Andrea Bocelli et Maria Valtorta

    De Wiki Maria Valtorta
    Andrea Bocelli en 2019.

    Andrea Bocelli, né en Toscane (à Lajatico non loin de Pise) en 1958, est un ténor de renommée mondiale. Il est devenu aveugle à 12 ans à la suite d'un glaucome.

    Homme de foi, il n'a jamais caché son admiration pour Jean-Paul II, devant lequel il a chanté l'Ave Maria de Schubert en 2000[1] et à qui il a consacré un album (Credo) au lendemain de sa mort, en 2005. En 2023, il a donné un grand concert à Lourdes.

    Andrea Bocelli eut l'occasion de témoigner de sa relation personnelle avec l'œuvre de Maria Valtorta à la conférence qui a eu lieu à Citadelle Ciel - Nouveaux Horizons le 9 octobre 2021 pour le 60ème anniversaire de la mort de Maria Valtorta (12 octobre 1961).

    Le 12 octobre 2022, il se joignit aux cérémonies du 61e anniversaire de la mort de Maria Valtorta: d'abord à la conférence donnée à la paroisse Santa Rita de Viareggio, puis à la "Maison Valtorta" où il put rencontrer S.E. Mgr Paolo Giulietti, archevêque de Lucques et Ordinaire pour la cause de Maria Valtorta, ainsi qu'Emilio Pisani, éditeur historique de l'œuvre de Maria Valtorta et président fondateur de la Fondation Héritière de Maria Valtorta (Isola del Liri), avant de participer à la messe commémorative célébrée dans l'église Sant'Andrea par l'archevêque et Don Ernesto Zucchini, président fondateur de la Fondation Maria Valtorta de Viareggio.

    Commentaire d'un interview d'Andrea Bocelli d'avril 2021

    Emilio Pisani commente un interview d'Andrea Bocelli paru dans "Il Timone", un mensuel d'analyse de l'actualité, de l'histoire, de la culture, de l'Église. Il fait un rapprochement avec la sortie d'un livre sur Maria Valtorta[2].
    "Valtorta-Bocelli : une alliance culturelle

    « Circulus et calamus fecerunt me doctorem. » Qui l’a dit ? C’est une maxime que j’ai entendue attribuer à saint Thomas d’Aquin, mais l’attribution reste incertaine. Au sens strict, elle signifie que l’on devient savant par la fréquentation (circulus) et l’usage de la plume (calamus). En élargissant le sens, hors de la métaphore, on peut dire que la culture s’acquiert par la fréquentation des rapports humains, notamment en voyageant et en conversant, et par l’application dans la recherche, qui implique la familiarité avec l’écriture.

    Le souvenir de cette sentence en latin m’est revenu à l’esprit en lisant l’interview d’Andrea Bocelli dans le mensuel « Il Timone » d’avril 2021. Qu’est-ce qui pouvait encore m’étonner chez un ténor connu dans le monde entier ? Certes pas sa passion pour la musique, ni le succès de ses concerts, ni la production discographique comptée en millions d’exemplaires. Ce qui est acquis ne fait plus la une. J’écoute avec plaisir, mais sans la même surprise qu’à la première fois, le récit de sa relation avec une sœur religieuse, nourrie par la lecture[3] de l’œuvre de Maria Valtorta, qu’il qualifie de « farine du sac de Dieu ».

    La surprise, cette fois, m’a été offerte par Bocelli lui-même : il accueille et écoute une personne, s’intéresse à son histoire, tout comme il se montre passionné de littérature et sensible à un chant populaire. L’ouverture au savoir distingue la personne cultivée de l’érudit qui s’enferme dans son propre savoir.

    Je découvre de plus en plus que ceux qui refusent de s’approcher de l’œuvre de Valtorta sont souvent ceux qui chérissent leur propre érudition, ceux qui manquent « d’attention et d’humilité », comme le suggère Bocelli, qualités qu’il faut avoir.

    L’interview de Bocelli dans « Il Timone » est parue en même temps qu’une publication concernant la culture de Maria Valtorta, écrivaine connue dans le monde entier pour son œuvre, tout comme Bocelli est un artiste célèbre pour sa voix. Derrière l’œuvre littéraire qui conquiert, comme derrière la voix qui fascine, il y a la personne qui révèle d’elle-même quelque chose d’édifiant. Apprendre que Maria Valtorta a mis sa culture personnelle au service de l’élévation spirituelle est, en soi, édifiant[4]."

    Témoignage du 9 octobre 2021

    Texte italien du témoignage Traduction française indicative
    L'impatto che hanno avuto su di me gli scritti di Maria Valtorta e Maria Valtorta stessa perché, dopo aver letto tutto L'Evangelo come mi è stato rivelato e la sua biografia, e in questi giorni I Quaderni, posso dire di avere una, quasi, conoscenza diretta di lei, come persona.

    L'impatto che hanno avuto questi scritti su di me è stato talmente forte, che io oggi non sono in grado di ricordare come sono venuto a conoscenza di questa mistica italiana, nata a Caserta,  (immagino che molti lo sappiano) nel 1897 e poi deceduta a Viareggio, a pochi chilometri da casa mia, nel 1961; io ho letto tutto L'Evangelo durante il lockdown, ma più che letto, posso dire che l'ho divorato perché... queste migliaia di pagine sono scorse con una piacevolezza e una facilità, che mai prima d'ora mi era accaduto di sperimentare.

    E l'impatto è stato fortissimo perché dalla lettura de L'Evangelo ho avuto l'impressione di avere incontrato fisicamente il Cristo. Cristo che dalla lettura dei Vangeli esce un po', almeno per quello che mi riguarda, come una sequenza di fotogrammi, nel racconto di Maria Valtorta esce la percezione precisa dell'uomo che è stato, perché sono raccontati i suoi giorni dall'alba al tramonto, perché sono raccontati con tutta l'emozione di chi li ha visti, di chi è stato al centro della scena.

    E posso dire che, dopo aver terminato questa lettura, mi sono sentito diverso, mi sono sentito un uomo un po' diverso, spero di poter dire anche migliore perché il racconto di Maria Valtorta richiama ai valori cristiani in modo forte e chiaro.

    Tant'è che ho sentito proprio il bisogno, poi, di andare a visitare la sua abitazione, la casa dove lei ha scritto tutte queste pagine, dove... dove ha giaciuto, per tanti anni, inferma, come tutti sanno, dove ha ascoltato la viva voce del Cristo, dove esistono ancora tanti cimeli della sua vita privata.

    Io consiglierei a tutti, consiglierei a tutti di leggere la Valtorta, di leggere, se non tutto, almeno qualche pagina, perché... il romanzo della Valtorta: L'Evangelo come mi è stato rivelato non è un romanzo di cui si debba leggere dall'inizio alla fine per conoscere la vicenda, perché la vicenda si conosce già; io credo sia fondamentale iniziare da qualche parte con una pagina qualunque, perché non c'è una sola pagina di quel libro che non ti tocchi profondamente nell'anima.

    Di tanto in tanto sceglievo qualche pagina, facevo un copia/incolla e la mandavo al resto della famiglia, perché sono convinto che da quella lettura, non possa che scaturire... non possa che scaturire una fonte viva di energia nuova e positiva.

    Recentemente sono stato anche a visitare la sua tomba e anche quello è stato un momento molto forte. perché all'idea che sotto quella pietra ci fosse quello che resta di questa persona che è sicuramente un'eletta una donna che oggi è nella gloria di Dio, mi è venuto veramente voglia di parlarle, di dirle: GRAZIE.

    L’impact qu’ont eu sur moi les écrits de Maria Valtorta — et Maria Valtorta elle-même — est tel que, après avoir lu en entier L’Évangile tel qu’il m’a été révélé ainsi que sa biographie, et ces jours-ci Les Cahiers, je peux dire avoir presque une connaissance directe d’elle, en tant que personne.

    L’impact de ces écrits sur moi a été si puissant que je ne me souviens même plus comment j’ai découvert cette mystique italienne, née à Caserte en 1897 (beaucoup le savent probablement) et décédée à Viareggio, à quelques kilomètres de chez moi, en 1961. J’ai lu tout L’Évangile pendant le confinement, mais plutôt que de le lire, je pourrais dire que je l’ai dévoré… Ces milliers de pages se sont enchaînées avec une facilité et un plaisir que je n’avais jamais éprouvés auparavant.

    Et l’impact a été immense, car en lisant L’Évangile, j’ai eu l’impression d’avoir rencontré physiquement le Christ. Le Christ qui, dans les Évangiles canoniques, m’apparaissait un peu comme une succession d’images figées, devient, dans le récit de Maria Valtorta, une perception précise de l’homme qu’Il a été. Ses journées y sont racontées de l’aube au crépuscule, avec toute l’émotion de celle qui les a vécues, de celle qui était au cœur de la scène.

    Je peux dire qu’après avoir terminé cette lecture, je me suis senti différent, un homme un peu transformé — j’espère pouvoir dire aussi meilleur —, car le récit de Maria Valtorta rappelle avec force et clarté les valeurs chrétiennes.

    À tel point que j’ai ressenti le besoin d’aller visiter sa maison, cette demeure où elle a écrit toutes ces pages, où… où elle a reposé, alitée pendant tant d’années, comme chacun le sait, où elle a entendu la voix vivante du Christ, où subsistent encore tant de reliques de sa vie privée.

    Je conseillerais à tous, à tous, de lire Valtorta, de lire — si ce n’est pas tout — au moins quelques pages, car… L’Évangile tel qu’il m’a été révélé n’est pas un roman qu’il faille lire du début à la fin pour en connaître l’histoire, puisque cette histoire, nous la connaissons déjà. Je crois qu’il est essentiel de commencer n’importe où, avec une page prise au hasard, car il n’y a pas une seule page de ce livre qui ne touche profondément l’âme.

    De temps en temps, je choisissais une page, je faisais un copier-coller et je l’envoyais au reste de la famille, car je suis convaincu qu’une telle lecture ne peut que faire jaillir… ne peut que faire jaillir une source vive d’énergie nouvelle et positive.

    Récemment, je me suis aussi rendu sur sa tombe, et ce fut un moment très fort. À l’idée que, sous cette pierre, reposait ce qu’il reste de cette personne — assurément une élue, une femme qui est aujourd’hui dans la gloire de Dieu —, j’ai vraiment eu envie de lui parler, de lui dire : MERCI.

    Notes et références

    1. https://www.youtube.com/watch?v=pwp1CH5R-w4
    2. Maria Valtorta, I miei libri, le mie letture (Mes livres, mes lectures). 102 pages, CEV.
    3. Lecture au format audio.
    4. Bollettino valtortiano, décembre 2021.