Siméon, fils de Gamaliel
Fils du grand Rabbi Gamaliel et sanhédriste comme lui. C'est un personnage assez taiseux qui garde souvent son opinion pour lui. Ce n'est donc pas l'orateur qu'est son père. Cette attitude l'entoure d'une certaine ambiguïté. Il se lève cependant d'indignation au procès de Jésus et quitte la séance en compagnie de son père (EMV 604).
Caractère et aspect
Trente-cinq ans environ.
Parcours apostolique
Appréciant Lazare,(EMV 546) il semble ouvert aux paroles de Jésus :"Tu as bien dit : "Persécuter une doctrine signifie en accroître la puissance" et j'ai remarqué, parce que je ne l'ai jamais perdu de vue, que le fils de Gamaliel t'approuvait de la tête pendant que tu le disais". (EMV 379).Il semble sous la domination de son père qu'il accompagne dans sa démarche de conversion après la Passion (EMV 644).
Son nom
Siméon, comme Simon (Chimon- Shim'ôn), veut dire "qui entend". Référence historique : le second fils de Jacob qui sera retenu en otage par son frère Joseph devenu intendant du Pharaon.
Où en parle-t-on dans l'œuvre ?
EMV 378 EMV 379
EMV 546 EMV 548 EMV 588 EMV 598
EMV 604 EMV 644
En savoir plus sur ce personnage
Sources chrétiennes
Mgrs A. et J. Lemann, juifs convertis, dans "Valeur de l'assemblée qui prononça la peine de mort contre Jésus-Christ" (1877), présentent ainsi le fils de Gamaliel l'Ancien :"Il siégeait comme son père dans le sanhédrin. Les livres rabbiniques en font un grand éloge. La Mischna, par exemple, lui prête cette sentence : "Élevé depuis ma naissance au milieu des savants, je n’ai rien trouvé qui vaille mieux pour l'homme que le silence. La doctrine n'est pas la chose principale, mais l'œuvre. Qui a l'habitude de beaucoup parler, tombe facilement dans l'erreur".Siméon ne suivit point l'exemple de son père, et n'embrassa point le christianisme. Il devint, au contraire, l'intime ami du trop célèbre bandit Jean de Giscala, dont la cruauté et les excès contre les Romains et même les Juifs forcèrent Titus à ordonner le sac de Jérusalem. Siméon fut tué au dernier assaut, l'an 70".
Sources juives
Une tradition juive rapporte que l'empereur Hadrien fit périr de façon atroce dix grands sages de la tradition juive appelés les "dix assassinés du roi" (Âssara harougué malkhoute), dont un certain "Ribbi Chimeône ben Gamliel". Il ne peut s'agir du même. (source : Lexique des concepts juifs).