Cuore di una donna
Cuore di una donna (Coeur de femme) est le titre du premier ouvrage écrit par Maria Valtorta. Il fut détruit à la demande de Jésus, sans que personne n'ait pu le lire.
Le manuscrit et sa destruction
Quelques temps après la mort de son père, en 1935, Marta Valtorta commença à écrire une préfiguration de ce que sera son autobiographie. Le livre, volumineux selon ceux qui l’eurent entre les mains, était titré Cuore di una donna (Cœur de femme).
"C’était, écrit Maria Valtorta, cachée sous d’autres noms et conditions sociales, l’histoire de ma vie toujours si pleine de combats, semée d’oppression, d’incompréhensions, de douleurs à n’en plus finir. J’espérais pouvoir publier cette œuvre parfaite et forte. Mais, comme toujours, je n’ai pas eu cette joie. J’ai été empêchée de le faire par manque d’argent, volatilisé en raison de ma longue maladie"[1]
Dans ce livre, confie-t-elle dans son Autobiographie elle devait avoir déversé tout ce qu’un "cœur de femme" pouvait porter d’amour incandescent. Elle voulait par-là "porter Dieu à travers des sentiers que le lecteur aurait parcourus sans s’en apercevoir"[2].
Renoncer à la publication de Cuore di una donna fut une épreuve, une de plus. Elle constate que sur terre elle n’aura droit à aucune satisfaction, ni aux enfants qu’elle aimait, ni à ce livre qui était pour elle : "une créature fruit de ma pensée, que j’aimais comme une créature de chair vivante[2]".
On ressent, à ces mots, qu’elle avait mis dans ce livre le meilleur d’elle-même. Le sacrifice fut donc d’autant plus grand quand Jésus lui commande :
"Brûle tout. C’est seulement pour l’Œuvre (L’Évangile tel qu’il m’a été révélé) que tu dois être connue comme écrivain[1].
Nous supposons qu’elle dut revivre le choix d’Abraham recevant l’ordre d’immoler Isaac, son fils unique, un choix radical, binaire, entre le monde et Dieu : l’un ou l’Autre. La croix était lourde pour la grabataire qui ne put brûler le manuscrit elle-même, mais elle donna des instructions claires par écrit. Ce fut sa mère spirituelle, Mère Teresa Maria, qui les recueillit avec un mot de Marta Diciotti daté du 15 février 1962, quelques mois après la mort de Maria. Marta avouait n’avoir pas pu brûler le manuscrit à son insu. Marta ne remit le volumineux manuscrit que le 15 août 1978 à Emilio Pisani et à Claudia Vecchiarelli, son épouse. Ils le brûlèrent dans leur cheminée sans en prendre connaissance le moins du monde, selon le vœu de Maria Valtorta.