère parfois à la prise de pouvoir, et parfois à l'investiture officielle trois ans plus tard.La chronologie qui ressort du texte de Maria Valtorta décompte le règne de Tibère à partir de sa prise effective de fonction. La quinzième année correspond donc à la fin de l'année 26. C'est en juillet de cette année que Ponce Pilate, selon l'usage, commence à frapper la monnaie à l'effigie de l'empereur, ce que confirme la numismatique.
La fin de vie de Tibère fut celle d'un vieillard débauché de la pire espèce. Les romains transformèrent son nom de "Tiberius Claudius Nero" en "Biberius Caldius Mero", ce qui veut dire buveur de vin pur.
À sa mort, en 37, on scanda "Tiberius ad Tiberium !" (Jetez Tibère dans le Tibre). Certains passages de l'œuvre de Maria Valtorta font écho à son impopularité.
Notes et références
- ↑ Cf. Matthieu 22,15-22 - Marc 12,13-28 - Luc 20,20-38.
- ↑ Cf. Luc 3,1.
- ↑ Saucy (de), Dictionnaire des Antiquités bibliques, page 583.