Saba (Royaume)

    De Wiki Maria Valtorta
    James Tissot (1836-1902) - La reine de Saba rend visite au roi Salomon (1 Rois 10,1-13)

    Royaume cité qu'en référence aux amours du roi Salomon avec sa reine[1]

    Descriptif

    Le royaume de Saba n’est évoqué dans l’œuvre, que d’une façon détournée, par des allusions à sa reine légendaire. À la Belle Eau où Jésus s'est retiré avec ses apôtres, les curieux colportent ce que l'on sait sur lui : « L'étoile est venue plus tard. Elle est venue avec les Mages d'Orient. L'un d'eux était parent de Salomon et par conséquent du Messie, car Lui est de la race de David et David était le père de Salomon. Salomon s'éprit de la reine de Saba parce qu’elle était belle et à cause des présents qu'elle lui avait apportés. Elle en eut un fils qui est de Judée, tout en étant d'au-delà du Nil. »[2]. Cette visite de la reine auprès de Salomon figure bien dans la Bible[3] mais leur relation n'est pas explicite. Elle est rapportée dans un document éthiopien du XIV° siècle : le Kebra Nagast. Les traditions orales qu'il recueille seraient donc effectivement anciennes, selon Maria Valtorta.

    Jésus mentionne la reine de Saba, devant les scribes et les pharisiens venus lui demander un signe[4]. « La Reine du Midi se lèvera au Jour du Jugement contre les hommes de cette génération et la condamnera. Car elle est venue, à son époque, des confins de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, tandis que cette génération qui me possède au milieu d'elle ne veut pas m'entendre et me persécute et me chasse comme un lépreux et un pécheur, Moi qui suis beaucoup plus que Salomon »[5].

    Ailleurs, Aurea Galla, une jeune esclave libérée par Claudia Procula, nous éclaire sur certaines pratiques du commerce des esclaves. « … ils les trompaient en disant qu'elles étaient nées en Arabie ou dans le Haut-Nil. Ils en ont vendu une comme descendante de la reine de Saba. “Rien de moins ! Mais ce n'était pas elles qui étaient trompées, mais les acheteurs. On dit alors : escroquerie. Quelle race ! Une belle surprise pour l'acheteur, quand il aura vu s'éclaircir le teint de la fausse Éthiopienne” ! »[6]. Selon Maria Valtorta, il s'agit donc d'un royaume du Haut-Nil et de l'Éthiopie de l'époque.

    Son nom

    Saba, Séba. En hébreu, il est écrit "שְׁבָא" (Sheva ou Shéba). L'étymologie exacte de ce nom n'est pas clairement établie.

    Où en parle-t-on dans l'œuvre ?

    EMV 119

    EMV 269

    EMV 344

    EMV 435

    En savoir plus sur ce lieu

    Les historiens hésitent pour situer ce royaume en Arabie du sud ; au Yémen ; au nord de Éthiopie ou dans l'actuelle Érythrée. Quoi qu’il en soit, le souvenir de royaume de Saba, et de sa reine Makéda est encore vivace, en Éthiopie. Selon le Kebra Nagast, déjà cité, elle resta aux côtés du roi pendant six mois, avant de se résoudre à rentrer dans son royaume. Elle y mit au monde un fils, Ménélik, né de son union avec Salomon, vers 950 av. J.-C. Il se rendit plus tard à Jérusalem pour se fait reconnaître de son père, après quoi la dynastie éthiopienne, qu'il avait fondée, prit le nom de Salomonide.

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    Notes et références

    1. Article partiellement rédigé à partir du Dictionnaire géographique de l'Évangile, J.-F. LAVÈRE.
    2. EMV 119.1.
    3. 1 Rois 10,1-13 | 2 Chroniques 9,1-12.
    4. Matthieu 12,42 | Luc 11,31.
    5. EMV 344.6. Voir aussi EMV 269.10 où la reine de Saba est dite, là aussi : "Reine du Midi".
    6. EMV 435.3.