Lettres à Mère Teresa Maria
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Détails de l'œuvre | |
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Auteur | Maria Valtorta, Mère Teresa Maria |
Titre complet | Lettres à Mère Teresa Maria - Tome 1 |
Pages | 375 |
Parution | 24 février 2022 |
Éditeur | Centro editoriale valtortiano |
ISBN | ISBN 978-88-7987-385-7 |
Distribution | Librairie - vente en ligne - Site de l'éditeur |
Première édition en italien | |
Titre | Lettere a Madre Teresa Maria - volume primo |
Parution | 2012 |
Éditeur | Centro editoriale valtortiano |
Traduction française | |
Traducteur | Yves d'Horrer |
Cette correspondance de Maria Valtorta avec sa mère spirituelle, s'étend sur deux tomes, du 18 décembre 1945 au 9 septembre 1957.
L'éditeur la résume ainsi: "La correspondance de Maria Valtorta retrace jour après jour une histoire humaine bouleversante sous le rayon d'une ascèse héroïque. C'est presque le reflet d'un drame qui fut précisément celui de l'Incarnation: faire accepter le don de Dieu par un monde buté et par une caste sacerdotale[1]." C'est en effet une correspondance où Maria Valtorta livre ses sentiments les plus personnels dans les évènements qui vont survenir dans cette période cruciale. Au moment de sa première lettre, les visions et dictées qui composent L'Évangile tel qu'il m'a été révélé sont déjà bien avancées mais le temps des épreuves qui accompagneront sa publication feront l'objet principalement de la correspondance du tome 2.(1947-1957).
Le tome 1, qui recouvre l'année 1946, dévoile la nature humaine et l'âme de Maria Valtorta plus profondément que ne le font ses écrits consignés dans les Cahiers de 1945 à 1950. Elle a trouvé dans Mère Teresa Maria de saint Joseph (1900-1985), un carmélite en clôture, l'âme qui allait l'accompagner.
Maria Valtorta signe ses lettres "Sœur Maria de Ia Croix" en référence au 14 septembre 1944, fête de la Sainte Croix où Jésus lui a demandé de s'unir à Lui[2].
Sommaire du tome 1[modifier | modifier le wikicode]
- Introduction: Maria Valtorta et Mère Teresa de saint Joseph (p. 5)
- Lettres:
- Décembre 1945 (p.9)
- Janvier 1946 (p. 26)
- Février 1946 (p. 52)
- Mars 1946 (p. 69)
- Avril 1946 (p.95)
- Mai 1946 (p. 110)
- Juin 1946 (p. 151)
- Juillet 1946 (p. 196)
- Août 1946 (p.224)
- Septembre 1946 (p. 256)
- Octobre 1946 (p. 290)
- Novembre 1946 (p. 315)
- Décembre 1946 (p. 342)
- Notices historiques sur les principaux personnages mentionnés dans les lettres (p. 355)
Les premières lettres du tome 1[modifier | modifier le wikicode]
Le 18 décembre 1945"Très révérende Mère,------Les images, votre affection, tout m'a émue et enthousiasmée. Si je n'avais pas été encore plus cloîtrée que vous, je serais venue vous trouver. Mais je suis en cage, et cette cage ne s'ouvrira que lorsque je m'envolerai vers le ciel. Toutefois, je viens en esprit marcher de long en large dans le Carmel. M’entendez-vous ?
Je ne puis écrire, car je souffre beaucoup. Mais j'espère être en mesure de le faire bientôt.
Bénissez-moi, et veuillez croire que je vous suis extrêmement reconnaissante.
Mes respects à toutes les Mères.
Maria Valtorta"
"La paix soit avec vousTrès révérende Mère,
Encore une fois merci pour toutes les beautés et les douceurs que vous m'avez envoyées hier.
Nous nous sommes trouvées en dépit de votre clôture et de la mienne, et j'y reconnais vraiment l'une de ces bontés de Père, ou d'Époux, que Jésus a toujours eues pour sa petite crucifiée.
J'ai toujours désiré connaître les Carmélites. Enfant, je disais : "Si j'ai Ia vocation, je serai sœur de clôture, et carmélite." La clôture est venue : cela a fait treize ans hier[3], mais la connaissance d'un Carmel ne s'était jamais produite. Tout ce que j'en savais venait de "L'Histoire d’une âme[4]", que j'ai lue jusqu’à la savoir par cœur et que j’ai prise pour mon deuxième Évangile, l'Évangile que peut suivre une petite âme: celui de l'enfance spirituelle.
Ma volonté de connaître des carmélites et de m'unir à elles pour prier pour la cause de Dieu dans ce monde laïcisé était toujours présente... Et voilà que Jésus dit à mon âme: "Veux-tu vraiment les connaître ?" II doit avoir pensé: "Quelle enfant ! ?" Mais il les a fait passer devant ma fenêtre au moment même où j'avais besoin d’un reliquaire[5], pour un petit être dont je veux qu'il devienne un vrai "chrétien".
Maintenant qu'il aura sur le cœur les pétales de la Rose allumée de Jésus[6], il ne pourra qu'aimer dès que son cœur commencera à battre. Or qui aime au début... retrouvera, au moins cela, son amour vivant, comme un rameau souterrain fait pousser un nouveau rejet avant de mourir.
Donc merci pour ce petit bébé qui doit naître. Et merci pour Marta, qui désirait tellement une image de la petite Thérèse qui ressemble à la sainte. Et merci pour moi qui ne cesse de regarder et de regarder encore les images artistiques enluminées par un artiste.
"Voici la Servante du Seigneur ! - Le feu qui me brûle jamais ne s'éteindra ![7]" Un programme et une promesse... Et, avec l'aide de Dieu, une vérité. Ah oui ! Même au Ciel, notre amour ne s'éteindra pas. Au contraire, il flamboiera plus haut que jamais : il sera parfaitement feu... Et "nous vivrons d'amour" !
Je me permets de vous envoyer une berceuse. Espérons que la musique, en passant d'un transcripteur à l'autre, soit exacte. Moi, je sais la chanter, mais j'ignore si les notes sont justes.
Et je vous envoie la traduction de la "Rose effeuillée" que je m'étais faite, lorsque j'ai reconnu dans cette poésie mon destin et mon désir.
Une rose effeuillée[8]Et ne riez pas, parce que je les ai traduites pour prier encore, avec le plaisir de la compagnie de la petite Thérèse, dont le livre ne m'a jamais quittée depuis tellement d'années ! e n'avais qu'elle pour me tenir compagnie fraternellement dans mon exil de réfugiée[10]...Jésus, quand je te vois soutenu par ta Mère quitter ses bras | Essayer en tremblant sur notre triste terre | Tes premiers pas | Devant toi je voudrais effeuiller une rose | En sa fraîcheur | Pour que ton petit pied bien doucement repose | Sur une fleur !....
Cette rose effeuillée, c’est la fidèle image | Divin Enfant | Du cœur qui veut pour toi s'immoler sans partage | À chaque instant. | Seigneur, sur tes autels plus d'une fraîche rose | Aime à briller | Elle se donne à toi..... mais je rêve autre chose : | "C'est m'effeuiller !.."
La rose en son éclat peut embellir ta fête | Aimable Enfant, | Mais la rose effeuillée, simplement on la jette | Au gré du vent. | Une rose effeuillée sans recherche se donne | Pour n'être plus. | Comme elle avec bonheur à toi je m'abandonne | Petit Jésus.
L'on marche sans regret sur des feuilles de rose | Et ces débris | Sont un simple ornement que sans art on dispose | Je l’ai compris. | Jésus, pour ton amour j'ai prodigué ma vie | Mon avenir | Aux regards des mortels rose à jamais flétrie | Je dois mourir !...
Pour toi, je dois mourir, Enfant, Beauté Suprême | Quel heureux sort ! | Je veux en m'effeuillant te prouver que je t'aime | O mon Trésor !.. | Sous tes pas enfantins, je veux avec mystère | Vivre ici-bas | Et je voudrais encor adoucir au Calvaire | Tes derniers pas !....
Glose sur le Divin[9]
Au monde (quel bonheur extrême) | J'ai dit un éternel adieu !... | ... Elevée plus haut que moi-même | Je n'ai d'autre Appui que mon Dieu.
Et maintenant je le proclame | Ce que j'estime près de Lui | C'est de voir et sentir mon âme | Appuyée sans aucun appui !....
Bien que je souffre sans Lumière | En cette vie qui n'est qu’un jour | Je possède au moins sur la terre | La vie Céleste de l'Amour...
Dans le chemin qu'il me faut suivre | Se rencontre plus d'un péril, | Mais par Amour je veux bien vivre | Dans les Ténèbres de l'exil.
L'Amour, j'en ai l'expérience | Du bien, du mal qu'il trouve en moi | Sait profiter (quelle puissance) | Il transforme mon âme en soi.
Ce Feu qui brûle dans mon âme | Pénètre mon cœur sans retour | Ainsi dans sa charmante flamme | Je vais me consumant d'Amour !...Et maintenant? Dans ma clôture? Qu'est-ce que je fais? Puis-je dire que je souffre ? Le médecin l'assure, et ma chair aussi. Mais mon âme ne le dit pas. Elle déclare : "Je fais la volonté de Dieu", donc je ne souffre pas puisque Dieu est Amour et non pas Douleur.
Donc qu'est-ce que je fais? Tout et rien: j'aime, "parce que désormais mon seul travail est d'aimer", comme dit saint Jean de la Croix[11].
Je m'arrête, pour ne pas être indélicate en vous prenant trop de temps, et pour ne pas désobéir au médecin qui me dit : "Du repos, du repos, du repos !" Bien ! Quand je serai morte, mes mains se reposeront, de même que les épaules... et elles auront du temps pour se reposer dans l’attente du Jugement !
À toutes les révérendes Mères, et en particulier à sœur Luigia Giacinta et à sœur Teresa Cherubina[12], j’adresse mes vœux surnaturels et mes salutations respectueuses. Et je vous adresse à vous, très révérende Mère, des vœux tous particuliers... Retrouvons-nous à minuit, à Noël, au premier vagissement de Jésus... Je vous prie de me recommander à Jésus, à Marie et à saint Joseph, comme je le fais chaque jour, en offrant un peu de mes nombreuses souffrances.
Avec mes salutations respectueuses,
Maria Valtorta
Le 18 décembre 1945
Le petit étui avec Notre-Dame de Lourdes ne m’a pas quittée depuis plus de cinq ans. li est maintenant un peu usé. Mais il ne saurait être davantage "mien". Encore merci pour tout.
Contrairement à son intention, le père Migliorini n’a pas pu venir. J'imagine que cela leur aura déplu. Faute en est le déluge de ce matin.
J'ai oublié, dans ma lettre, de vous prier de bien vouloir demander pour moi une prière pour le nouveau prêtre. Je prierai moi aussi pour lui, par conséquent il me tient à cœur de connaître son prénom.
Mille respects de nouveau,
Maria
Sommaire du tome 2[modifier | modifier le wikicode]
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Détails de l'œuvre | |
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Auteur | Maria Valtorta, Mère Teresa Maria |
Titre complet | Lettres à Mère Teresa Maria - Tome 2 |
Pages | 379 |
Parution | 24 février 2022 |
Éditeur | Centro editoriale valtortiano |
ISBN | 978-88-7987-386-4 |
Distribution | Librairie - vente en ligne - Site de l'éditeur |
Première édition en italien | |
Titre | Lettere a Madre Teresa Maria - volume secundo |
Parution | 2013 |
Éditeur | Centro editoriale valtortiano |
Traduction française | |
Traducteur | Yves d'Horrer |
- Introduction (p. 5)
Les lettres
- de 1947 (pp. 9-140)
- de 1948 (pp. 141-185)
- de 1949 (pp. 186-273)
- de 1950 (pp. 274-327)
- de 1951 (pp.328-341)
- de 1952 (pp. 342-346)
- de 1953 (pp. 347-350)
- de 1955 (pp.351-352)
- de 1956 (pp.353-355)
- de 1957 (356-358)
- Notes historiques sur les principaux personnages mentionnés dans les lettres (p. 359)
La première lettre du tome 2[modifier | modifier le wikicode]
Le 6 janvier 1947Que la paix soit avec vousMa très chère Mère et sœur dans le Seigneur,
Je n'ai pas pu vous écrire hier parce que... ce fut une journée de combat. Je vous la décrirai plus tard, et vous verrez que je n'exagère pas.
Je le fais maintenant, à 7 h du matin du 6 janvier, pour vous remercier de tout, et vous annoncer que Marta est arrivée sans problème vers 19 h 30.
Je n'ai pas vu l'entrée triomphale de Marta changée en... wagon de marchandises, ou en autobus, ou plus simplement en ânon. En effet, le Père Pennoni[13] est arrivé à 19 h et Eroma[14], qui lui avait ouvert la porte et l'avait conduit à ma chambre - Ie Père avait dû aller chez Eroma au 109 pour se faire ouvrir, parce que j'étais seule à la maison et enfermée à clé -, avait fermé les persiennes pour que les curieux ne puissent regarder à l’intérieur. J'étais dans l'obscurité, et quelque peu souffrante, mais je me réjouissais de la lueur de la lune qui entrait et blanchissait ma crèche. Comme elle était belle sous ce rayon de lune !
Voilà pourquoi je n'ai pas vu Marta-ânon. Je n'ai rien vu jusqu'au départ du Père Pennoni à 20 h. C’est alors que j'ai vu... Mais qu'est-ce qui vous prend, ma Mère? C'est beaucoup trop ! Vous ne voulez vraiment pas que je meure de fatigue ?
J'ai tout admiré. Du charmant cahier des enfants en adoration devant l'Enfant-Jésus au panier de sœur Luigia Giacinta[12] et à son contenu offert par Mère Teresa, de la pâtisserie fleurie de rose sur blanc aux fruits dignes d'un milliardaire... bouchées interdites aux pauvres misérables comme moi, de l'huile précieuse au bon lait dont... nous avions bien besoin après avoir parlé avec animation avec le Père Pietro[13] en ayant l’estomac vide : nous n'avions pris qu'un léger en-cas à 11 h et je ne savais vraiment plus où il était allé finir 9 h plus tard !
Le lait... oui. Je peux dire que j'ai bu du lait. Car si vous considérez qu'il nous en faut un demi-litre pour le petit-déjeuner et pour le dîner de Marta, et qu'elle en prélève un peu pour mes bestioles, sans compter ce qu'elle utilise pour la cuisine, vous voyez tout de suite que... il s'épuise vite.
Je dis souvent à Marta : "Je l'ai bu", mais ce n'est pas vrai. Je préfère qu'il lui en reste un peu plus pour le dîner, pauvre Marta qui trime toute la journée et qui vit de quelques légumes mal assaisonnés, au moins cinq jours sur sept. Lui avez-vous trouvé l'air exténuée ? Moi, je la vois amaigrie et pâle, et c'est un grand souci de plus... Soyez donc bénie pour tout.
Après avoir fait... l'enfant, tout heureux d'ouvrir les paquets de la Befana[15], j'ai lu les notes. Vous direz: "Eh bien, bravo ! Les choses matérielles passent en premier ! Quelle honte !" Non: je garde toujours ce qui est d'ordre moral et spirituel en dernier, pour couronner ma joie. Car la dernière bouchée est celle qui laisse la saveur dans la bouche, or la plus douce des saveurs c’est l’amour. Et vos trois lettres m'apportaient de l'amour, l'amour d'une Mère et de sœurs. Soyez bénies pour cet amour que vous me donnez !
Avant de répondre à vos lettres, je vais vous raconter mon emploi du temps depuis le départ de Marta jusqu'à hier soir : 36 heures pleines... comme un œuf !
Donc: dès le départ de Marta, j'ai entrepris de mettre par écrit un souvenir (grâce auquel j'espère... aider la petite Thérèse à amener deux cœurs à Dieu) pour la fille de mes bons amis, morte il y a vingt ans à l’âge de treize ans, d'une péritonite foudroyante. La foi de ses parents, qui n'était pas bien forte, a complètement disparu... et comme ils n'ont plus le réconfort de la foi pour les aider à faire face à leur douleur, ils ne connaissent pas la paix. J'essaie de trouver des paroles chrétiennes pour féconder... le désert. Mais maintenant je profite du vingtième anniversaire de son décès et d'un désir de sa mère d'avoir un souvenir de Lia écrit par moi; j'ai donc pris la plume[16].
Quand je le ferai taper à la machine, j'en établirai une copie pour vous. J'ai parlé de l'autre vie, celle de Dieu, j'ai dit que les esprits sur vivent... J'espère leur apporter la paix et les amener à lever les yeux vers Dieu, auprès de qui l'angélique Lia se trouve certainement. Aidez-moi par votre prière. J'ai commencé par envoyer la petite Thérèse, dont les yeux ressemblent à ceux de Lia, sourire et donner la paix. Un calendrier peut aussi être utile pour obtenir ce miracle. Dieu se sert des choses les plus inattendues pour amener les âmes à lui... Espérons ! La paix arriverait enfin, après vingt ans de douleur sans espoir.
J'étais en train d'écrire quand Eroma est venue se plaindre des originalités de son beau-frère[14]. Vous savez cela, non? Cet homme est exemplaire dans tous les domaines: il est travailleur, sérieux, bon père de famille et même bon chrétien, mais depuis deux ans il a été pris d'une véritable manie, probablement à la suite d'un déséquilibre nerveux causé par la guerre. Il lui est venu l'idée fixe que sa femme - la sœur d'Eroma[14] - le trahit avec son frère, le frère de sa femme, pensez donc ! Il voyait partout des preuves de sa trahison. Il en est torturé, au point d'en venir à battre ces pauvres femmes... Si vous aviez entendu les pleurs des trois petits ! Le cœur se serrait... La femme, qui est un vrai ange, nous a saluées sans réagir.
Cet homme sait qui je suis, il l'a appris par Dora[17].... Mais il n’était jamais venu, en dépit d'un grand respect pour moi, supérieur à celui de beaucoup.
Le 2 janvier au soir, à 23h, Jésus me dit : "La fille de Mencarini[14] devra s'appeler Maria-Cristina, afin que le Christ soit toujours parmi eux." Et il explique : "Elle naît le premier vendredi du mois, et le premier vendredi de l'année, dans l’octave de mon Nom. Elle m'est sacrée."
J'écris mais, vu l'heure tardive, je n'envoie pas Marta chez Eroma. Je pense : je le ferai demain. Le lendemain, premier vendredi du mois et de l'année, pendant que le Père Mariano était ici avec la sainte communion, à 6 h, Eroma vient devant les volets et dit : "Priez, parce qu’Anna va mal."
Anna était en travail depuis 2 h du matin, mais elle était épuisée et cela tournait mal. J'ai dit oui, et rien de plus parce que j’avais l'hostie en bouche. J'ai offert cette communion pour Anna et pour le bébé à naître. Une demi-heure après, Anna donnait le jour à une petite fille, sans aucun problème.
J'ai alors envoyé Marta porter le billet ou j'avais écrit : "Que l’enfant s'appelle Maria-Cristina, afin que Jésus soit parmi vous." Rien d'autre.
Mais samedi, quand j'ai vu combien Eroma souffrait parce que son beau-frère radotait sur la ressemblance de la fillette avec son beau-frère ( !), je lui dis : "Sois vigilante, Eroma, car c'est Jésus qui a demandé qu'on lui donne ce prénom."
Rentrée chez elle, Eroma annonce : "Il faut qu'elle s’appelle Maria-Cristina" et Guido Mencarini, l'air sinistre, va inscrire la fillette à l'état civil. Sa femme reste à la maison, enlarmes... Eroma est furieuse...
Arrive le Père Pietro. Eroma, verte de rage, le conduit chez moi et s'en va.
Moi, je parle et je raconte toute mon affaire à Pennoni; je m’inquiète même, parce qu'il veut excuser Migliorini et mettre en doute des circonstances que je lui rapporte à propos du professeur Gedda[18], venu ici trouver une idiote alors qu'il fait des difficultés pour moi.
Pennoni s'en va à 20 h, et moi... je m'adoucis et je me restaure par votre amour et vos délicatesses culinaires. C'est ainsi que Ie samedi se termine.
Venons-en à hier ! À 6 h, le Père Mariano arrive avec la communion. À 6 h 30, Azarias[19] me demande d'écrire... ce que je fais en claquant des dents jusqu'à 10 h. C'est alors qu'arrive le père Pennoni, à qui je montre les lettres de mon fiancé, de mes blessés, de mes religieuses, des amis de la famille, des compagnes, etc.: tout cela constitue autant de preuves que j'ai toujours été en bonne santé nerveuse, que j'ai un bon caractère et que je suis une personne sérieuse. Je parle des intérêts et je le fais sauter lorsque j'affirme que je devrai constituer une rente pour que Marta et moi puissions vivre.
Mais Pennoni est très juste. C'est sa tactique: il commence par inquiéter un peu puis, lorsque la discussion est ouverte, il est loyal et juste. Il censure sévèrement le Père Migliorini, il donne son avis sur l'Œuvre, il me recommande un cas très grave qui peut dégénérer en scandale entre religieux. D'ailleurs, je vous demande de prier vous aussi à cette intention. Le Père Pennoni s'en va à 13 h 30, et nous commençons à penser au déjeuner. La soupe est presque prête quand l'une de mes poules se coupe un pied ; hémorragie, désinfection, bandage pour arrêter le sang qui jaillit partout. Naturellement, c’est moi le médecin, puis je dois être aussi l'infirmière, et il me faut manger en tenant d'une main ferme la poule dans le panier à côté de moi. La soupe, devenue épaisse et trop cuite, descend comme elle peut.
Marta doit me réduire le pain et l’accompagnement en bouchées, parce qu'avec une seule main on est bien maladroit, et cette poule est si sotte que, si je la lâchais, elle arracherait ses bandages et s'évanouirait... Une fois l'accompagnement avalé, nous attaquons la belle tarte de mes petites sœurs. J'en approche un morceau de ma bouche... Dring, dring ! La cloche sonne. Marta va à la porte. C'est le beau-frère d'Eroma qui apporte une lettre pour moi. Il la remet et s’en va. Marta me l'ouvre et me la tend. Je la lis[20]. Elle dit :
"Chère Mademoiselle, veuillez m'excuser si je me permets de vous écrire sans avoir l'honneur de vous connaître, mais je sens que je vous connais bien à travers une même foi; la foi chrétienne.J'ai le plaisir de vous faire part de la naissance de mon quatrième enfant, Maria-Cristina. Elle recevra le baptême le jour de la 1ère Pâques de 1'année, jour de reconnaissance de Notre-Seigneur.
Vous savez certainement, Mademoiselle, que ma famille a connu un triste passé qui a détruit toute paix; cela a été provoqué par mes idées erronées sur le frère de ma femme. Mon désir est de mettre fin à ce passé. C'est pourquoi je m'adresse à vous, Mademoiselle, et je vous demande d'intervenir dans cet acte de réconciliation, pour donner plus de grâce et de valeur à ma reconnaissance du juste mérite que valent à ma femme toutes les souffrances et les offenses que je lui ai occasionnées.
Par votre prière, Mademoiselle Maria, et par le pardon je retrouverai cette paix qui provient de la grâce de Dieu.
Respectueusement,
Guido Mencarini
P.S. Il me serait agréable que Maria Cristina ait mon beau-frère Alberto pour parrain et sa fiancée pour marraine."
Je vous assure, ma Mère, que devant une preuve aussi évidente que c'est bien Jésus qui me parle et accomplit des miracles par sa parole, il m'est venu une convulsion telle que je faisais osciller le lit. J'ai remercié Jésus pour cette famille qu'il a pacifiée, et aussi pour moi, puisqu'il m'a donné une preuve que c'est bien lui qui vient à moi. Notez que, peu avant, j'avais pleuré avec Pennoni en disant: "Vous qui connaissez mon tourment - qui est de craindre, encore et toujours, d'être sujette à une tromperie diabolique, parce que je ne me crois pas capable d'être ia "voix" de Dieu -, vous devriez au moins ressentir de la pitié et ne pas augmenter mon supplice par toutes les insinuations que vous faites sur 1'Œuvre."Mais notez aussi que, depuis trois nuits, j'étais avec Jésus visible et sensible, à tel point que, la nuit du 2 au 3, pendant que je me tordais sous des douleurs d'estomac - car maintenant, ii y a aussi celles-là -, je disais à Jésus : "Je n'en peux plus. le ne sais plus quoi prendre pour calmer cette crampe brûlante comme du feu. Pose la main sur mon estomac et soulage-moi." Effectivement, Jésus avait passé sa main bien ouverte sur mon estomac et tout est calmé et n'est plus revenu jusqu'à maintenant... et hier matin, sans se faire voir, Jésus m'a donné une paix si joyeuse que j'ai cru mourir en extase. J'ai pensé alors : "Quelle grâce m'arrive-t-il donc ?"
Voici la grâce: une famille pacifiée, et moi je suis rassurée que c'est bien le Seigneur. La pauvre tranche de tarte a mal fini parce que l’émotion, la poule, le fait de devoir veiller à envoyer quelqu'un dire au repenti de venir et à Pennoni de revenir, tout cela a contribué peu ou prou à m'empêcher de terminer mon repas...
Mencarini est arrivé aussitôt, J'étais seule avec lui parce que Marta était à la recherche de Pennoni. Il s'est confessé comme il ne s'était probablement jamais confessé à un prêtre. Et moi, qui suis dépositaire depuis le 2 avril de paroles pour lui, je lui ai rapporté celles que Jésus m'avait données dans une vision : "Le moment venu, tu t’en serviras pour Guido Mencarini.[21]" Dans ma tête, les paroles divines ne s'arrêtent pas, elles ne font que passer. Mais celles-ci se sont arrêtées, aussi fermement que l'ont fait celles, secrètes, sur l'avenir de l'Église. Mais c'est une autre histoire, et je ne puis en parler ici… Je les ai rapportées à cet homme avec la limpide sincérité de Jésus, qui ne fait pas de périphrases quand il soigne les plaies des cœurs : il est doux mais explicite.
Je lui ai donné un petit crucifix détaché de mon chapelet, en faisant promettre à Mencarini que, lorsque le démon essaiera de prendre possession de sa pensée, il embrassera ce crucifix et repoussera la tentation. Il me l’a promis. Il m'a chargée de parler moi-même à Eroma pour tout expliquer et pour lui conseiller de ne pas humilier le repenti.
J'ai donc fait cela aussi. J'avais à peine terminé que Pennoni est arrivé...
"Que s'est-il passé ?
- Voilà ce qui s'est passé : à Còmpito[10], vous m'avez dit, un jour : "Pour croire que c'est Jésus [qui vous parle] et que vous êtes amie de Jésus, il faudrait obtenir des conversions par vos prières et par les écrits. Mes cousins se sont convertis. Lisez cette lettre, elle relate un miracle précédé de ceci et cela", et j'ai répété ce que je viens de vous écrire, à vous, ma Petite Maman.
Pennoni a pâli, rougi, pâli, rougi, et s’est exclamé, après avoir tout écouté et tout lu:
"Il est indéniable que le doigt de Dieu est là."
II est reparti d'ici fort ému et moi, enfin en paix, j’ai pu prendre une tasse de thé et répéter sans arrêt : "Merci, Seigneur !"... Mais il était 19 h !
C'est aujourd'hui, à 16 h, que Maria-Cristina sera baptisée avec pour parrain Alberto, le frère d’Eroma et d'Anna. Après deux années d'offenses, de calomnies et... d'interdictions, il va enfin pouvoir revoir sa sœur et être traité honorablement, comme il convient à un honnête homme. Que tout soit à la gloire de Dieu !
Maintenant que je vous ai cassé la tête avec toute cette affaire, je vous annonce que je vous enverrai bientôt la 1ère année de l’Évangile, avec les boîtes vides. Vous trouverez des passages que vous avez déjà lus. Mais cela ne fait pas de mal de les relire, et on les comprend mieux quand on les trouve classés dans l'ordre chronologique des faits. Vous pourrez les méditer à loisir !
En attendant, le Père Migliorini attendra ce que je ne lui enverrai plus jamais. Vous avez vu les modifications stupides et irrespectueuses qu'il veut faire ? Pennoni a dit, sans le vouloir :
"Avant, le Père Migliorini y croyait, mais aujourd’hui il ne croit plus que cette Œuvre est surnaturelle. Par conséquent..." J’avais compris toute seule qu'il n'y croyait plus, mais la confirmation de cette nouvelle est toujours précieuse. Pennoni a dit également: "Je crains que vous vouliez nous en écarter", c’est-à-dire m’adresser à d'autres.
J'ai répondu: "Si je trouve des âmes qui entendent Dieu mieux que vous et font ce que, vous, vous ne faites pas, alors oui, sûrement."
J'ai lu la lettre... ce vrai loup qu’est le père Migliorini sait bien feindre d'être un agneau ! Je me rappelle ses poses ascétiques... Tout un scénario destiné à couvrir un esprit d’orgueil, de désobéissance et de mensonge.
J'obéirai... en vous envoyant ce que j’ai pu faire du travail de dentelle... et vous vous contenterez de ce que j'envoie. Vous êtes toujours contente de tout, ma petite Maman.
Si vous étiez ici ! Comme ce serait doux... Non pas seulement pour les affaires matérielles, mais surtout pour être isolée et protégée de tous les malveillants et les médisants.
Je lis dans votre ajout: verrons-nous le Royaume de Dieu dans les âmes et dans le monde? Je vous déclare que nous ne le verrons pas. Et prions pour que nous n'assistions pas à la guerre de Satan et des hommes contre l’Église. Mais si l'Église est sainte, trop nombreux sont ses ministres défectueux, à tel point qu'ils... provoquent eux-mêmes la guerre contre l’Église. Avez-vous lu les paroles de Marie à cette âme au sujet des prêtres ? Ne pensez-vous pas qu'elles sont bien claires ? J'ai même vu Marie pleurer à cause des prêtres, en particulier à cause des servites de Marie depuis 1943, puis en 1944, quand, moi, je les croyais honnêtes.
Quelle longue lettre ! Vous ai-je donné la migraine? Mais cette fois, j'ai fini.
Aujourd'hui, j'ai pu savourer la tarte. Hier, je n'en avais pas goûté la saveur. Elle est délicieuse. Elle est en harmonie avec le temps : elle est blanche comme Viareggio tout entière aujourd'hui. Voici sept heures qu'il neige... J'écris maintenant aux petites sœurs, puis je me repose. Et demain...
... Interruption. On m'a apporté la nouvelle chrétienne Maria-Cristina, de retour de l'église... Je reprends la lettre... Et demain je reprendrai ma mission de... gratte-papier du Seigneur.
J'ai les épaules rompues par la douleur, le foie qui me fait mal, etc. Mais force et courage ! Je suis impatiente d'entendre ce que le Père Luigi vous écrit.
Pennoni a été stupéfait quand je lui ai dit : "J'ai suivi le conseil du Père Migliorini et j'ai demandé l’avis de, non pas une personne savante, pieuse et prudente, mais de sept ! Cinq d'entre elles m'ont déjà répondu de ne pas céder et de ne même plus répondre, car la meilleure réponse à certaines lettres et propositions est précisément de ne pas répondre."
Il n'a pas osé demander qui sont ces sept conseillers et, même s'il l'avait fait, je n’aurais rien dit. De ces sept, j'attends encore la réponse du Père Luigi et du confesseur de mon cousin Giuseppe. Soyez sûre, néanmoins, que je ne citerai jamais votre nom ni celui du Père Luigi. Je sais me contenir avec prudence.
Ma chère Mère, je vous quitte et je vous demande pardon d'avoir abusé de vous par cette longue lettre. Mais vous êtes ma Mère... Aimons-nous saintement dans le Seigneur et avec le Seigneur.
Marta vous remercie et vous salue.
Sœur Maria de la Croix
Notes et références[modifier | modifier le wikicode]
- ↑ Introduction, p. 7 dans les deux tomes.
- ↑ "Viens, sœur Maria de la Croix. À une époque, tu étais seulement: Maria de la Croix. Te souviens-tu de cette période? Tu m’aimais. Je t’ai aimée parce que tu m’aimais de toutes les forces que tu avais en ce temps-là. Tu as toujours été absolue en toutes choses. Tu n’as jamais pesé le pour et le contre, le combien et le comment, les si et les mais, lorsque tu te lançais dans une entreprise ou une affection. Quand tu es venue à moi, tu y es venue tout entière, avec toutes tes capacités d’aimer et de souffrir pour moi, et même avec plus que tes capacités de souffrir [...] Je te parle du haut de ma croix. Mais je ne me limite pas à te parler dans la pourpre de mon sang. Je t’attire à moi pour t’en revêtir Viens. Dans un monde qui se hait, que, nous, nous nous aimions. Toi en essuyant mes plaies par tes baisers, moi en essuyant tes larmes par mon amour Viens, et repose-toi sur ma paix." (Les Cahiers de 1944, pp. 551-553).
- ↑ Le 18 décembre 1932, elle donne une conférence, dans le cadre de l'Action catholique féminine, sur Jeanne d'Arc. La salle était comble. Elle est prise d'une violente angine de poitrine et termine difficilement son intervention. Elle en rapporte les circonstances dans son Autobiographie (pp. 390 et 405-409). À la fin du texte de sa conférence publiée dans L'Aspostolo in Azione cattolica, (CEV, 2021, p. 174) elle rajoute : "La dernière, celle où la crise d'angine de poitrine m'a coupée aux premiers mots. Celle qui marque mon cloître. C'est le dernier jour où j'ai quitté la maison. Alors moi aussi je suis allé au bûcher de la douleur".
- ↑ C'est le titre de l‘Autobiographie de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus (1873-1897), du Carmel de Lisieux. C'est cette même sainte qui a écrit les poèmes "Une rose effeuillée" et "Glose sur le Divin" que Maria Valtorta traduit du français dans la suite de sa lettre (dans ce volume nous reproduisons les versions originales).
- ↑ Voir l'anecdote fortuite à l'origine de la correspondance.
- ↑ Référence à la "Rose effeuillée" de Ste Thérèse de Lisieux dont il est question dans la suite.
- ↑ Poésie de Ste Thérèse de l'Enfant-Jésus, n° 26, strophe 9 "Aussi je ne crains rien, ni le fer ni la flamme | Non, rien ne peut troubler mon ineffable paix | Et le feu de l'amour qui consume mon âme | Ne s'éteindra jamais! ". 22 janvier 1896, composée pour la fête de la prieure Mère Agnès de Jésus. La sainte y célèbre ses fiançailles spirituelles, ce qui permet de comprendre la remarque de Maria Valtorta juste après : "un programme et une promesse".
- ↑ Original sur le site du carmel de Lisieux.
- ↑ Original sur le site du carmel de Lisieux.
- ↑ Revenir plus haut en : 10,0 et 10,1 Réfugiée: en raison de la guerre, Maria Valtorta dut quitter Viareggio pour Sant’Andrea di Còmpito (partie de la commune de Capannori, dans la province de Lucques) du 24 avril au 23 décembre 1944.
- ↑ Cantique spirituel, chant entre l'âme et l'Époux, strophe 19 : "Mon âme s'est employée Ainsi que toutes mes richesses à son service; Désormais je ne garde plus de troupeau Et je n'ai plus d'autre office: Ma seule occupation est d'aimer".
- ↑ Revenir plus haut en : 12,0 et 12,1 Les deux carmélites rencontrées fortuitement et qui sont à l'origine de cette correspondance avec Mère Teresa Maria. Voir le contexte dans l'article sur Mère Teresa Maria et Maria Valtorta.
- ↑ Revenir plus haut en : 13,0 et 13,1 Le Père Pietro Pennoni était un prêtre de l'ordre des servites de Marie au couvent de San'Andrea de Viareggio. En 1942, l'une de ses pénitentes, amie des Valtorta, l'invita chez Maria, alors privée d'assistance spirituelle. Il en demanda la permission au Père Prieur, le Père Romualdo Migliorini, mais celui-ci répondit : "J'y vais moi-même." C'est donc grâce à lui que le Père Migliorini rendit visite à Maria Valtorta et devint son directeur spirituel. Le Père Pennoni lui rendit aussi visite, mais elle était en désaccord avec sa curiosité pour les expériences médiumniques. De caractère difficile et parfois acerbe, il quitta l'ordre.
- ↑ Revenir plus haut en : 14,0 14,1 14,2 et 14,3 Eroma Antonini était la sœur célibataire d'Anna-Maria, épouse de Guido Mencarini. Ils habitaient à deux numéros de la maison des Valtorta sur la via Fratti. Ils s'étaient établis des relations de voisinage. Guido Mencarini était un jaloux maladif dont il guérira grâce à Maria Valtorta, comme elle le raconte dans cette lettre. Cela se passe à l'occasion de la naissance de la petite Maria Cristina.
- ↑ La Befana: vieille femme qui, selon la légende, apporte des cadeaux aux enfants sages et du charbon aux méchants à la veille de l'Épiphanie
- ↑ Cette lettre se trouve dans le volume intitulé Les Carnets, 6 janvier 1947.
- ↑ Dora Barsottelli, de Pievre di Camaiore (Lucques), se disait favorisée par des manifestations surnaturelles. Mais Maria Valtorta, qui en parle de manière diffuse dans Les Cahiers de 1945 à 1950, nourrissait des appréhensions et des doutes sur leur véracité. Comme le Père Romualdo Migliorini, directeur spirituel de Maria Valtorta, suivait aussi Dora Barsottelli, le "cas" de cette dernière risquait d'avoir une influence négative sur le "cas" Maria Valtorta.
- ↑ Luigi Gedda. Célèbre personnalité, il s'imposa dans le domaine civil comme médecin et, dans le domaine ecclésial, il s'engagea ardemment dans l'apostolat des laïcs. Maria Valtorta fait mention de lui dans quelques lettres. Elle va jusqu'à dire qu'il lui avait annoncé sa visite, mais les mémoires valtortiennes du Père Corrado Berti n'en ont gardé aucune trace, pas plus qu'Emilio Pisani. Le professeur Gedda est mort en 2000 à 98 ans.
- ↑ Azarias, l'ange gardien de Maria Valtorta. Il lui a commenté les liturgies des 58 messes festives de l'année : Le livre d'Azarias.
- ↑ L'original de la lettre est conservé dans les archives de la Fondation héritière.
- ↑ Le 2 avril 1945, Maria Valtorta avait écrit l'épisode du drame familial d'un membre du Sanhédrin, qui constitue le chapitre EMV 409. Dans cet épisode Jean de Gaas a les mêmes soupçons maladifs envers sa femme.